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90. (1855) Pourquoi Molière n’a pas joué les avocats pp. 5-15

Tout cela ne vient pas des individus, mais bien de la profession elle même, et c’est de là que naît le comique, c’est là ce qui fait rire même de l’idée de la mort, à chaque instant brutalement répétée ; car autrement, un homme qui de lui-même se jouerait de la vie d’un autre serait odieux, tandis que le médecin, entêté de ses règles, « vous expédiera de la meilleure foi du ‌ monde6. » Mais, en conservant cette même idée, ne faisons que changer de robe; nous voici en Cour d’assises : cet avocat qui est là plaide pour sauver un accusé de la mort ; l’intérêt est le même, c’est de même aussi l’exercice d’une profession, seulement ici le sourire ne saurait trouver place.

91. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. De l’Exposition. » pp. 139-164

Simon traîne impitoyablement Sosie sur la scene, & lui débite cruellement cent quarante-quatre vers pour lui apprendre qu’il étoit autrefois fort content de son fils, & qu’il ne l’est plus tant ; qu’il se doute de son amour pour l’Andrienne ; que Chrisis, sœur de cette Andrienne étoit jadis fort laborieuse & très retirée chez elle, mais que depuis elle a changé de conduite. […] Il n’est que ce métier pour brusquer la fortune : Et tel change de meuble & d’habit chaque lune, Qui, Jasmin autrefois, d’un drap du sceau couvert, Bornoit sa garderobe à son justaucorps vert.

92. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

Elle a changé, c’était son droit ; mais alors il faut un nom nouveau pour une forme qui se prétend nouvelle. […] » Je ne demande pas qu’on nous les restitue, mais je veux qu’on s’agite, qu’on signe des pétitions, s’il le faut, qu’on force nos auteurs à changer de thèse au moins une fois de temps en temps, et surtout !

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