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179. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIV » pp. 126-174

Dans le grand Dictionnaire des Précieuses, on plaça comme illustres modèles, la marquise de Rambouillet, qui avait près de 80 ans et touchait à sa fin, madame de Montausier, sa fille, mesdames de Sablé, de La Fayette, de La Suze et de Sévigné.

180. (1910) Rousseau contre Molière

Mais Rousseau croit avoir ruiné l’objection et il continue en disant : « Sans quoi [si les moyens de le rendre ridicule ne sont pas assortis à son caractère] c’est substituer un autre homme au misanthrope et nous le peindre avec les traits qui ne sont pas les siens. » Reparti ainsi, Rousseau n’approuve dans les incartades amusantes d’Alceste que ce qui ressortit à l’âpreté, à l’escarpement de son caractère, à son stoïcisme, et toutes les autres lui semblent, à côté, surajoutées, adventices et inventées uniquement pour faire rire le parterre : « Voilà donc de quel côté le caractère du misanthrope doit porter ses défauts [mal écrit, veut dire sans doute : les défauts d’Alceste ne doivent être que ceux qui dérivent de son caractère tel que je le conçois : austérité intransigeante] , et voilà aussi de quoi Molière fait un usage admirable dans toutes les scènes d’Alceste avec son ami, où les froides maximes et les railleries de celui-ci, démontant l’autre à chaque instant, lui font dire mille impertinences très bien placées. » Mais en dehors de son « caractère âpre et dur », tous les traits par où il se montre ridicule sont faux. […] Mais je puis être un homme assez haut placé dans le degré de l’humanité, si je suis sensible aux injustices dont je suis l’objet, à la condition de l’être aussi aux autres, et si je suis également affecté des injustices qui frappent les autres et de celles qui m’atteignent. […] J’aurais tendance à placer au Misanthrope, en 1666, la ligne de partage, nécessairement très flottante, entre le Molière encore provincial, ou pour mieux dire encore personnel, et le Molière dressé et plié peu à peu par son public parisien. […] Placez un homme entre deux femmes avec chacune desquelles il aura des liaisons secrètes, puis observez quelle sotte figure il y fera. Placez en même cas une femme entre deux hommes, et sûrement l’exemple ne sera pas plus rare, vous serez émerveillé de l’adresse avec laquelle elle donnera le change à tous deux et fera que chacun se rira de l’autre.

181. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

De tous les livres de Philaminte, il n’estime qu’un gros Plutarque « à mettre ses rabats. » N’était-il pas à craindre que placée entre un père trop bourgeois et une famille pédante, Henriette ne contractât les défauts de l’un ou des autres ?

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