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49. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Nous verrons en plusieurs occasions qu’elle déclare cette ambition ; qu’elle s’accuse d’être une glorieuse ; que madame de Sévigné se sert de cette expression pour peindre son caractère. […] On peut y supposer un peu d’exaltation, d’abord parce qu’ils ont été supprimés ; en second lieu, parce qu’on trouve, dans le peu de lignes que les dévotes dépositaires des lettres de madame de Maintenon y ont laissées, une expression que je n’aurais sûrement pas été le premier à remarquer.

50. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

À peine une voix s’élève-t-elle si l’on accuse Racine d’avoir manqué de « génie dramatique » ou le style d’Andromaque et de Phèdre de fourmiller d’expressions impropres et d’exemples notoires de « cacologie », selon le mot de je ne sais plus qui. […] L’enfant perdit sa mère de bonne heure, en 1633 ; il n’avait que dix ans ; quelques endroits de son théâtre, où la franchise toute nue de l’expression et la liberté très crue de la plaisanterie blessent encore les oreilles délicates, trahissent peut-être ce défaut d’éducation maternelle. […] Les mots ou les expressions dont il paraît être le créateur n’ont en général pas fait fortune. […] Ainsi Boileau n’a rien écrit de mieux que certains vers de son Lutrin, où les sentiments qu’il prête à ses personnages, n’ayant rien que d’assez vulgaire, trouvent leur expression accomplie dans sa langue de tous les jours, au vocabulaire, au timbre, à l’accent de laquelle il était fait dès l’enfance. […] On ne peut pas tout dire en vers ; le vers ne se plie pas à l’expression de certains détails ; ce qu’il y a de chantant et de lyrique en lui proteste contre leur prosaïsme.

51. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre X » pp. 83-88

Je me trompe en accusant ici la prévention ; non : c’est simplement le besoin d’écrire qui fait adopter sans examen et sans conviction un texte de déclamations reçues et en fait exagérer l’expression, pour ne pas reproduire les mêmes idées précisément sous les mêmes paroles.

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