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18. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [92, p. 135-136] »

[92, p. 135-136] Molière attachait peu d’importance au Médecin malgré lui. […] Voici par où ce gazetier termine ce qu’il dit du Médecin malgré lui. Molière, dit-on, ne l’appelle Qu’une petite bagatelle, Mais cette bagatelle est d’un esprit si fin, Que s’il faut que je vous le die, L’estime qu’on en fait est une maladie Qui fait que dans Paris tout court au médecin.

19. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Le bouffon en qui la princesse se confie entièrement, et à qui elle ne cache rien des mouvements de son cœur, est valet du prince dont elle veut être aimée ; ce valet se présente pour la première fois à la princesse en habit de médecin, et se dit médecin de l’amour. […] En effet, un vrai notaire, ami de Clitandre, est introduit, se présente, écrit le contrat de mariage dans toutes les formes, et le fait signer au médecin, à Lucinde, et même à Sganarelle, qui prend ce notaire pour le secrétaire du médecin, et le contrat pour une ordonnance. […] Cette comédie, qui se joue souvent, est quelquefois affichée sous le titre des Quatre Médecins. […] Voyez l’Avis au lecteur de L’Amour médecin. […] [Note marginale] Voyez l’Avis au lecteur de L’Amour médecin.

20. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200

Polilla paroît vêtu en Médecin. […] Le Médecin d’amour l’exhorte à donner à Carlos quelques menues faveurs en pilule. […] Elle projette de l’attendrir par les charmes de sa voix : elle ordonne au Médecin de le conduire dans le jardin. Le Médecin lui conseille de régaler le Prince d’une chanson bien gaie, d’un Requiem æternam, par exemple. […] Le faux Médecin lui dit que c’est pour y jouer le rôle d’Eve, & causer la chûte d’un Adam.

21. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Je crois qu’il faut l’entendre dans le sens de médecin improvisé. […] Le Sganarelle du Médecin volant, comme plus tard celui du Médecin malgré lui, est un figurant, un faux docteur, un médecin improvisé pour la circonstance ; de là son nom de Médecin volant. […] C’est la première comédie (1665) où Molière se soit moqué des médecins. […] Les médecins n’y sont pas moqués directement. […] Vous reprochez aux médecins de ne point guérir ?

22. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

Molière, usant encore de la liberté d’Aristophane, s’y amuse aux dépens des médecins du roi. […] Cette comédie de l’Amour Médecin est pleine de traits charmants. […] Molière n’avait fait jusque-là que préluder à sa guerre contre les médecins. […] Molière s’est servi du Médecin volant, de Boursault, et de son propre Médecin volant, à lui-même , pour composer son Médecin malgré lui. […] Molière, non content d’avoir représenté un homme qu’on fait médecin malgré lui, résolut de prendre le contre-pied de cette donnée comique, et de montrer un homme bien portant livré à des médecins qui veulent le traiter en malade.

23. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

Le Médecin volant. […] Dans son Médecin fait par force, Qui pour rire chacun amorce : Et tels médecins, valent bien Par ma foi ceux… je ne dis rien. […] Molière a merveilleusement bien peint leur caractère dans la première scène de son Médecin malgré lui. […] Le Fagoteux est le titre que Molière donnait lui-même à son Médecin malgré lui. […] [Note marginale] Le Médecin malgré lui.

24. (1734) Mémoires sur la vie et les ouvrages de Molière (Œuvres de Molière, éd. Joly) [graphies originales] pp. -

La brouillerie entre la femme de Moliere, & celle d’un médecin chez qui elle logeoit, quand elle seroit bien avérée, paroît un motif trop peu important pour avoir, comme on l’a dit,28 déterminé Moliere à mettre depuis les médecins si souvent sur la scéne. […] Aussi les médecins, & les marquis, qu’il a peints plusieurs fois dans des attitudes diverses, ne sont-ils jamais la principale figure du tableau. […] L’une est intitulée le médecin volant, l’autre la jalousie de Barbouillé. […] Voyez avis au lecteur de l’amour médecin. […] Tout le monde sçait la réponse que Moliere fit à Louis XIV, qui, le voyant un jour à son dîné avec un médecin nommé Mauvillain, lui dit, Vous avez un médecin, que vous fait-il ?

