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20. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

Seulement il ne s’en applaudira que plus tard, quand il aura repris son sang-froid. […] S’il reçut plus tard le nom de Trissotin, au lieu de réparer l’injure, ce travestissement ne fit que l’aggraver. […] Parmi les livres qu’elle possédait se trouvaient Plutarque et la Bible, qui figureront plus tard dans l’inventaire de Molière. […] Le ridicule persistera plus tard. […] Elle se vendit mal, et ne s’épuisa que cinq ans plus tard.

21. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

Amenés devant les magistrats, ils avaient répondu « qu’ils étaient prêts de souffrir la mort pour soutenir la vérité qu’ils annonçaient. » Un peu plus tard, vers la Pentecôte, « quelques-uns s’acheminèrent, »hommes et femmes cette fois, à Argentan. […] Dénonciation d’un péril clérical mystérieux, presque aussi solennelle qu’un siècle et demi plus tard le « Mémoire à consulter » de Montlosier, il fit, sans tarder, son effet. […] Quelques mois plus tard, Molière quittait définitivement Paris et s’en allait courir les provinces pour treize ans. […] Et quand, un peu plus tard, le principe fut posé par la Compagnie du Saint-Sacrement de n’admettre aucun membre d’une congrégation régulière, sans doute cette exclusion louchait les Oratoriens comme les autres, — puisque, suivant l’esprit du P. de Condren, ils ne devaient pas se regarder comme un simple groupement d’« honnêtes gens » pieux, mais comme une véritable société de « personnes ôtées du monde ; » — néanmoins, quand des exceptions furent faites par la Compagnie du Saint-Sacrement, elles le furent au profit des membres de cet Oratoire dont l’esprit, toujours selon le Père de Condren, consiste à fuir tout esprit propre et particulier pour n’en avoir point d’autre que celui que Jésus-Christ a donné à son Église : formule identique à la maxime fondamentale du Saint-Sacrement. […] Cinquante ans plus tard, en 1701, l’auteur de la Science du Salut, un intéressant manuel de « perfection » janséniste, n’enseigne pas autre chose : le péril spirituel, c’est la vie courante, quelque innocente qu’elle soit, mais affairée qu’elle est ; c’est l’action, dont les obligations prétendues et les soucis nécessaires s’accroissent et se compliquent, captivans, absorbans, à mesure que l’existence s’écoule.

22. (1843) Le monument de Molière précédé de l’Histoire du monument élevé à Molière par M. Aimé Martin pp. 5-33

La reconnaissance ne pouvait manquer, elle se fit jour, mais plus tard : pour être oubliée d’un conseil municipal, la gloire de Molière n’en vivait pas moins dans toutes les âmes5 Bien plus, des écrivains du grand siècle, Molière est peut-être le seul dont le peuple ait gardé la mémoire. […] Je le vois enfant dans la rue Saint-Honoré ou sous les piliers des Halles, jouant avec les libres enfants de Paris, et s’incarnant cet esprit goffe et facétieux dont plus tard il devait reproduire le type ; je le vois courant sur le pont Neuf, et s’inspirant de cette muse grotesque qui animait alors les tréteaux de Gauthier Garguille et de Turlupin. […] Plus tard elle inaugura sa statue, et le hasard voulut que la statue de celui qui n’avait pas été jugé digne même d’une prière, s’élevât chrétiennement à côté de la statue de Bossuet. […] Molière fut inhumé le soir, dans le cimetière qui est derrière la chapelle de Saint-Joseph, rue Montmartre ; tous ses amis étaient présents. 22 ans plus tard, La Fontaine fut enterré dans le même cimetière.

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