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147. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Se laissant pénétrer par la pensée de -Molière autant qu’il en était pénétré, il ressent vivement les fautes des interprètes : « Depuis tantôt deux siècles », dit-il, « que cette comédie occupe le théâtre, elle a trouvé, pour altérer son texte et fausser sa tradition, bien des occasions que le mauvais goût ou la vanité des comédiens l’ont aidée à ne pas manquer. » Il faut lire surtout le court mais substantiel chapitre intitulé : « Conseils aux comédiens qui jouent le rôle de Tartuffe. […] Soulié intitule, avec une modestie et une simplicité sérieuses : Recherches sur Molière et sur sa famille. […] Cette bigarrure comique, dans laquelle ils avaient procédé comme pour l’habit de leur Arlequin, était intitulée : Aggiunta al Convitato di pietra, c’est-à-dire addition, augmentation, et non pas suite au Festin de Pierre, comme on l’a répété partout, depuis Robinet58 jusqu’au Catalogue Soleinne. […] La légende dont je parle n’est pas exclusivement parisienne ; elle se retrouve en Bretagne, dans la ballade intitulée le Carnaval de Rosporden, que M. de Villemarqué n’a eu garde d’oublier en son Recueil de Chants bretons 111. […] Il appela de la sentence au Parlement, à la grand’chambre, et prit pour plaider sa cause « un des plus habiles et des plus éloquents avocats du barreau. » Ce n’est pas tout encore : « il fit de ce procès une comédie, intitulée Procès comique », à l’effet d’en donner un exemplaire à chaque juge, comme factum.

148. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Et telle est l’intention de Molière ; et c’est pourquoi la pièce s’appelle Tartuffe ; comme il a intitulé les autres l’Etourdi, les Précieuses ridicules, le Misanthrope, l’Avare, Georges Dandin, le Bourgeois gentilhomme, le Malade imaginaire, etc., etc., désignant ainsi, dès l’abord, le personnage dont il entend qu’on rie.

149. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Vie de Molière Il existe un petit livre intitulé : Notes historiques sur la vie de Molière, fort recommandé des libres penseurs. […] En même temps que Molière donnait Tartuffe, les Italiens représentaient avec succès une farce intitulée Scaramouche ermite. […] La pièce nous met simplement sous les yeux une collection d’oisifs qui s’amusent ou qui se désennuient à médire, et elle serait beaucoup plus logiquement intitulée : Les Médisants.

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