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117. (1900) Molière pp. -283

» C’est ainsi que l’ont entendu beaucoup de commentateurs, c’est ainsi que l’a entendu une personne très peu hostile à Molière, et qui l’avait même patronné de sa faveur, le prince de Conti, qui avait été un des chefs de la Fronde, et que le coadjuteur de Retz avait défini un « zéro, qui ne multipliait que parce qu’il était prince du sang 40 … », définition injuste, car, s’étant fait homme de retraite et de méditation à la fin de sa vie, le prince de Conti a écrit contre la comédie et en particulier contre Molière un traité qui n’est pas sans mérite : voici comment il s’exprime au sujet de Dom Juan dans ce traité : Y a-t-il une école d’athéisme plus ouverte que le « Festin de pierre », où, après avoir fait dire toutes les impiétés les plus horribles à un athée qui a beaucoup d’esprit, l’auteur confie la cause de Dieu à un valet, à qui il fait dire, pour la soutenir, toutes les impertinences du monde ? […] CÉSAR Tu as fait des ducs et des princes dans un temps où ces titres avaient perdu leur ancienne valeur. […] Mettez une grisette dans le salon d’une duchesse, elle étonnera des princes du sang par la majesté de ses attitudes ; et, au bout de trois mois, il n’y aura plus que l’orthographe, écueil éternel des blanchisseuses, à quoi l’on reconnaîtra son origine.

118. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Mais, du moins, Molière, voulant célébrer le retour de ce prince, accommoda sa pièce à la circonstance, en y attachant ce même prologue où sont chantés les glorieux exploits de la campagne de Hollande.

119. (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723

Dans tous les siecles & dans toutes les nations, on trouvera des princes ambitieux qui préferent la gloire à l’amour ; des monarques à qui l’amour a fait négliger le soin de leur gloire ; des héroïnes distinguées par la grandeur d’ame, telles que Cornélie, Andromaque ; & des femmes dominées par la cruauté & la vengeance, comme Athalie & Cléopatre dans Rodogune ; des ministres fideles & vertueux, & de lâches flatteurs : de même dans la vie commune qui est l’objet de la tragédie, on rencontre par-tout & en tout tems de jeunes gens étourdis & libertins ; des valets fourbes & menteurs ; des vieillards avares & fâcheux ; des riches insolens & superbes.

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