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154. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

« — Hélas, lui répondit Molière, c’est le point d’honneur qui m’arrête ! […] Michelet, il y a longtemps, visitant le musée de Montauban, s’était arrêté devant ce portrait et avait deviné que c’était Molière. […] De Tirso de Molina à Musset, en passant par Molière et Mozart, il a arrêté, fixé l’attention de tous les créateurs et de tous les critiques. […] » Quand on rencontre un trait pareil dans une œuvre passée, on s’arrête un moment, comme on ferait halte sur une route, devant quelque poteau indiquant une étape nouvelle. […] Arrêtons-nous.

155. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

Quelquefois Raisin l’interrompoit, en lui disant : Arrêtez vous Epinette. […] Cette femme étoit dans la coulisse opposée, d’où elle ne pouvoit passer par dessus le Theâtre pour arrêter l’âne ; & elle rioit de tout son cœur de voir son Maître renversé sur le derriere de cet animal, tant il mettoit de force à tirer son licou pour le retenir. […] Je venois arrêter vôtre travail ; car je ne crois pas que vous eussiez passé outre. […] Je pourrois vous dire encore que la Religion, vôtre reputation même, devroient vous arrêter, & vous faire faire de serieuses reflexions sur vôtre dérangement. […] On voit au commencement du Prologue d’Amphitryon arrêter rimer avec Jupiter, & dans la derniere Scene de la même Piece, on retrouve encore Jupiter qui rime avec douter.

156. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

Enfin sa Troupe fut arrêtée au service du Roi en 1665 ; et ce fut alors, que l’on vit règne le vrai goût de la Comédie sur le Théâtre Français. […] Arrêtez tous ceux qui passent. […] Tome II, p. 475 On raconte qu’Armand144, ce fameux Acteur comique, enlevé à la Scène Françoise depuis quelques années, entreprit, en buvant avec deux de ses camarades, de les faire pleurer avec la Fable du Tartuffe. « Figurez vous, les bons amis, leur disait-il, un honnête Gentilhomme, qui retire chez lui un misérable, à qui il donne sa fille avec tout son bien, et qui, pour le récompenser de ses bontés, veut séduire sa femme, le chasser de sa propre maison, et se charge de conduire un Exempt145 pour l’arrêter. […] Enfin sa Troupe fut arrêtée au service du Roi en 1665 ; et ce fut alors, que l’on vit régner le vrai goût de la Comédie sur le Théâtre Français.

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