Craignant ensuite que, tandis qu’il sera à la charrue, sa femme, qui n’est point accoutumée au travail, ne s’amuse avec des amants, il imagine un expédient singulier pour s’assurer de sa fidélité, c’est de la bien battre le matin en se levant, afin que, pleurant le reste du jour, elle ne trouve personne qui ose, dans son affliction, lui parler d’amour, & la détourner de son devoir.
« Si cet auteur n’eût joué que les précieuses, s’il n’en eût voulu qu’aux pourpoints et aux grands canons, il ne mériterait pas une censure publique et ne se serait pas assuré l’indignation de toutes les personnes de piété ; mais qui peut supporter la hardiesse d’un farceur qui fait plaisanterie de la religion, qui tient école de libertinage, et qui rend la majesté de Dieu le jouet d’un maître et d’un valet de théâtre ? […] Il serait possible que cette intention fut entrée pour quelque chose dans l’addition de cette scène ; mais il est plus vraisemblable que, soit pour s’assurer de plus en plus la protection du prince dont Molière connaissait le faible pour la louange, soit pour préparer le dénouement où sa royale autorité devait intervenir, il fut bien aise d’amener par la pétulance de Damis ces vers qu’il a placés dans la bouche du sage Cléante : Modérez, s’il vous plaît, ces transports éclatants ; Nous vivons sous un règne et sommes dans un temps Où par la violence on fait mal ses affaires. […] Il se serait convaincu que le fameux Bernagasse, joué à la comédie italienne en 1667, a été imité du Tartuffe, et n’a paru qu’après lui ; il aurait pu s’assurer que ce même sujet fut mis au Théâtre français en 1708, sous le titre de Dom Basilique Bernagasse, comédie anonyme en six actes et en prose, divisée en deux parties dont la première, selon l’auteur de La Bibliothèque du théâtre français, représente la prompte élévation de ceux que la fortune favorise, et la seconde fait voir la chute précipitée de ceux qu’elle élève. […] « Onuphre ne pense point, dit-il, à profiter de toute la succession d’un homme opulent, ni à s’assurer une donation générale de tous ses biens, s’il s’agit surtout de les enlever à un fils, le légitime héritier.
Croit-on que les notaires prêtassent leur ministère pour des prêts sans s’assurer que l’emprunteur était majeur ? […] Quiconque avait maille à partir avec lui était assuré d’un bon procès que, le plus souvent, Lulli gagnait. […] Molière ne voulait qu’une chose : s’assurer que le but auquel l’emprunt devait servir serait atteint. […] Pour qu’on fût assuré de réussir dans une pareille tâche, il faudrait deux lignes au moins qui fussent bien certainement de l’auteur du Tartuffe, et ces deux lignes, où les trouver ? […] Tout le monde peut s’en assurer.