/ 170
142. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240

Vivant dans une société et’ parmi des amis illustres, qui discutaient vivement les questions religieuses ; protégé par un roi qui s’occupait de religion, même au milieu des plaisirs, et avait à ce sujet des opinions très arrêtées ; menacé comme comédien par la doctrine, et condamné par la discipline de l’Église ; ayant devant les yeux des exemples tristes de l’abus que les hypocrites et les ambitieux peuvent faire des choses saintes ; porté d’ailleurs par le caractère universel et touche-à-tout de son génie ; forcé enfin par les agressions déloyales de rivaux jaloux qui, le trouvant inattaquable sur tout le reste, croyaient le surprendre sur ce point, — un jour, il voulut dire, et dit franchement, dans deux comédies, ce qu’il pensait de la religion.

143. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

L’année suivante, Armande Béjart devait être sa femme, et bientôt après, Molière mettait dans la bouche de la Climène des Fâcheux une vigoureuse apologie du jaloux, nous rendant ainsi les confidents des premiers tourments de son cœur.

144. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

Corneille n’était point jaloux ; mais il préférait Lucain* à Virgile* ; et c’est de lui que Boileau a dit : Tel excelle à rimer, qui juge sottement Tel s’est fait, par ses vers, admirer dans la Ville, Qui jamais, de Lucain*, n’a distingué Virgile*. […] En vain mille jaloux esprits, Molière, osent, avec mépris, Censurer ton plus bel ouvrage Sa charmante naïveté S’en va, pour jamais, d’âge en âge, Divertir la postérité Que tu ris agréablement ! […] Il semble plus à l’aise dans les intrigues romanesques et la construction d’intrigues complexes, par exemple dans la Jalouse d’elle-même (1650), qui doit beaucoup à Tirso de Molina, ou dans les Trois Oronte qui repose sur un imbroglio.

/ 170