Grâce aux modérateurs de notre liberté, La prudence toujours tempère la gaîté ; Et l’ennui, sur la scène étendant son empire, Sans leur permission l’on nous défend de rire7. […] Si le mérite est rare il est plus précieux : Pour consoler Thalie il lui reste Andrieux, Qui, d’un style élégant, tour à tour sacrifie Aux grâces, au bon goût, à la philosophie. […] Malin observateur de nos vices bourgeois, Bon et joyeux Picard, peut-être, quelquefois, Dans tes tableaux, brillants de vérité, de grâce, À nos petits travers tu donnas trop de place ; Mais que l’on applaudit le flexible talent Dont la variété nous charma si souvent, Et que de fois Picard, en voulant nous distraire, Dans la cause du rire a trouvé l’art de plaire !
Pour rendre le travers des femmes savantes encore plus saillant, Molière s’est plu à leur opposer une jeune personne qui doit son plus grand charme à la nature : Henriette a tant de grâce, de modestie et de délicatesse, qu’il n’est aucun spectateur qui ne voudrait que son épouse lui ressemblât, et M. […] La Critique de l’École des femmes, L’Impromptu de Versailles, petites pièces d’à-propos, sont des modèles de grâce, de finesse, de légèreté. […] Le roi, informé de la bonne volonté dont il avait donné des preuves, au péril de sa vie, lui accorda sa grâce, et lui permit de rentrer dans la troupe de Molière, qu’il quitta en 1664 pour passer dans celle de l’Hôtel de Bourgogne. […] Ce qu’il avait bien imaginé fut prononcé avec une merveilleuse grâce ; et je ne puis enfin dire de lui que ce que j’entends dire à tout le monde, qu’il est très poli et dans ses discours et dans toutes ses actions. […] Des connaisseurs, trop sévères peut-être, prétendirent que c’était le seul rôle que mademoiselle Duparc avait bien rendu, et que, dans tous les autres, sa beauté et ses grâces avaient fait tout son succès ; cependant sa perte causa de vifs regrets aux amateurs du théâtre et à ses camarades.
Je tiens tout au rebours, qu’elle a besoin d’appui, De grâce, de pitié, de faveur affétée, D’extrême charité, de louange empruntée. […] L’Isabelle de Molière occupe presque toujours la scène avec esprit et avec grâce, et mêle quelquefois de la bienséance, même dans les tours qu’elle joue à son tuteur. […] Comme il connaissait parfaitement tous les ressorts du cœur, tous les replis de l’esprit humain, il était avantageux qu’il entreprît de traiter ce sujet, pour nous apprendre de quelle manière on peut s’approprier les idées d’autrui, et leur donner les grâces de la nouveauté. » M. […] « On ajoute à cet avis que celui qui a écrit cette conversation, de laquelle il était, a jugé qu’elle plairait davantage sous la forme qu’il lui a donnée que dans une narration de plain-pied, qui n’aurait pu avoir les mêmes grâces. […] La princesse ordonne au bouffon d’y amener secrètement le prince : son dessein est d’y chanter, et de lui inspirer de l’amour par la beauté de sa voix, et par les grâces de son chant ; mais Molière a fait un bien meilleur usage de cette scène en ne la mettant point en action.