C’est la nature qu’il imite quand ses pieces s’exposent, s’intriguent & se dénouent naturellement ; quand les sorties & les entrées de ses acteurs n’ont rien de forcé ; quand ils ne font & ne disent que des choses naturelles ; quand leur dialogue est coupé naturellement.
Soyez sage, ne vous exposez qu’autant que le devoir l’exige, & revenez tel que je vous vois.
Et, pour constater que Molière ne voyait là qu’un travers d’esprit et un ridicule, on n’a qu’à se rappeler le couplet célèbre qu’il prête à Trissotin : Pour cette grande faim qu’à mes yeux on expose, Un plat seul de huit vers me semble peu de chose, Et je pense qu’ici je ne ferais pas mal De joindre à l’épigramme, ou bien au madrigal Le ragoût d’un sonnet qui chez une princesse, A passé pour avoir quelque délicatesse : Il est de sel attique assaisonné partout, Et vous le trouverez, je crois, d’assez bon goût. […] Ils ne racontent point, ni même n’exposent ou ne raisonnent : ils discourent.