Le roi eut successivement deux passions assez vives, mais réputées chastes, d’âme à âme, et ne s’accordant que des jouissances toutes virginales. […] On l’en contrerait, je crois, plus juste, en l’attribuant à l’esprit du moment, au dégoût généralement répandu pour l’incontinence, l’horreur des scandales, à la profonde appréhension (les conséquences que la vie et la mort de Henri IV avaient répandues dans les âmes délicates.
Elle croit au génie de Molière, parce que ses comédies la touchent ; elle croit à la beauté de L’École des femmes, parce qu’elle la sent, et ce sentiment remplit son âme d’une certitude intime qui défie tous les doutes. […] Elle ouvrirait Molière, elle lirait, et sans autre commentaire du texte que l’émotion de sa voix, elle en ferait sentir la beauté à cette âme simple. […] Qu’un poème, par exemple, ruine l’idée de Dieu, l’idée du devoir, l’idée de l’âme, et fonde l’empire de la matière, quoi de plus immoral ? […] C’est une flamme généreuse, qui, consumant dans notre âme tout ce qui est impur et personnel, en fait, pour ainsi dire, un temple digne de recevoir la beauté. […] Alors, plein de confiance en toi et n’ayant plus besoin de guide, regarde en ton âme, tu y découvriras la beauté.
Il causait ; bon ; cela vous chatouillait l’âme ; oui ; ne vous faisait-il point aussi quelques caresses ? […] Horace est culbuté par ce lourdaud d’Alain ; il tombe sur la place, et les complices le croient mort ; les voilà, épouvantés, qui se retirent… Mais à vingt ans, on ne se laisse pas ainsi déferrer l’âme du corps ; et comme Arnolphe est à songer, Horace encore une fois reparaît à ses yeux. […] si vous le plaigniez il vous faudrait accuser : Agnès, cette âme exquise ! […] Il n’est pas nécessaire qu’elle ait une âme. […] Aucune âme ne perd à être éclairée.