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61. (1824) Notices des œuvres de Molière (VIII) : Le Bourgeois gentilhomme ; Psyché ; Les Fourberies de Scapin pp. 186-466

Mais, quoi qu’on y puisse reprendre, cette pièce ne peut être considérée comme un ouvrage médiocre, un ouvrage du second ordre : c’est plutôt ce qu’on pourrait appeler la moitié d’un chef-d’œuvre. […] Molière, dans plusieurs de ses chefs-d’œuvre, a un acte tout épisodique : ici, il en a deux, et ce sont les deux premiers de la pièce. […] Oui, sans doute, l’auteur du Misanthrope est descendu trop au-dessous de lui-même, et a, pour ainsi dire, donné lieu de le méconnaître, lorsqu’il a transporté sur le théâtre illustré par tant de chefs-d’œuvre comiques sortis de ses mains, une bouffonnerie grossière qui avait déjà traîné sur les plus ignobles tréteaux.

62. (1871) Molière

Avec le jeune prince de Conti, attentif aux leçons de Gassendi lui-même, il y avait Bernier, qui déjà rêvait de ses grands voyages, et Chapelle, un de ces esprits charmants, très-intelligents, qui font peu de chose, et s’amusent tant, qu’à la fin, ce peu de chose est un chef-d’œuvre. […] Il a fallu plus de génie et de volonté pour arriver à la représentation de Tartuffe, que pour accomplir le chef-d’œuvre. […] Ainsi, le roi ne tenait nul compte des chefs-d’œuvre.

63. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Ce couplet n’est pas un chef-d’œuvre, car Molière, qui connaissait son collaborateur, voulait rester à son niveau. […] Pauvre chef-d’œuvre ! […] C’était une mode de l’avoir ainsi, lisant ou plutôt jouant déjà son chef-d’œuvre, à lui tout seul. […] Qu’ont donc gagné les faux dévots, dans leur croisade impie contre le chef-d’œuvre ? […] Que n’a-t-il pas créé dans ce chef-d’œuvre ?

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