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131.

Les “Meineingen” laissent percer dès le commencement l’intention arrêtée de parodier. […] M. d’Ablancourt qui s’en voulait divertir le laissait faire. […] Si j’étais que des médecins, je me vengerais de son impertinence ; et quand il sera malade, je le laisserais mourir sans secours. […] Il suffisait d’un prétexte pour les laisser éteintes. […] Sa pièce et son emploi lui laissaient trop de loisir.

132. (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347

Mais quelle confiance peut-on avoir, je le demande, dans la raison d’un homme qui refuse, je ne dis pas de se marier, ce qui se comprend, après tout, mais de se laisser galamment couper la gorge ? […] Laissons ces subtilités, je vous prie, et parlons de mon affaire. […] Cherchez un juste milieu entre Arnolphe qui ne veut pas même que sa femme sache lire, et Chrysale qui est bien près de ne lui laisser rien ignorer du tout. […] Il a senti l’impérieux besoin de laisser déborder tous les sentiments que la cruelle expérience avait amassés dans son âme. […] Nous laissons ce soin au lecteur.

133. (1819) Notices des œuvres de Molière (IV) : La Princesse d’Élide ; Le Festin de Pierre pp. 7-322

La Princesse d’Élide, quoiqu’elle ne fût que la copie d’une pièce espagnole, a probablement servi, en France, de type et de modèle pour un genre de comédies, qui n’a pas laissé d’augmenter les richesses de notre théâtre. […] Dans toutes, un amour mutuel, né subitement, et accéléré plutôt qu’arrêté dans sa marche par une suite de petits obstacles que suscite soit un préjugé, soit un malentendu, soit une bizarrerie de caractère, arrive à la conclusion désirée de part et d’autre, au moment où il en paraît le plus éloigné, et sans que les personnages intéressés aient eu autre chose à faire qu’à laisser enfin échapper de leur bouche un mot, un seul mot trop longtemps suspendu. […] Ceux que Molière attaquait n’y furent pas trompés ; ils ne lui surent aucun gré d’avoir retranché de sa pièce ce qui semblait intéresser la religion, puisqu’il laissait subsister ce qui était dirigé contre eux-mêmes ; et d’ailleurs Le Tartuffe était là qui les menaçait toujours : c’était pour eux un double motif de continuer à diffamer l’auteur4. […] De ces divers changements, j’ai noté les plus considérables dans le Commentaire du Festin de Pierre, en prose ; je laisserai au lecteur le soin d’apercevoir les autres.

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