C’est la meilleure de celles qu’a aimées Molière ; c’est le refuge de ses péchés et de ses peines ; si douce et si paisible, qu’à son âge, elle joue Agnès au naturel et qu’à soixante ans, quand elle voudra cesser de le jouer, le public refusera d’y entendre la du Croisy et ira lui-même, à grands cris, chercher la de Brie pour lui rendre la vraie Agnès. […] Je suis bien aise de rappeler que sur ce point où j’ai été si vivement critiqué, j’ai pour moi Sainte-Beuve à qui l’on ne refusera pas certes l’intelligence de Molière.
Non : il y a toujours un Dieu qui veut être adoré en esprit et en vérité : et quand tous les hommes lui refuseraient les justes hommages qui lui sont dus, ils ne lui seraient pas moins dus par chacun des hommes, et chacun des hommes ne serait pas moins criminel en les lui refusant. » C’est tout à fait dans le même sens et dans la même pensée que Kant a dit quelque part : « Il est absolument impossible de prouver par l’expérience avec une entière certitude qu’il y ait jamais eu un seul cas où une action, extérieurement conforme au devoir, a reposé uniquement sur des principes moraux et sur le respect intérieur du devoir. […] C’est le grand seigneur qui est impie ; c’est le pauvre qui refuse de nier Dieu.
Refuse-t-il, du moins, de se soumettre à leurs ordonnances ? […] Molière refusa en objectant le point d’honneur ; et Boileau, qui ne comprenait pas, de se récrier.