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82. (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -

À quoi servirait-il de remarquer que Molière a plus ou moins souvent enfreint les règles du langage, si par là on ne voulait empêcher le lecteur de les enfreindre à son tour ? […] Mais, de quelque différence qu’il marque leurs différents langages, il ne peut s’empêcher de les empreindre tous des qualités particulières de sa diction, plus ou moins correcte, plus ou moins élégante, plus ou moins énergique. […] Je ne puis, je l’avoue, m’empêcher d’être frappé de cette tradition constante, universelle, qui fait de la femme de Molière la fille du comte de Modène et de Madeleine Béjart. […] Corneille, s’il faut en croire Segrais, sentant combien il était inférieur à Molière dans la comédie, en était jaloux, et ne pouvait s’empêcher de le témoigner82. […] Je ne puis m’empêcher de raconter ici une anecdote que je tiens de Michot, cet acteur si naturel, si franchement comique, qui est mort, il y a peu de temps, retiré du théâtre depuis quelques années.

83. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205

On est ravi de découvrir ce qu’il y peut avoir à redire ; et, pour tomber dans l’exemple, il y avait l’autre jours des femmes à cette comédie, vis-à-vis de la loge où nous étions, qui, par les mines qu’elles affectèrent durant toute la pièce, leurs détournements de tête, et leurs cachements de visage, firent dire de tous côtés cent sottises de leur conduite, que l’on n’aurait pas dites sans cela ; et quelqu’un même des laquais cria tout haut, qu’elles étaient plus chastes des oreilles que de tout le reste du corps 59. » L’autorité que je reconnais à Molière ne m’empêchera pas de dire qu’il y a peu de bonne foi à reprocher aux critiques d’avoir donné un sens criminel aux plus innocentes paroles et de s’offenser de l’ombre des choses.

84. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Regnard imitateur de Moliere. » pp. 51-80

Tout ceci est un effet du zele & de l’imagination de Merlin, pour vous empêcher d’entrer chez vous, où j’étois avec Lucile, dans le dessein de l’épouser. […] C’est le moyen de vous empêcher de faire pis.

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