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20. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Sa profession et le préjugé qui pesait sur elle restreignaient son choix ; il ne pouvait guère prendre sa femme qu’au théâtre ou dans une famille qui tint au théâtre. […] On ne s’expliquerait guère non plus qu’elle eût entièrement disparu de 1658 à 1663, époque où elle parait pour la première fois sur la scène du Palais-Royal. […] Il y a, certes, des œuvres plus fortes que cette « tragédie-ballet ; » il n’y en a guère qui soient une plus fidèle image de la société qui les inspira. […] Une tirade heureuse, une scène bien venue, sont peu de chose au théâtre ; un caractère vrai, une action qui donne l’illusion de la vie, sont tout, et, de quelques élémens empruntés ou repris que soit formée cette création, il n’importe guère. […] Cette liaison n’est guère admissible ; non parce que Baron était tenu envers Molière par les devoirs d’une reconnaissance filiale : ce que l’on sait de cet insupportable fat, très dégagé de préjugés comme tous les dons Juans, permet de penser qu’une telle considération ne l’aurait pas retenu.

21. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

Mais, au moins, dans ses grandes œuvres, ne descend-il guère à ces petits moyens ; et, l’eût-il fait plus souvent, il importerait assez peu. […] Il n’y a plus guère que des journalistes obscurs et des pamphlétaires sans nom qui conservent le privilège des personnalités blessantes. […] Vous en pourriez citer qui ne concluraient guère. […] Dans Les Femmes savantes, Molière ne s’élève guère plus haut. […] Il en est qui ne nous arrêteront guères.

22. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Je ne crois guère cela : la main de Molière est trop reconnaissable, même dans ses pages les plus rapidement écrites, et la tirade porte sa griffe ; mais elle a été improvisée, tout d’un coup sans doute, et comme une mise en demeure respectueuse au roi, d’avoir à donner quelque efficace à ses promesses de protection. […] ce n’est plus guère cela qu’on reproche à la tragédie ; c’est plutôt par esprit de pénitence qu’y vont les contemporains de l’opérette. […] si vous aviez vu comme j’en fis rencontre… Récit délicieux, mais qui ne nous apprend guère que ce que Tartuffe a voulu que nous croyions. […] Le quatrième acte, bien que remanié, n’est guère moins merveilleux. […] II semble que le pauvre grand homme, qui n’en eut guère, ait voulu épancher dans sa pièce toutes ses tendresses restées sans emploi.

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