25. (1801) Moliérana « Vie de Molière »

L’Amour médecin , comédie en 3 actes et en prose, avec un prologue, représentée sur le même théâtre, le 22 septembre de la même année. Ridicule jeté à pleines mains sur les médecins. […] Le Médecin malgré lui , comédie en 3 actes et en prose, représentée à Paris sur le même théâtre, le 6 août de la même année. […] Comique d’un ordre inférieur ; mais peinture vraie de la galanterie et du pédantisme des médecins. […] Dans l’édition de 1855, un passage a été ajouté : « La farce du Médecin malgré lui, composé à la hâte, et dans laquelle Molière ne daigna pas même s’asservir à la règle de l’unité de lieu, eut le plus grand succès et soutint Le Misanthrope, à la honte de l’esprit humain.

26. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419

Eraste prétend le reconnoître, l’engage à venir chez lui ; & feignant de parler à son maître-d’hôtel, afin qu’on traite bien son hôte, il le recommande aux Médecins, auxquels il persuade qu’il leur donne un fou à guérir. […] Guillot prend ce filou pour un devin, lui donne la bague : le Chevalier d’industrie la met ensuite entre les mains d’un autre frippon, qui paroît en habit de Médecin. […] Le faux Médecin dit qu’on lui a recommandé de le guérir, qu’il a promis, & qu’il veut remplir sa parole. […]   Dans Moliere, Eraste remet Pourceaugnac entre les mains de deux véritables Médecins ; il ajoute par-là un comique infini, puisqu’on rit en même temps de l’embarras du Limousin, & de l’ignorante effronterie avec laquelle les deux Docteurs débitent des raisons pour lui prouver qu’il est malade.

27. (1765) [Anecdotes et remarques sur Molière] (Récréations littéraires) [graphies originales] pp. 1-26

&c. que chante Sganarelle dans la Comédie du Médecin malgré-lui. […] Moliere a merveilleusement bien peint leur caractere dans la premiere Scene de son Médecin Malgré-lui. […] Et pour rendre la plaisanterie plus agréable au Roi devant qui elle fut représentée à Versailles, il y joua les premiers Médecins de la Cour avec des masques faits tout exprès. Ces Médecins étoient Messieurs des Fougerais, Esprit, Guenaut & d’Aquin ; & comme Moliere vouloit déguiser leurs noms, il pria M. […] Il en fit en effet qui étoient tirés du Grec, & qui marquoient le caractere de chacun de ces Médecins.

28. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516

J’ai toujours admiré le dénouement de l’Amour Médecin, & j’ai été bien flatté de voir Riccoboni de mon sentiment, parcequ’il est très agréable de penser comme un homme de goût. Clitandre, amoureux de Lucinde qui feint d’être malade, s’introduit auprès de Sganarelle, pere de la belle, sous l’habit d’un Médecin. Il dit au bon-homme que la maladie de sa fille n’a d’autre principe que le desir d’être mariée : il ajoute que, pour donner plus surement à ses remedes le moyen d’opérer, il a persuadé à Lucinde qu’il n’étoit pas un Médecin, mais un jeune homme amoureux d’elle ; qu’il venoit la demander en mariage ; qu’il faut la confirmer dans cette idée, & lui faire croire que l’homme qui écrit ses ordonnances est un Notaire. Alors un vrai Notaire est introduit, écrit un contrat de mariage dans toutes les formes, le fait signer au faux Médecin, à Lucinde & même à Sganarelle, qui est bien surpris quand on lui dit que sa fille est chez son époux, & que tout ce qui vient de se passer est réel. […] Je pourrois encore citer Aristote, duquel j’ai pris ce que je viens de dire ; mais je me souviens de temps en temps que Sganarelle, dans le Médecin malgré lui, prouve, par le chapitre des chapeaux d’Aristote, qu’il doit se couvrir.

