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146. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

Ces troupes étaient à cette époque moitié improvisatrices et moitié chantantes ; elles mêlaient les jeux de la comédie de l’art aux pièces lyriques, aux opéras dont la mode prévalait en Italie. […] Et pour lui marquer l’estime qu’il faisait de lui, la comédie étant finie, il le manda et lui fit présent du carrosse à six chevaux dans lequel il l’avait envoyé quérir. […] Elle composa et publia à Paris, en 1659, une comédie intitulée : L’Inganno fortunato overo l’Amata aborita (« l’Heureuse tromperie ou l’Amante abhorrée », un titre à l’italienne, s’il en fut jamais). […] Car, quoiqu’il semble que votre juridiction ne s’étende pas plus loin que la comédie et que les théâtres, je ne pense pas que les savants s’en puissent affranchir, puisque leur profession, aussi bien que toutes les autres que nous voyons, n’est qu’une comédie, et que toute retendue du monde n’est qu’un vaste théâtre où chacun joue son différent rôle. […] Les caractères et les scènes de la comédie italienne étaient alors cités, rappelés communément dans la conversation, comme on a fait depuis des caractères et des scènes de Molière.

147. (1717) Molière (Grand Dictionnaire historique, éd. 1717) [graphies originales] « article » p. 530

« Mais personne, dit-il, n’a aussi porté le ridicule de la Comédie plus haut parmi nous, que Molière. […] Les autres n’ont joué dans la Comédie, que la Vie Bourgeoise et commune , et Molière a joué tout Paris et la Cour. […] Mais l’ordonnance de ses Comédies est toujours défectueuse en quelque chose, et ses dénouements ne sont point heureux. » Il ne faut pas confondre ce Poète avec un autre Molière, qui vivait en 1620 et qui a composé diverses Pièces de Théâtre, la Polyxene, des Épîtres, etc.

148. (1898) Molière jugé par Stendhal pp. -134

C’est exactement ce que nous avons tous éprouvés à 12 ans quand lisant des comédies en cachette, nous ne cherchions dans la comédie que le Roman (d’amour). […] Voyez Cinna, et les salons communs de toutes nos comédies. […] On applaudit parce que c’est le chef-d’œuvre de la Comédie, par Vanité. […] Un poète commun est le plus grand admirateur de la comédie. […] Comédie fondée solidement sur les principes médicaux des tempéraments.

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