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140. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

Le nouveau Tantale, brûlé par ses desirs sans pouvoir les satisfaire, crut être ensorcelé ; sa femme se le persuada aussi. […] Il répara si bien le temps perdu, qu’il se dégoûta de sa femme, vola à son pere quelques sacs de bled, & partit pour voyager. […] La belle le crut, ou feignit de le croire ; &, pendant que l’époux se faisoit casser une cuisse à l’armée, sa femme & son ami travailloient paisiblement à réparer sa perte. […] Il paroît, dit qu’il est Damis, fait beaucoup de train sur le mariage précipité de sa prétendue femme, & ne s’appaise qu’après avoir déchiré le contrat qu’elle a passé avec Ligournois. […] Le Président, mari de cette prude, qui se laisse mener par sa femme, en affectant toujours un air d’autorité & en ordonnant sans cesse, est aussi fort plaisant.

141. (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320

En effet où trouve-t’on des Pieces comparables à celle du Misantrope, des Femmes sçavantes, du Tartuffe, de l’Avare, de l’Ecole des Maris, &c. […] L’Ecole des Femmes, Comédie en Vers, cinq Actes, 1662. […] La Critique de l’Ecole des Femmes, Comédie en Prose, un Acte, 1663. […] Les femmes sçavantes, Comédie en Vers, cinq Actes, 1672. […] La femme de Moliere fit porter une grande tombe de Pierre, qu’on plaça au milieu du Cimetiere de saint Joseph, où on la voit encore.

142. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47

Accusée de honteuses faiblesses pour Concini, qu’elle avait fait maréchal d’Ancre, elle est reléguée à Blois, en 1617 ; le maréchal d’Ancre est assassiné ; Galigaï, sa femme, décapitée et brûlée. […] Et enfin, il n’est pas déraisonnable de penser que l’état d’humiliation où la première jeunesse du roi fut tenue par sa déraisonnable mère, lui rendait impossible cette confiance en lui-même et dans les autres, qui est le premier véhicule de l’amour ; qu’il ne voyait dans Anne d’Autriche qu’une femme attachée à lui par le devoir ; qu’il avait besoin d’être relevé de cette dépression par la tendresse de personnes désintéressées. […] Les écrits du temps n’indiquent pas les femmes qui faisaient partie de la société dans cette deuxième période, à la fin de laquelle la marquise avait atteint sa trente-cinquième année, et sa fille sa treizième. […] Mainard était secrétaire de la reine Marguerite de Valois, femme de Henri IV. […] « C’était, dit-il, une femme admirable. » Voiture l’appelle divine.

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