/ 318
156. (1879) Les comédiennes de Molière pp. 1-179

Par exemple, pour ne parler que des femmes, puisqu’ici nous n’étudions que les femmes de Molière, ne les a-t-il pas formées à tous les caractères ? […] On a pu voir combien ils étaient vrais, non seulement par les inscriptions, mais parce que la vérité parle tout haut. […] Sans doute pendant longtemps elle tint le double emploi, mieux payée par la de Brie que parle théâtre ; mais l’heure glorieuse va sonner. […] Un autre Misanthrope, Saint-Simon parle en toute désinvolture du grand Molière sans s’indigner des menaces d’un grand seigneur qui parle de faire « mourir sous le bâton » l’auteur du chef-d’œuvre des chefs-d’œuvre. […] Ce serait encore une servante de Molière dont les contemporains ne parlent pas.

157. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [53, p. 87] »

Un honnête homme, frère de ce prétendu malade, qui se trouve là dans le moment, le détourne de le prendre ; ce qui irrite l’apothicaire, qui lui dit toutes les impertinences dont les gens de cette sorte sont capables.La première fois que cette pièce fut jouée, l’honnête homme répondit à l’apothicaire : Allez, monsieur, on voit bien que vous n’avez coutume de parler qu’à des culs. Tous les spectateurs furent révoltés de cette grossièreté ; au lieu qu’à la seconde représentation, on entendit, avec plaisir, allez, monsieur, on voit bien que vous n’avez pas accoutumé de parler à des visages.

158. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE II. La Débauche, l’Avarice et l’Imposture ; le Suicide et le Duel. » pp. 21-41

En gros,, s’il est permis de parler ainsi, il a attaqué le mal, et il a traité comme il faut les lieux communs de l’éternelle morale. […] Il a bien pu parler en l’air, comme tant d’autres, de l’enfer, à son valet ; se moquer des croyances vulgaires en les assimilant aux superstitions, et mettre en avant son bel article de foi que deux et deux sont quatre 70 ; mais voilà un argument qui renverse tout cela : un homme qui « aime mieux mourir de faim que de commettre un péché71. » Il y aura lieu de revenir sur don Juan considéré comme esprit fort72. […] Le suicide, qui tient tant de place dans nos romans et nos drames, paraissait à Molière une folie et un crime tel, qu’il ne le jugeait pas digne de faire un ressort de la comédie : il n’en parlait que pour rire. […] Molière a parlé du duel, ou l’a mis en action onze fois dans son théâtre118 : il a couvert de ridicule la prétendue bravoure des batteurs de fer comme La Rapière 119, le Maître d’armes de M. […] III : à l’occasion de cette scène, on doit remarquer avec quelle légèreté parle Fénelon (Lettre à l’Académie française, VII).

/ 318