Un beau vers, une sentence dans la bouche d’un Roi, un spectacle pompeux, ou une apostrophe à la Religion, peuvent ranimer le spectateur ; mais si vous le laissez une fois se refroidir dans la comédie, vous êtes perdu sans ressource.
La philosophie dans le théâtre de Molière1 La première partie de notre étude nous a d’abord montré que Molière n’avait attaqué la religion ni directement ni indirectement. […] Molière professe une morale, comme nous le verrons, assez facile à caractériser dans son ensemble, — et ce n’est pas davantage la religion qui lui en a fourni le principe.
Il fallait l’atteindre dans les choses du ciel et de la religion. […] Comment souffrirait-on que le théâtre s’immisçât, en quelque sorte, dans le domaine de la religion ? […] Il faut l’entendre s’écrier contre la hardiesse d’un farceur qui fait plaisanterie de la religion; qui fait métier de libertinage ; qui rend la majesté de Dieu le jouet d’un valet de théâtre !... […] Cela seul les blessait ; que leur eût importé la religion, dont ils faisaient tant de bruit ? […] Quelques hommes tombés dans l’incrédulité se prétendirent ramenés par Molière à la vraie religion.