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107. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

On n’est poète et poète comique, que lorsque la Muse se fait psychologue, et porte son flambeau jusqu’au fond du cœur humain289. […] Il rit, à la vérité, et bruyamment, lorsqu’Arnolphe attend à la porte de sa propre maison, s’impatiente, tempête et reçoit un coup par la maladresse d’un lourdaud, qu’il a pris à son service à cause de sa simplicité ; il rit, non parce que ce coup est comique, et qu’Arnolphe ne l’a pas volé, mais parce que c’est un coup ; du même gros rire il éclaterait, s’il voyait l’acteur chargé du rôle grave et insignifiant d’Oronte, faire un faux pas en traversant la scène. […] On peut bien m’énumérer tous les ingrédients qui entrent dans un certain mets, et me rappeler que chacun d’eux m’est d’ailleurs agréable, en m’assurant de pins avec vérité qu’il est très sain, je reste sourd à toutes ces raisons, je fais l’essai de ce mets sur ma langue et sur mon palais, et c’est d’après cela (et non d’après des principes universels) que je porte mon jugement. […] Caldéron, Maison à deux portes, journée II, scène iii.

108. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Otez les auditeurs, vous ôterez les acteurs : s’il est si beau d’être plaisant sur un théâtre, que n’ouvrez-vous cette porte aux gens libres ? […] Le roi voulut ouvrir la porte ; elle était murée. […] non-seulement par la crédulité d’Orgon, qui tient du prodige, mais par cette fureur de dupe qui le porte à dépouiller ses enfants. […] Supposons que la comédie porte le titre indiqué plus haut, son vrai titre, qui oserait prétendre que Molière y a voulu peindre l’humanité ou seulement l’homme ? […] Saint Ambruise fermait la porte du temple au grand empereur qui s’était oublié ; en écoutant le pécheur repentant, il versait des larmes de tendresse.

109. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXX » pp. 330-337

Je me porte fort bien : je suis très contente, car je suis disgraciée96. » Cette dernière phrase peut se traduire ainsi : le suis très contente, car je suis disgraciée par madame de Montespan, parce que je suis eu faveur auprès du roi.

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