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98. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351

Nous avons précédemment signalé, dans la pièce d’Il Ritratto des Gelosi, ce trait d’une lettre de Flaminia que le Docteur, son mari, remet tout en colère à Flavio, croyant que c’est ce jeune homme qui l’a écrite, et se faisant ainsi le messager des amants qui le trompent. C’est exactement la ruse qu’imagine Isabelle, dans L’École des maris, pour faire parvenir un billet à Valère.

99. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380

Il emprunte en conséquence les deux cents louis au mari, pour avoir, lui dit-il, une honnête citoyenne, les donne ensuite à la femme en présence du Chevalier & de Sophie, en lui disant : Tenez, Madame, voilà deux cents louis que vous aurez la bonté de remettre à Monsieur votre mari. […] Enfin le Galant Escroc dit au mari que la Dame, enchantée de son mérite, n’a pas voulu de ses deux cents louis, & qu’il les a remis à Madame Gasparin. Le mari exige qu’elle les lui rende.

100. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

L’une d’elles nous fait voir dans Alceste le maréchal d’Uxelles, qui justifiait son célibat en disant qu’il n’avait pas encore trouvé « de femme dont il voulût être le mari, ni d’homme dont il désirât être le père; » triste aveu d’une désolante misanthropie. […] Molière a fait un choix dans ses illusions et ses souffrances, et il n’en laisse voir que ce qui importe à la vérité, et ce qui est compatible avec la dignité de l’art 36  » Comme on l’a très bien remarqué, L’École des maris marque l’avènement de la personnalité de Molière dans son propre théâtre. […] On reconnaissait Molière, même de son temps, dans Ariste de L’École des maris, Ariste qui doit épouser une fille de seize ans. […] De L’École des maris au Misanthrope, quel pas douloureux !

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