La sagesse De la jeunesse C’est de savoir jouir de ses appas648 ; et tous les intermèdes de cette pièce païenne, les soins de Zéphyre, les conseils de l’Amour 649 ; et, pour aller jusqu’au bout, les chansons des Mores dans le Malade imaginaire : Profitez du printemps De vos beaux ans, Aimable jeunesse ; Donnez-vous à la tendresse : Les plaisirs les plus charmants, Sans l’amoureuse flamme, Pour contenter une âme N’ont point d’attraits assez puissants.
. — Les Dieux sont unis dans l’Olympe, où Hébé leur verse, avec l’ambroisie et l’éternelle jeunesse, l’éternelle sérénité. […] De l’hymen, du bonheur l’espoir était venu À ma jeunesse amère : Je péris fiancée, et sans avoir connu La douceur d’être mère. […] Goethe, avec ce grand sens qu’il a porté dans tonies les créations de son ferme génie, a choisi pour l’essai poétique de sa jeunesse la lutte du moyen âge expirant contre les premiers efforts d’organisation de la société moderne. […] Une jeunesse irréfléchie pouvait seul être séduite par un grand homme qui est un brigand, et Schiller a péché contre la morale et contre l’art, en voulant faire un drame fort tragique de cette comédie236.
Lisez-le bien dès la jeunesse ; il vaut mieux que l’expérience elle-même. […] Par exemple à trente-cinq ans, à la fin de la jeunesse, vous connaissez les passions malheureuses dans lesquelles on peut tomber avant trente-cinq ans, et vous vous dites : je n’y tomberai plus. […] Mais un livre comme celui de Molière les indique d’avance ; c’est pour cela qu’il faut le lire dans sa jeunesse. […] ——— Il n’y a de riche que la jeunesse. […] ——— Songer prudemment à utiliser sa jeunesse, c’est déjà peut-être cesser d’être jeune.