/ 243
98. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Nombre d’honnêtes gens jureraient que Molière s’était attribué des lettres de marque pour courir en corsaire sur ses contemporains. […] C’est par une lettre de Chapelle, que nous avons appris cette complication de tendresses, et, par conséquent, de jalousies. […] Chapelle, dans sa lettre, donne à entendre tout cela. […] Après quelques lettres, celui-ci s’exécuta, en s’étonnant qu’on y mit tant d’insistance. […] Celui qui s’y trouvait joué en toutes lettres, se fâchait, mais on le laissait faire, en riant d’autant mieux.

99. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Le privilège obtenu par Molière pour l’impression de L’École des maris, porte ces mots : « Mais parce qu’il serait arrivé qu’ayant ci-devant composé quelques autres pièces de théâtre, aucunes d’icelles auraient été prises et transcrites par des particuliers qui les auraient fait imprimer, vendre et débiter en vertu des lettres de privilège qu’ils auraient surprises en notre grande chancellerie, à son préjudice et dommage ; pour raison de quoi il y aurait eu instance en notre conseil, jugée à l’encontre d’un nommé Ribou, libraire-imprimeur, en faveur de l’exposant ; lequel craignant que celle-ci ne lui soit pareillement prise, et que, par ce moyen, il ne soit privé du fruit qu’il en pourrait retirer, nous aurait requis de loi accorder nos Lettres, avec les défenses sur ce nécessaires. » La plainte de Molière mentionnée dans ce privilège, avait principalement pour objet l’édition du Cocu imaginaire, donnée par Neufvillenaine, et, ce qui le prouve, c’est cette instance jugée à l’encontre du libraire Ribou, lequel avait imprimé cette même édition. […] Madame de Sévigné, dans ses lettres, fait quelquefois allusion à cette plaisante réponse. […] Elles fondent leur incrédulité sur ce qu’il existait une amitié sincère entre ces deux hommes célèbres, et que Chapelle s’est montré l’admirateur de Molière jusqu’à lui donner, dans une lettre qu’il lui écrivait, le nom de grand homme, titre que reçoivent rarement de leur vivant ceux qui en sont jugés le plus dignes après leur mort. Je désire, pour l’honneur des lettres, que ces personnes aient raison, et même je penche à le croire ; mais je n’ai pas cru pouvoir me dispenser de rapporter un fait qui est cité dans vingt ouvrages, n’est démenti dans aucun, et, après tout, n’a rien d’absolument invraisemblable.

100. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

Le livre était accompagné de la lettre suivante : V. d’Avray, samedi. […] Lettre de Beyle a propos des Anecdotes arabes à citer. […] J’ai reçu successivement les deux lettres que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire en faveur de M. […] Gina trouve que mes lettres d’il y a deux ans étaient bien plus enflammées que celles de ce voyage-ci. […] Rapin rapporté par Geoffroy, feuilleton du 2 novembre ou du 3, et celui de Bussy Rabutin, je crois, dans le recueil des lettres de ce dernier.

/ 243