L’Olive jure contre le courier qui a porté la lettre de Lisimon : Ah ! […] L’on sait enfin que Cidalise abandonne Cléon après sa ruine, & que le désespoir va le porter à se tuer, lorsque Julie oublie ses torts, lui rend les biens qu’elle tient de lui, y joint les siens & lui donne sa main.
Je me flatte même que mon Censeur y apprendra des choses qu’il ignore, tout assuré qu’il paraît à porter son jugement. […] Celui qui m’attaque ne doit pas se plaindre de moi ; Je l’ai ce me semble, assez ménagé, pour ne plus craindre les traits de sa vivacité, dont il me menace à la fin de sa Critique, au cas que je repousse trop fortement les coups qu’il m’a portés.
Après avoir mis en évidence l’insensibilité de ce personnage, le manque absolu chez lui de tout sentiment moral, il expose sa perversité, c’est-à-dire les instincts qui le portent au mal. […] Si les hommes bien doués moralement sont souvent portés à outrepasser les limites de la raison, si tous ont ainsi inconsciemment plus ou moins les défauts de leurs qualités, que peut donc être la raison des hommes qui ne possèdent qu’à un degré insuffisant les sentiments moraux, et que sera surtout la raison de ceux qui ne possèdent, pas même en germe, les plus importantes de ces facultés, le sens moral principalement? […] L’hypocrisie dont Molière a si bien tracé le modèle n’est point un vice particulier ; elle est, de même que l’adresse, la rouerie, un moyen employé par le scélérat intelligent pour arriver à ses fins, et ce moyen est suggéré à son intelligence par son intérêt personnel qui lui conseille, sinon de mener une vie régulière, puisqu’il n’y est porté par aucun bon sentiment, du moins de ne pas se compromettre gravement, tout en se livrant à des actes immoraux. […] Molière avait un autre but : il voulait montrer l’homme capable de commettre tous les actes immoraux, se servant de l’hypocrisie pour s’emparer du bien d’autrui, afin de se procurer les jouissances vers lesquelles le portent ses passions. […] Armande, exaspérée de ce que Clitandre l’abandonne pour porter ses hommages sur sa sœur, considère ce procédé comme tout ce qu’il y a de plus moralement hideux au monde, et elle qualifie Clitandre du nom qui convient aux individus qui commettent des actes criminels sans qu’ils en aient de la honte et du remords : « Au changement de vœux nulle horreur ne s’égale ; et tout cœur infidèle est un monstre en morale.