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76. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412

Forlise, le héros de la piece, est un de ces prétendus protecteurs qui voudroient avilir les véritables personnes à talent, & s’engouent des originaux qui savent leur en imposer à force d’impudence. […] Originale, plaisante ! […]  Mais dans quel climat pourroit être  Un original d’un tel prix ?

77. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

Vous en faites aujourd’hui un portrait frappant : tout le monde se récrie sur la ressemblance, & applaudit : demain, graces à la légéreté de l’original, on ne le reconnoît plus ; le tableau ne représente qu’un fatras ridicule de choses dont on se souvient à peine, & dépare la galerie dont il faisoit l’ornement. […] Favoris de Thalie, je vous le répete, vous avez dans vos mains les armes les plus triomphantes : ne ménagez point les ouvrages toujours détestables de ces originaux. […] Dans la derniere de ces pieces, le héros trouve entre les mains de sa femme le portrait d’un jeune homme ; un instant après, il voit dans sa maison l’original du portrait. […] Nous allons donc dans le volume suivant placer Moliere au milieu des théâtres de tous les âges & de toutes les nations, l’entourer de ses prédécesseurs & de ses contemporains : là, nous le verrons, les yeux fixés sur un chaos, où rien n’est à sa place par sa nature, où rien n’est lié par ses rapports, rejetter des défauts, ramasser des beautés presque imperceptibles, & s’immortaliser enfin, en se rendant original, soit dans les scenes qu’il n’a faites, dit-on, que copier, soit dans les pieces qu’on lui reproche d’avoir traduites, & sur-tout dans celles qu’il a composées d’après plusieurs ouvrages différents.

78. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Le texte en a été scrupuleusement revu sur les vingt-trois pièces originales imprimées du vivant de Molière que possède la Bibliothèque impériale, et sur l’édition non cartonnée de 1682. […] L’abbé de Roquette est l’original du Tartuffe. […] Il était d’un esprit original, et avait des saillies très piquantes. […] Celui-ci désignait par une image originale et vraie l’engourdissement trop fréquent du génie de l’auteur vieilli de Cinna. […] Le gazetier Robinet confirme cette assertion : L’original est à Paris.

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