29. (1739) Vie de Molière

Quelques curieux ont conservé deux pièces de Molière dans ce genre : l’une est le Médecin volant, et l’autre la Jalousie de Barbouille. […] Le crédit qu’il avait auprès du roi, paraît assez par le canonicat qu’il obtint pour le fils de son médecin. Ce médecin s’appelait Mauvilain. […] C’est le premier ouvrage dans lequel Molière ait joué les médecins. […] Si les médecins de notre temps ne connaissent pas mieux la nature, ils connaissent mieux le monde, et savent que le grand art d’un médecin est l’art de plaire.

30. (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347

Les Médecins au temps de Molière, H. […] Le Médecin malgré lui, acte II, sc. […] Raynaud sur les médecins. […] Le Médecin malgré lui, acte I, sc. […] Le Médecin malgré lui, acte I, sc.

31. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

La femme du Médecin, plus avare que susceptible de honte, aima mieux se retirer que de payer sa place. […] Mr de Mauvilain est le Médecin pour lequel Molière a fait le troisième placet qui est à la tête de son Tartuffe, lorsqu’il demanda au Roi un Canonicat de Vincennes pour le fils de ce Médecin. […] Molière rendit compte du mauvais état de la sienne à Bernier : Qui, au lieu de lui répondre, lui dit qu’il avait conduit heureusement celle du premier Ministre du Grand Mogol : qu’il n’avait point voulu être Médecin de l’Empereur lui-même, parce que quand il meurt on enterre aussi le Médecin avec lui. […] Les Médecins du Mogol ne s’accommodent point avec notre santé. […] Médecins : 74 et suiv.

32. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE VII. De l’Amour. » pp. 121-144

Qui peut repenser sans charme à tous ces amoureux du Dépit, des deux Écoles, de la Princesse d’Elide, de l’Amour médecin, du Misanthrope, du Médecin malgré lui, de Mélicerte, de l’Amour peintre, du Tartuffe, de l’Avare, de M. de Pourceaugnac, des Amants magnifiques, du Bourgeois gentilhomme, de Psyché, des Fourberies de Scapin, de la Comtesse d’Escarbagnas, des Femmes savantes, du Malade imaginaire 446 ? […] Dans F Etourdi, le Dépit amoureux, l’Amour médecin, les deux Écoles, le Médecin malgré lui, l’Avare, les Fourberies de Scapin, M. de Pourceaugnac, on voit sans cesse les amants tomber des sentiments les plus beaux dans les ruses les moins dignes, et employer des chemins honteux pour atteindre un but honorable qu’ils n’ont pas la constance de chercher par la seule route de l’honneur. […] L’Amour médecin, l’Amour peintre, le Médecin malgré lui, l’École des Femmes, l’École des Maris, etc. […] IX ; l’Amour médecin, act.

33. (1900) Molière pp. -283

Purgon, le médecin systématique. […] L’Amour médecin est bien autre chose déjà que cette scène de Dom Juan où Sganarelle se fait médecin ; mais L’Amour médecin est beaucoup au-dessous, comme intensité de ridicule, de cette scène du premier acte de Monsieur de Pourceaugnac où deux médecins s’emparent de ce pauvre M. de Pourceaugnac pour lui prouver qu’il est fou. […] Il déraisonne, disent les médecins. […] Il est fou, au second acte, par le fait des médecins et de leurs observations froides, symétriques, systématiques. […] — Médecins, vous-mêmes, prenez garde à vous !

34. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

Depuis ce temps-là, Molière n’a cessé de tourner en ridicule les Médecins qu’il avait déjà attaqués dans le Festin de Pierre. […] Ces Médecins étaient Messieurs de Fougerais, Esprit, Guenaut et d’Aquin. […] Molière a merveilleusement bien peint leur caractère dans la première Scène de son Médecin malgré lui. […] Il le remit au Théâtre un moins après, et le fit précéder du Fagotier ou Médecin malgré lui. […] Néologisme, médecin qui fait des lavements.

