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4. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102

Qui nous gêne se met en un péril extrême, Et toujours notre honneur veut se garder lui-même. […] Cette considération que l’honneur doit être gardé pour lui-même, pour la dignité et la joie intime qu’il procure, et non par crainte d’un châtiment, est un des plus beaux préceptes moraux qui se puissent proclamer. […]   Gardons de la troubler : sa science, je croi. […] «  Vertu qui a besoin d’être toujours gardée ne vaut pas la sentinelle. » Goldsmilh, Le Vicaire de Wakefield, chap.

5. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261

Je me garderai bien de dire le contraire. […] Julie jure à Moncade de garder son courroux contre lui. […] Que vous eussiez encor quelque chose à me dire, Je me fusse gardé... […] Je me fusse gardé... […] Je me fusse gardé...

6. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

Il importe évidemment de se garder de considérer l’auteur des Fourberies de Scapin comme un austère philosophe, mettant au service de quelque conception morale abstraite et a priori les intarissables ressources de sa verve et de son haut comique. […] Mais gardons-nous de prendre à la lettre la boutade de Molière, cherchons de plus près quelle est, en cette occasion, sa véritable pensée, et nous rencontrerons bientôt divers passages qui nous donneront à réfléchir. […] On sait par quels moyens M. de la Souche, pour se garder des accidents auxquels tous les maris sont exposés, s’est efforcé de rendre sotte autant qu’il se pourrait la malheureuse qu’il destinait, dès l’enfance, à l’honneur de sa couche. […] Il ne l’a point gardée et elle est venue à lui spontanément, avec joie. […] Gardez-vous, s’il se peut, d’honorer l’imposture ; Mais au vrai zèle aussi n’allez pas faire injure ; Et s’il vous faut tomber dans une extrémité, Péchez plutôt encorde cet autre côté.

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