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56. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

Il n’est besoin pour répondre que d’exposer ce qu’était ce seigneur, le propre mari de la plus fameuse, après sa mère Arthénice, de ces tout exquises précieuses dont Molière nous a tracé l’amusant crayon. Précieux, il l’était quelque peu lui-même, et, à ce point de vue, il serait plutôt Oronte que non pas Alceste. […] Le sonnet d’Oronte est dans un goût précieux qui fut fort à la mode pendant plus d’un siècle : les Espagnols n’écrivaient pas autrement, les Italiens raffolaient de ce bel esprit, et vous savez si Shakespeare en est plein. […] Pas plus loin, certes, qu’un allié précieux que vient de m’envoyer inopinément la Providence, et que M. de La Pommeraye ne récusera pas, car c’est un académicien, et même un littérateur ! […] Je ne veux point lutter d’érudition avec M. de La Pommeraye : je crois cependant qu’en 1666, dix ans après les Provinciales, sept ans après les Précieuses ridicules, un an après la mort de Mme de Rambouillet, lorsque florissaient Molière, Corneille, Pascal, Despréaux, et tant d’autres, la veille d’Andromaque et de Racine, je crois, dis-je, que la langue française pouvait être considérée comme assez eh sûreté pour n’avoir pas besoin de défenseurs aussi intempérants qu’Alceste, et je demande si oui ou non, la chanson de ma mie, o gué est écrite dans le style de Port-Royal et si M. de La Pommeraye la revendique comme un chef-d’œuvre de saine littérature et de goût délicat.

57. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

. — L’Étourdi, Sganarelle, le Dépit amoureux, les Précieuses ridicules. […] L’Étourdi est suivi du Dépit amoureux, des Précieuses ridicules, autre ébauche admirable, d’où sortiront les Femmes savantes ; de Sganarelle : quatre comédies d’intrigue, même les Précieuses ridicules, quoique le fond en soit un portrait des mœurs du temps. […] Quant aux Précieuses ridicules, si elles ne nous font pas ôter tous les livres des mains de nos filles, elles nous font adorer dans une femme la simplicité, la grâce, les soins du domestique portés légèrement, la femme qui sait être utile sans cesser d’être agréable. Un père qui vient d’assister aux Précieuses y prend le sujet de quelque bon propos sur ce point, en rentrant à la maison. […] Il y a un écrivain de génie dans L’Étourdi, le Dépit amoureux, les Précieuses ridicules, Sganarelle ; il y a une comédie parfaite en son genre, il y a un théâtre.

58. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Là, ces indications sont d’autant plus précieuses qu’elles sont l’image du jeu même de Molière. […] Dans son commentaire sur Boileau, et dans les précieux mélanges de Cizeron-Rival ; nous avons tout recueilli. […] Les recherches précieuses de M. […] Cette découverte précieuse est due à M. […] Cette pièce renferme quelques détails précieux sur la vie de Molière, dont nous avons fait usage dans les notes de cet ouvrage.

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