35. (1871) Molière

Heureusement, la mémoire des comédiens, non moins que le souvenir des spectateurs, ont sauvé de l’oubli Le Médecin volant et la Jalousie de Barbouillé, deux précieux et charmants canevas du comédien vagabond Molière. Il a fait plus tard du Médecin volant le Médecin malgré lui ; George Dandin se trouvait en germe dans le Barbouillé. […] Je vous réponds que je ferai aussi bien mourir une personne qu’aucun médecin qui soit dans la ville… » L’histoire a conservé les noms des comédiens qui composaient la première… et la dernière troupe de Molière. […] Il a lutté avec les médecins jusqu’à la mort. […] Nous doutons fort qu’il ait lu à Laforest le Misanthrope, Tartuffe et Les Femmes savantes ; mais qu’il se soit complu à rire avec elle des Précieuses ridicules, de Madame d’Escarbagnas, et du Médecin malgré lui, ceci ne fait pas un doute.

36. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. De l’Action, du Nœud, des Incidents. » pp. 165-171

Dans Crispin Médecin, comédie en trois actes en prose de Hauteroche, Lise & Grand Simon consultent Crispin qui est déguisé en médecin dans la maison de Mirobolan. […] Mais est-il naturel qu’on consulte un médecin pour découvrir où est un chien perdu, & pour savoir si l’on est aimé d’une fille ou non. Je consens pour un instant que l’Auteur transporte son action dans un siecle tout-à-fait ignorant : Lise & Grand Simon, simples au point de consulter un médecin pour savoir où est un chien perdu, & ce que pense une fille, le seront-ils jamais au point de prendre les pilules qu’il leur ordonne ?

37. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Des Comédies-Ballets. » pp. 37-44

Deux Médecins grotesques chantent à Pourceaugnac : Buon di, buon di, &c. […] Les deux Médecins grotesques & les Matassins avec leurs seringues poursuivent M. de Pourceaugnac. […] Veut-on absolument que les Apothicaires dansants, les Médecins chantants ne soient pas tout-à-fait déplacés dans les intermedes d’une piece aussi folle que Pourceaugnac ?

38. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Il aurait vu là les médecins, leur forfanterie à quelques-uns, leur impuissance à tous. […] Molière, pour les contenter, autant que possible, leur arrangea en cinq jours sa comédie de l’Amour Médecin. […] vite, qu’on m’aille quérir des médecins, et en quantité. […] Il faisait venir les enfants de tous ses comédiens ; il lisait Pourceaugnac, le Médecin malgré lui... […] Il fallut suspendre les représentations; il s’enferma chez lui, se mit au repos, et écrivit, durant cet intervalle, le Médecin malgré lui.

39. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

L’Amour médecin. Motifs de la guerre contre les médecins ; leur ignorance au dix-septième siècle. […] Le Médecin malgré lui. […] Aventure du médecin Cressé et de la femme d’un barbier. — 1670. […] Dans L’Amour médecin, ses plaisanteries avaient été principalement dirigées contre les médecins ; dans sa dernière pièce, un grand nombre l’étaient contre la médecine.

40. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

On peut en voir un exemple remarquable dans Médecin malgré lui. […] La Jalousie du Barbouillé est le canevas du troisième acte de George Dandin, et le Médecin volant est comme une ébauche du Médecin malgré lui. […] La femme du médecin, plus avare que susceptible de honte, aima mieux se retirer que de payer sa place. […] M. de Mauvilain est le médecin pour lequel Molière a fait le troisième placet qui est à la tête de son Tartuffe, lorsqu’il demanda au roi un canonicat de Vincennes pour le fils de ce médecin. […] Voici une anecdote du même genre, et que le père de madame Campan tenait d’un vieux médecin ordinaire de Louis XIV.

