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50. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Ma pensée, en écrivant ces légendes, c’est que les grands hommes forment partout la patrie ; et je m’instruis à respecter en eux la mémoire de nos pères. […] Il l’essayait cependant : au temps où nous sommes, sa pensée de tous les instants, c’était la petite Armande : elle était dans sa seizième année. […] L’art de parler à tous, de faire accepter à tous sa pensée fut justement un des grands secrets de Molière. […] Quelle avait été sa pensée ? […] D’ailleurs, il se plaisait à réaliser lui-même sa pensée...

51. (1900) Molière pp. -283

Pour donner toute ma pensée, et ne donner surtout que ma pensée, j’ai besoin de plus d’un entretien ; il m’en faudra deux ou trois ; Molière est un morceau qu’on n’avale pas, si je puis parler ainsi, qu’on ne digère pas en un jour et en une fois. […] Je sors du genre humain pour que ma pensée (ou du moins la pensée de Goethe) soit plus claire, plus facile à accepter. […] Ce n’est pourtant pas à dire qu’on puisse leur attribuer directement un rôle politique, et ce n’est pas ma pensée, quand je parle de l’action sociale de Molière. […] Personne, quand il le fallait, n’a eu, autant que lui, de mesure dans l’expression d’un caractère et d’élévation dans les sentiments et les pensées ! […] Ma première pensée en entrant à Babylone a été de lui envoyer les observations des prêtres chaldéens.

52. (1820) Notices des œuvres de Molière (V) : L’Amour médecin ; Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui ; Mélicerte ; La Pastorale comique pp. 75-436

Il est impossible qu’un si misérable motif ait déterminé les opinions d’un homme tel que Molière, ait donné la moindre direction à sa pensée et à sa plume. […] La lettre de de Visé n’est pas d’une élégance de style remarquable : mais elle est solidement pensée ; elle développe et rend sensibles les beautés de composition et de détail qui pouvaient échapper au commun des spectateurs ; enfin, si l’auteur de cette apologie n’a pas été mis par Molière lui-même dans le secret de ses intentions les plus fines, on peut dire qu’il les a devinées avec une sagacité qui lui fait honneur. […] Dirai-je toute ma pensée ?

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