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109. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

Le monologue où Sganarelle délibère pour savoir s’il doit se battre avec le prétendu galant de sa femme, brille d’une foule de traits comiques. […] Dans Le Bourgeois gentilhomme et dans Le Malade imaginaire, c’est la situation qui contraste avec la passion : Jourdain veut s’ériger en homme de cour, et c’est un très mince roturier, le fils d’un marchand de draps ; Argan, qui prétend être malade, jouit d’une santé robuste ; il est assez vigoureux pour jeter une douzaine d’oreillers à la tête de Toinette. […] On a assigné plusieurs causes à la retraite un peu précipitée de ce grand acteur ; les uns prétendent qu’il quitta le théâtre pour traiter d’une charge de valet de chambre du roi, laquelle lui fut refusée ; les autres assurent qu’ayant aspiré à la direction suprême de son théâtre, régi jusqu’alors en société libre par les acteurs eux-mêmes, il fut blessé de ce que le roi ne voulut pas consentir à soumettre ses camarades à son autorité ; on a même cherché à faire entendre que cette retraite était forcée, et le résultat d’une disgrâce ; Louis XIV, ayant été très mécontent de ce que, par une vanité mal entendue, cet acteur s’était obstiné à lui demander la régie de la Comédie française. […] Des connaisseurs, trop sévères peut-être, prétendirent que c’était le seul rôle que mademoiselle Duparc avait bien rendu, et que, dans tous les autres, sa beauté et ses grâces avaient fait tout son succès ; cependant sa perte causa de vifs regrets aux amateurs du théâtre et à ses camarades.

110. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

Voyons si l’on devinera la moralité que l’Auteur a prétendu mettre dans la piece dont voici l’extrait. […] Ils prétendent que loin de corriger les mœurs, elle est plus propre à nous en inspirer de mauvaises. […] Le prêteur, pour ne charger sa conscience d’aucun scrupule, prétend ne donner son argent qu’au denier dix-huit.

111. (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260

Mais pour un tas grossier de frivoles Esprits Admirateurs zélés de toute œuvre insipide, Que non loin de la place, ou Brioché préside, Sans chercher dans les vers ni cadence ni son, Il s’en aille admirer le savoir de I*** L’Art poétique, chant III, v. 359-428 Que la Nature donc soit votre étude unique, Auteurs, qui prétendez aux honneurs du Comique.

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