41. (1802) Études sur Molière pp. -355

Molière donna, cette année, Le Festin de Pierre et L’Amour médecin. […] aussi l’Amour médecin fut-il proposé, fait, appris, et représenté en cinq jours. […] « Que vous fait votre médecin ?  […] Dans Le Médecin volant de Boursault, imité du Medico volante, canevas italien, Crispin se déguise en médecin, pour servir les amours de son maître ; chez Molière, Toinette prend l’habit de médecin pour conseiller à Argan de faire couper un de ses bras, afin de donner plus de substance à l’autre. […] ne consent-il pas à son mariage avec Cléante, pourvu qu’il se fasse médecin ?

42. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Les médecins vous font l’effet d’inquisiteurs, le matassin prend la figure d’un tortionnaire. […] Sganarelle dans Le Médecin volant. […] Sganarelle dans L’Amour médecin. […] Sganarelle dans Le Médecin malgré lui. […] Voyez Élomire hypocondre, ou les Médecins vengés, comédie par M. 

43. (1686) MDXX. M. de Molière (Jugements des savants) « M. DXX. M. DE MOLIÈRE » pp. 110-125

George Dandin, le Tartuffe ou L’Imposteur : Le Médecin malgré lui : L’Amour médecin. […] Scapin, selon lui, est une plaisanterie, qui ne laisse pas d’avoir son sel et ses agréments, comme Le Mariage forcé, ou Les Médecins.

44. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82

Celui du Médecin malgré lui est si divertissant, avec sa bouteille aux juleps 244 et sa jovialité rabelaisienne, qu’on le voit, sans lui en vouloir, battre sa femme qu’il ruine, et plaisanter sur ses enfants qu’il laisse mourir de faim245. […] Le même reproche s’adresse au Valère du Mariage forcé, au Clitandre de l’Amour médecin, à l’Adraste de l’Amour peintre, au Valère du Médecin malgré lui, à l’Eraste de M. de Pourceaugnac, à l’Octave et au Léandre des Fourberies de Scapin : tous ces jeunes hommes mêlent des ruses honteuses, dégradantes, à la noblesse d’un amour qui touche au sublime par le dévouement et la délicatesse. […] Le Médecin volant, sc. […] Le Médecin malgré lui (1666), acte 1, sc.

45. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216

Le Cocu imaginaire, le Médecin malgré lui. […] La Jalousie du Barbouillé, le Médecin volant, les Précieuses ridicules, le Cocu imaginaire. […] L’Amour médecin. […] Le Médecin malgré lui, les Fourberies de Scapin. […] Le Médecin malgré lui, act.

46. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

La nature et la science Je ne sais point d’exemple plus frappant de la proposition que j’avance que la façon dont Molière traite les médecins. […] N’est-il pas vrai que les médecins, au temps de Molière, ne connaissaient guère l’organisme humain ? […] Soyez simples, dit Molière aux philosophes et aux médecins, soumettez à l’expérience les règles de la science, songez à la perfectionner sans cesse ; ne vous payez pas, et ne nous payez pas de mots, qu’ils soient latins ou grecs ; enfin, commencez moralement et physiquement par nous guérir, et nous ne manquerons pas de vous rendre grâce. Auguste Comte a, depuis, félicité la classe des médecins d’avoir su seule utiliser dignement la censure de Molière, qui l’a poussée à se dégager des entraves métaphysiques et littéraires pour devenir le meilleur appui du Positivisme naissant. […] Argan, le malade imaginaire, préoccupé surtout de se choisir un gendre médecin, veut-il contraindre sa fille à épouser Thomas Diafoirus ou à s’enterrer dans un cloître, c’est Toinette qui lui fera la leçon ; car, dit-elle : « Quand un maître ne songe pas à ce qu’il fait, une servante bien sensée est en droit de le redresser » ; et cette familiarité, cette bonhomie avec laquelle Toinette rappelle Argan à lui-même, fait infiniment plus d’impression sur les auditeurs que les plus savants raisonnements du monde : Argan.

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