Boileau trouvait ses élégies d’un agrément infini, Voltaire la cite dans Le Siècle de Louis XIV comme célèbre. […] Les plus grands orateurs de la chaire sacrée, Fléchier et Bossuet, en ont fait le sujet de leurs plus éloquentes oraisons funèbres ; un siècle après sa mort, l’Académie française aussi appelé sur ses hautes vertus l’éloquence philosophique ; le prix qu’elle offrit au meilleur éloge, fut partagé entre MM.
Deux siècles de postérité, deux des siècles les plus polis, les plus littéraires, et aussi les plus critiques, ont confirmé cet arrêt du Législateur du Parnasse. Molière. est, avec La Fontaine, l’écrivain du grand siècle demeuré le plus populaire1. […] « Jusque-là, il y avoit eu de l’esprit et de la plaisanterie dans nos comédies ; mais il y ajusta une grande naïveté, avec des images si vives des mœurs de son siècle, et des caractères si bien marqués, que les représentations sembloient moins être des comédies que la vérité même : chacun s’y reconnoissoit, et encore son voisin, dont on est plus aise de voir les défauts que les siens propres. » Perrault, Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant le dix-septième siècle, article J.
À Molière la gloire d’avoir, malgré le siècle, vu et peint la femme telle qu’elle est ; d’avoir ôté de son immortelle parure de grâce tout ce qu’on y joignait alors de faux et d’emprunté ; d’avoir dit et montré ce qu’elle doit être pour accomplir son rôle humble et sublime parmi nous. […] Ce fut une. véritable épidémie, qui envahit tout le siècle, et dura presque autant que lui. […] le persuader plus à son siècle qu’au nôtre324. Si Molière n’avait fait que combattre chez la femme le vice du siècle, et la peindre débarrassée de l’enveloppe luxueuse ou pédante dont elle s’affublait, ce serait déjà un titre de gloire.