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134. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432

Enfin, je sers ici. […] Enfin, je sers ici.

135. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

C’est encore Fénelon qui le dit21 : « La beauté ne peut être que nuisible à moins qu’elle ne serve à faire marier avantageusement une fille ; mais comment y servira-t-elle, si elle n’est soutenue par le mérite et par la vertu ? […] Hélène elle-même subit la violence de Pâris plutôt qu’elle ne s’y prêta ; elle se regardait comme l’instrument dont les dieux s’étaient servis pour perdre l’Asie. […] Accoutumez-la à l’application, au travail domestique, aux détails du ménage, afin qu’elle soit en état d’élever des enfants avec autorité et prudence dans la crainte de Dieu. » Ailleurs il développe sa pensée dans un passage que je rapporterai tout entier parce qu’il prête une force singulière aux observations que j’ai présentées plus haut : « Si une fille doit vivre à la campagne, de bonne heure tournez son esprit aux occupations qu’elle y doit avoir, et ne lui laissez point goûter les amusements de la ville… Si elle est d’une condition médiocre de la ville, ne lui faites point voir des gens de la cour : ce commerce ne servirait qu’à lui faire prendre un air ridicule et disproportionné… Formez son esprit pour les choses qu’elle doit faire toute sa vie ; apprenez-lui l’économie d’une maison bourgeoise, les soins qu’il faut avoir pour les revenus de la campagne, pour les rentes et pour les maisons qui sont les revenus de la ville… et enfin le détail des autres occupations d’affaires ou de commerce dans lequel vous prévoyez qu’elle devra entrer, quand elle sera mariée. » Ces occupations, c’est le vrai rôle et la dignité de la femme ; car, selon le même Fénelon « il faut un génie bien plus élevé et plus étendu pour s’instruire de tous les arts qui ont rapport à l’économie… que pour jouer, discourir sur des modes, et s’exercer à de petites gentillesses de conversation. » C’est aussi son vrai bonheur, et je ne vois pas sans regret que beaucoup de femmes soient devenues par leur faute, comme des étrangères dans leur famille, ignorantes des affaires du mari, qu’elles ne connaissent souvent que par leur ruine, une sorte d’objet de luxe qu’il entretient à grands frais, et qu’il montre, mais auquel il ne tient que par vanité. Les femmes ne savent pas ce qu’elles se préparent de désagréments dans cette vie et peut-être de remords dans l’autre pour avoir laissé servir à leur mari un rôti brûlé.

136. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Le reste de l’acte est tout-à-fait semblable au précédent ; nous verrons à quoi d’Ancourt fera servir Béatrix, sa maîtresse, le billet doux, le rendez-vous donné & accepté. […] Don André s’est muni de tous les ferrements nécessaires pour ouvrir une porte ; il s’en sert pour celle de la chambre où repose Léonor. […] Cette Clarice, chez qui nous nous attendions à trouver tous les acteurs, & à voir par conséquent des scenes piquantes ; cette Clarice, dis-je, si bien annoncée au premier acte & au quatrieme, ne sert à rien, ainsi que son billet doux, & le rendez-vous qu’elle donne à Don André. […] La meûniere veut faire pendre son mari ; le meûnier se cache, on accuse sa femme de l’avoir fait noyer : Agathe & Charlot servent de témoins, déposent contre la meûniere. […] L’oubli dans lequel ils languissent doit nous servir de leçon.

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