Molière, dit-on, en a tracé le portrait dans ce dialogue du Bourgeois gentilhomme : « Elle a les yeux petits. — Cela est vrai; elle a les yeux petits, mais elle les a pleins de feu, les plus brillants, les plus perçants du monde, les plus touchants qu’on puisse voir. — Elle a la bouche grande. — Oui; mais on y voit des grâces qu’on ne voit point aux autres bouches; et cette bouche, en la voyant, inspire des désirs ; elle est la plus attrayante, la plus amoureuse du monde. — Pour sa taille, elle n’est pas grande. — Non ; mais elle est aisée et bien prise. — Elle affecte une nonchalance dans son parler et dans ses actions... — Il est vrai; mais elle a grâce à tout cela ; et ses manières sont engageantes, ont je ne sais quel charme à s’insinuer dans les cœurs. — Pour de l’esprit... — Ah ! […] Les uns disent que non; les autres disent qu’oui : et moi je dis que oui et non ; d’autant que l’incongruité des humeurs opaques, qui se rencontrent au tempérament naturel des femmes, étant cause que la partie brutale veut toujours prendre empire sur la sensitive, il voit que l’inégalité de leurs opinions dépend du mouvement oblique du cercle de la lune.... etc. » Toutefois, ce n’était encore là qu’un essai timide: la fantaisie comique devait se déployer bien plus à l’aise et bien plus riche dans quelques-unes des dernières pièces de Molière, Le Bourgeois gentilhomme, par exemple, et la dernière de toutes, Le Malade imaginaire, qui se termine par de véritables fusées de folle et d’étourdissante gaîté. […] Au XVIIe siècle, le vrai gentilhomme français était encore un homme galant et un galant homme. […] Pour demeurer impuni, le gentilhomme se fait dévot.
Elles pourraient considérer que la coquetterie de cette femme n’est que la punition de la sottise qu’a fait George Dandin d’épouser la fille d’un Gentilhomme ».
Un Gentilhomme campagnard étoit à toute extrémité ; il envoie chercher un Notaire dans une ville voisine pour écrire le testament qu’il veut faire en faveur de la femme la plus vertueuse, la plus fidelle.