On sait que ce sonnet fut vivement applaudi, à la première représentation, par le public, qui donna tort ainsi à Alceste contre Philinte. […] Philinte ne dit-il pas à Alceste : « Je crois voir en nous deux, sous mêmes soins nourris, « Ces deux frères que peint L’École des maris. » La comtesse d’Escarbagnas, vantant toutes les ressources et les distractions de Paris, dit, de son côté : « Lorsque l’on veut voir la revue, ou le grand ballet de Psyché, on est servi à point nommé. » Ce qui, soit dit en passant, nous montre le grand succès de Psyché, attesté, d’ailleurs, par le Registre de La Grange.
Cet esprit si élégant et si solide est personnifié dans « l’honnête homme » de Molière, Clitandre, qui s’appelle aussi Philinte et Ariste.
Alceste est un Jacobin, Philinte un Feuillant achevé. » Voici une ingénieuse apologie de Prudhomme dans Les Révolutions de Paris : « Obligé, forcé de se taire dans un temps de servitude horrible, la liberté lui sortait par tous les pores. […] Aussi le retrouverons-nous bientôt au niveau de Don Garde dans la même noblesse de ton et dans la même finesse de nuances ; il aura seulement fondé cette fois son œuvre sur le sol comique, et substitué Alceste au prince jaloux, Philinte à don Alvare. et Célimène à Done Elvire.