Bazin, savant et homme d’esprit, dont on a une Histoire de Louis XIII, composée avec beaucoup de patience, écrite avec trop de recherche ; en somme, ouvrage distingué. […] Pour divertir la cour, un peu aussi pour seconder les amours du prince, il avait composé la Princesse d’Élide, principal intermède de cette célèbre série de fêtes qu’on appelle les Plaisirs de l’île enchantée. […] Dans le fait, Caffaro n’était pas véritablement l’auteur de ce travail ; mais il s’accusa d’avoir autrefois composé en latin quelque chose d’approchant qu’on avait traduit, amplifié et publié sans son concours. […] Lorsqu’il n’était pas dans ces emplois, enfermé dans sa cellule avec ses livres, sans feu au cœur de l’hiver, il composait ces sermons qui sont restés des modèles de dialectique, de style sévère, de forte morale, et qui demeureront l’une des plus belles applications des forces du dogme chrétien aux faiblesses sans nombre de l’âme humaine. […] Mais ce pesant public des dimanches, composé de demi-bourgeois, gens de petite rente et de petit négoce, dont aucun peut-être n’avait rencontré jamais ni vrai ni faux dévot, où ces gens-là trouvaient-ils de quoi tant rire, et quelles figures de connaissance pouvaient leur représenter Tartuffe, Orgon ou Cléante ?
Elle est imitée presque en entier d’une piece Italienne en prose, composée par Nicolo Barbieri, imprimée en 1629, neuf ans après la naissance de Moliere.
Livrons-nous uniquement au plaisir d’admirer Dufresny dans ses deux dernieres imitations, les seules où nous reconnoissons cet art qu’il avoit, dit-on, pour composer un dessein parfait avec des découpures, des pieces de rapport prises çà & là & réunies, mariées ensuite avec goût : jusqu’à son Dédit, nous ne l’avions que trop vu mutiler des chefs-d’œuvre pour en former des monstres.