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58. (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320

Le caractere de Moliere étoit très-serieux ; c’étoit un homme qui parloit peu, mais très-à-propos & avec beaucoup de justesse ; c’étoit un vrai Philosophe, plein de probité, desinteressé, ne songeant qu’à plaire à son Prince & aux personnes du premier goût, & qu’à faire subsister sa Troupe. Il avoit un grand nombre d’amis distinguez dans la Republique des Lettres, entr’autres, le Philosophe Rohaut, la Bruiere, les deux Corneilles, Despréaux, Chapelle, Bernier, Fourcroi.

59. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. Des Tableaux. » pp. 422-425

Pour que le lecteur puisse tirer quelque fruit de cet article ; pour bien lui persuader que les tableaux qu’on nous fera d’après des situations foibles, manqueront de vigueur, en ayant un air forcé, comparons à ceux qu’il connoît déja, celui qui est dans le Philosophe marié.

60. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Et il a vu la chose, non en philosophe, mais en homme de théâtre. […] Si Arnolphe avait pris garde à ce détail et qu’il eût été philosophe, savez-vous ce qu’il aurait fait ? […] Arnolphe est amoureux, mais il est en même temps philosophe. […] Mais non ; il est toujours philosophe, au milieu de ses plus violents transports, et ce contraste est la chose la plus plaisante du monde. […] Le frère est un philosophe, qui a d’un coup d’œil jaugé le pèlerin, et qui ne perd pas une occasion de dire à Orgon ce qu’il en pense.

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