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18. (1746) Notices des pièces de Molière (1658-1660) [Histoire du théâtre français, tome VIII] pp. -397

Tels sont ceux des trois comédies des Illustres Ennemis, qui parurent presque en même temps. […] Je dirai d’abord que si son esprit ne l’avait pas rendu un des plus illustres du siècle, je serais ridicule de vous en entretenir aussi longtemps et aussi sérieusement que je vais faire, et que je mériterais d’être raillé : mais comme il peut passer pour le Térence de notre siècle, qu’il est grand auteur et grand comédien lorsqu’il joue ses pièces, et que ceux qui ont excellé dans ces deux choses ont eu place en l’histoire, je puis bien vous faire ici un abrégé de sa vie et vous entretenir de celui dont l’on s’entretient presque dans toute l’Europe, et qui fait si souvent retourner à l’école1 tout ce qu’il y a de gens d’esprit à Paris. […] Ces deux pièces ont été accompagnées de la Stratonice 2, dont le style est tout différent : l’auteur de cette pièce ne s’attachant qu’à faire des vers tendres, où il réussit fort bien… Je ne puis m’empêcher de vous dire que le théâtre a perdu l’illustre abbé de Boisrobert, qui par générosité s’est retiré de lui-même, de peur que ses pièces n’étouffassent celles des fameux auteurs qui se sont mis au théâtre depuis peu. […] Le sieur de la Force, dit Gilles le Niais a, voyant que je ne savais où donner de la tête, et que je lui pouvais être utile dans sa troupe, me pria d’y entrer ; j’y résistai d’abord, ne voulant point passer pour un farceur ; mais il me représenta que toutes les personnes les plus illustres de Paris allaient tous les jours voir la farce au Petit-Bourbon ; et me persuada si bien que les siennes étaient aussi honnêtes que plusieurs de celles que Mascarillea a faites, que je me laissai vaincre, et que j’entrai dans sa troupe. […] « [*]Depuis que la comédie est devenue illustre par les soins de l’éminentissime cardinal duc de Richelieu, nous n’avons point vu d’auteur qui ait plus excellé dans les pièces comiques que le fameux M. 

19. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre X. La commedia dell’arte en France pendant la jeunesse de Molière » pp. 160-190

En un mot, c’est ici où cet incomparable Scaramouche, qui a été l’ornement du théâtre et le modèle des plus illustres comédiens de son temps qui avaient appris de lui cet art si difficile et si nécessaire aux personnes de leur caractère, de remuer les passions, et de les savoir bien peindre sur le visage (c’est une allusion à Molière) ; c’est ici, dis-je, où il faisait pâmer de rire pendant un gros quart d’heure dans une scène d’épouvante où il ne proférait pas un seul mot. […] À l’époque où les Italiens offraient au public ces attrayants spectacles, une jeune troupe d’enfants de famille, la plupart Parisiens de naissance, s’étant associés pour jouer la comédie sous le titre de l’Illustre Théâtre, donnèrent, d’abord au Jeu de paume des Métayers, proche la tour de Nesle, puis au Jeu de paume de la Croix-Noire, sur le quai des Ormes, au port Saint-Paul, des représentations beaucoup moins fastueuses. […] « La Folle supposée (La Finta Pazza) ouvrage du célèbre Giulio Strozzi, très illustre poète italien, qui se doit représenter par la grande troupe royale des comédiens italiens entretenus par Sa Majesté dans le Petit-Bourbon, par le commandement de la Reine mère du roi Très Chrétien (Louis XIV).

20. (1838) Du monument de Molière (Revue de Paris) pp. 120-

Mais que faire, demandera-t-on, pour consacrer la renommée d’un homme illustre ? […] Que sera-ce pour un homme illustre, intéressé à ne pas compromettre sa réputation ?

21. (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13

Haute et puissante dame, illustre douairière De vos anciens amants et surtout de Molière, Ayant seule hérité, je ne sais trop pourquoi, Daignerez-vous enfin partager avec moi Ce domaine riant que vous laissez en friche ? […] II faut que chacun vive ; et puisque Marivaux, Monsieur Lanoue, enfin, mes illustres rivaux, Vous nourrissent si bien de leurs vers, de leur prose, De madrigaux glacés, de fadeurs à la rose, De petits riens sucrés et de pavot confit, Vous aimez le repos, tout cela vous suffit.

22. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102

À cette époque, quelques dames, illustres autant par l’esprit que par la naissance, puisèrent dans la société des hommes éminents et lettrés qui les entouraient, un amour de la science, un soin des lettres, un purisme de langage, qui n’étaient certes qu’une qualité de plus ajoutée à tant d’autres dans une marquise de Rambouillet, trônant par la souveraineté du goût, de la beauté et de la conversation, au milieu d’une cour où se pressaient Richelieu, Vaugelas, Racan, Balzac, Voiture, Corneille, Patru, Saint-Evremond, Montausier, où vieillissait Malherbe et débutait Bossuet, entre Julie d’Angennes, Mme de Longueville, Mlle de Coligny, Mme de La Fayette et Mme de Sévigné. Là, vraiment, l’esprit et les lettres étaient à leur place ; « et là, en 1659, on applaudissait aux Précieuses ridicules, par lesquelles l’illustre hôtel ne se sentait pas plus atteint que Molière n’avait eu l’intention de l’attaquer281. […] « Ces comédies firent tant de honte aux dames qui se piquoient trop de bel esprit, que toute la nation des précieuses s’éteignit en moins de quinze jours, ou du moins elles se déguisèrent si bien là-dessus, qu’on n’en trouva plus ni à la cour ni à la ville ; et même depuis ce temps-là elles ont été plus en garde contre la réputation de savantes et de précieuses que contre celle de galantes et de déréglées. » Perrault, Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant le dix-septième siècle, article Molière.

23. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

La troupe dont il faisait partie éclipsa bientôt toutes les autres ; elle obtint des succès si brillants que le public lui donna le titre un peu emphatique d’Illustre théâtre. […] Béjart aîné, fondateur de l’Illustre Théâtre. […] Béjart l’aîné faisait, ainsi que son frère, ses deux sœurs, Duparc et Molière, partie de l’illustre théâtre. […] Duparc fut un des acteurs de la troupe bourgeoise qui joua en 1645 sur l’illustre théâtre. […] Madeleine Béjart revint à Paris, avec ses deux frères, en 1645, et concourut à former l’illustre théâtre.

24. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Le voilà sur l’Illustre Théâtre, aux fossés de la porte de Nesle. […] On s’imagine les causeries de ces trois hommes illustres, les conseils donnés par le créateur de la tragédie française à celui qui allait créer la comédie humaine. […] Étrange promiscuité qui place ainsi un tel homme à côté d’un farceur plus ou moins illustre, le Matamore ou Tabarin ! […] J’eus à peine achevé de parler du mérite de cet auteur, qu’une Personne de la Compagnie tira quelques pièces de vers qui regardaient cet illustre défunt. […] Il faut consulter aussi les Hommes illustres de Ch. 

25. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [22, p. 50-51] »

Chevillet, Charles dit Champmêlé : comédien qui épousa en janvier 1666 Marie Desmares, Mademoiselle de Champmêlé, illustre tragédienne.

26. (1682) Préface à l’édition des œuvres de Molière de 1682

Il tâcha dans ses premières années de s’établir à Paris avec plusieurs enfants de famille, qui par son exemple, s’engagèrent comme lui dans le parti de la Comédie sous le titre de l’Illustre Théâtre ; mais ce dessein ayant manqué de succès (ce qui arrive à beaucoup de nouveautés) il fut obligé de courir par les Provinces du Royaume, où il commença de s’acquérir une fort grande réputation. […] Après la mort de Monsieur de Molière, le Roi eut dessein de ne faire qu’une Troupe de celle qui venait de perdre son Illustre chef, et des Acteurs qui occupaient l’Hôtel de Bourgogne ; mais les divers intérêts des familles, des Comédies n’ayant pu s’accommoder, ils supplièrent sa Majesté d’avoir la bonté de laisser les Troupes séparées comme elles étaient, ce qui leur fut accordé ; à la réserve de la Salle du Palais Royal qui fut destinée pour la représentation des Opéras en Musique.

27. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Que de grands joueurs de violon, que d’illustres pianistes, que de chanteurs qui sont devenus… une ombre, un nom, un écho ! […] Mais quel blâme ne serait pas racheté et au-delà, par l’opinion de ce juge illustre disant de Molière : « Encore une fois, je le trouve grand !  […] Ce ne fut pas sans une certaine terreur que Molière entreprit cette tâche illustre. […] La troupe de Molière en fut presque aussi atterrée que son illustre chef. […] Ajoutez que la plupart du temps, si la pièce est jouée par un comédien ou par une comédienne célèbre, il arrive que le public paresseux n’est attentif qu’aux moments où paraît cette illustre ; celle-là sortie, aussitôt le public n’écoute plus et se repose.

28. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441

Dans l’épitre à Racine, il se demande : Et qui, voyant un jour la douleur vertueuse De Phèdre, malgré soi perfide, incestueuse, Ne bénira d’abord le siècle fortuné Qui, rendu plus fameux par tes illustres veilles, Vit naître sous ta main ces pompeuses merveilles ? […] La Champmeslé y aurait fait mal au cœur. » Si Voltaire avait eu le loisir de lire madame de Sévigné, avec l’application qu’on est en droit d’exiger d’écrivains moins occupés qui parlent d’elle, il aurait vu que les préventions de cette femme illustre, préventions qui n’ont pas été jusqu’à méconnaître le mérite de Racine et à lui préférer Pradon, tenaient à un principe moral d’une nature fort supérieure aux préceptes du goût en littérature. […] Elle appréciait ces hommes illustres, elle les aimait, elle avait quelque chose de leur talent, beaucoup de la sagesse de leur esprit, un goût aussi pur en littérature, seulement plus délicat en tout ce qui touchait à la décence et peut-être à la morale.

29. (1801) Moliérana « Préface »

Préface Tous ceux qui ont donné des éditions des œuvres de Molière, les ont fait précéder de la vie de cet illustre comique.

30. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [47, p. 80] »

.–1688) : d’une très noble et illustre famille, dans laquelle il s’est distingué d’une manière particulière par sa bravoure et par son esprit.

31. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Il est bon, à mon avis, de discuter et de peser tous les écrivains, même les plus illustres, tous les chefs-d’œuvre, même les plus généralement admirés, que les écrivains s’appellent Molière ou Victor Hugo, les chefs-d’œuvre Tartuffe ou la Légende des Siècles. […] Après tout, placer Molière au-dessus des plus illustres poètes ses contemporains, c’est être de l’avis de Boileau, et, cet avis, on sait que Louis XIV s’y rangea. […] Mais qu’importe que les deux illustres amis soient ou non sous ces deux humbles mausolées ? […] Le fondateur de l’Illustre Théâtre, dans les actes notariés qui constituent l’association dramatique, signe Jean-Baptiste Pocquelin ; plus tard il signera J. […] Je soumets humblement cette idée à mon illustre maître M.

32. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre V » pp. 48-49

le voici : L’hôtel de Rambouillet nous offre d’abord le spectacle d’une société qui, sous les auspices d’une femme jeune, belle, spirituelle, de naissance illustre, épouse et mère d’une vertu exemplaire, se distingue par la pureté, la décence, la délicatesse de ses mœurs, et se sépare de la cour et des gens du monde de la capitale, tous plus ou moins entraînés dans des habitudes de dissolution et effrontée.

33. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

Les mortels, les héros, les demi-dieux, les dieux dont parle La Fontaine, comme composant la société de madame de La Sablière, étaient les Chaulieu, les Lauzun, les Rochefort, les Brancas, les La Fare, les de Foix, et, entre plusieurs étrangers illustres, Jean Sobieski, lequel fut depuis roi de Pologne. […] Perrault et d’Olivet, l’un dans ses hommes illustres, et dans son Apologie des femmes, l’autre dans l’Histoire de l’Académie ; Fontenelle, dans ses Œuvres diverses ; Amelot de La Houssaye, dans sa préface des Maximes de La Rochefoucauld, ont fait à l’envi son éloge.

34. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [59, p. 96-98] »

[59, p. 96-98] Boileau lut sa deuxième satire adressée à Molière, à quelques amis parmi lesquels était notre illustre comique ; en achevant la lecture des quatre vers suivants : Mais un esprit sublime en vain veut s’élever À ce degré parfait qu’il tâche de trouver ; Et toujours mécontent de ce qu’il vient de faire, Il plaît à tout le monde et ne saurait se plaire.

35. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Quand, arrivé au terme de cette délicate et intéressante étude, on désire.mettre en ordre toutes les idées qui se sont agitées dans l’esprit, la première impression qu’on éprouve est un étonnement profond que Molière ait été, au point de vue moral, si peu compris ou si incomplètement apprécié par des juges illustres à divers titres : l’autorité de leur génie et de leur nom est impuissante à faire accepter leurs étranges conclusions. […] Mais, par cette fatalité qui empêche quelquefois des contemporains illustres de se connaître, il a méconnu Molière, comme Boileau a ignoré La Fontaine, comme la marquise de Sévigné a peu goûté Racine. […] N’ayant en vue que la morale, on ne prétend point examiner cette question par le côté de l’histoire ni par celui de la critique, ni dire en quelques pages ce qui a produit tant de volumes, ni trancher présomptueusement un point difficile qui a occupé et divisé tant d’hommes illustres.

36.

C’est là, c’est dans ce pâté de maisons où l’on retrouve encore les murs, l’emplacement de ce jeu de paume illustre, que Molière fit ou continua « ses premières armes ». […] C’est surtout en Angleterre qu’on a emprunté beaucoup à votre illustre poète, en changeant fort souvent le tuteur où le père en mari, et la jeune première ou l’ingénue en femme. […] C’était le rêve de l’Illustre Théâtre accompli dans des conditions sans pareilles. […] Galibert, dans ses Pérégrinations, ne cite qu’un petit nombre de localités où la troupe de l’Illustre Théâtre aurait séjourné. […] En février 1649, la troupe de l’Illustre Théâtre errait, encore indécise, aux écoutes, sur les frontières du Languedoc.

37. (1870) La philosophie dans le théâtre de Molière (Revue chrétienne) pp. 326-347

Si mihi licentiam dat dominus præses, Et tanti docti doctores, Et assistantes illustres, Tres savanti bacheliero, Quem estimo et honoro, Domandabo causam et rationem quare, Opium facit dormire. […] Et même (je ferai au lecteur cette confidence), si fêtais partisan de la métempsycose, je serais tenté de croire que l’âme du philosophe a passé tout entière dans le corps de l’illustre Pancrace, si bien que je soupçonne fort le seigneur Aristote d’être lui-même, en réalité, «le docteur in utroque jure, — homme de suffisance, homme de capacité, — homme consommé dans toutes les sciences, naturelles, morales et politiques, — homme savant, savantissime, per omnes modos et casus, — homme qui possède, superlative, fable, mythologie et histoire, — grammaire, poésie, rhétorique, dialectique et sophistique, —mathématiques, arithmétique, optique, onirocritique, physique et métaphysique, — cosmométrie, géométrie,  architecture, spéculoire et spéculatoire, — médecine, astronomie, astrologie, physionomie, métoposcopie, chiromancie, géomancie, etc. […] Douce et sereine figure, que la mort même ne put troubler : sentant s’affaiblir les battements de son cœur, il posa dessus la main de son ami, et ferma les yeux en lui disant : « Vous voyez ce qu’est la vie de l’homme. » Or, il faut l’avouer, le nouveau disciple, que le père de Chapelle amenait à l’illustre philosophe, se fût difficilement soustrait à son influence. […] »La morale du juste milieu prônée par le maître n’est-elle pas celle qui remplit les œuvres et la vie de son illustre élève ?

38. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

Racine, qui fut le dernier ouvrage que cet illustre auteur donna au théâtre français, le genre tragique éprouva un changement encore plus marqué que le genre comique. […] La magnificence royale que l’on étala dans la représentation, et le concours des auteurs illustres dont les talents s’étaient réunis pour exécuter plus promptement les ordres de Louis XIV. ajoutèrent un nouveau lustre à cette pièce, qui sera toujours célèbre par un grand nombre de traits ; et surtout par le tour neuf et délicat de la déclaration de l’Amour à Psyché. » Nous terminons cet article par les noms des personnages qui ont récité, dansé et chanté dans Psyché, tragi-comédie-ballet. […] il avait été loué par des écrivains illustres : il était de l’Académie française depuis quinze ans1. […] « [*]M. l’archevêque de Paris, directeur de l’Académie française, la mena ces jours passés à Versailles, pour remercier le roi de l’honneur qu’il a fait à cette illustre compagnie, d’en vouloir prendre la place de protecteur, qu’avait feu M. le chancelier. […] Perrault, dans ses Éloges des hommes illustres, à l’article de Molière, parle d’un ton piqué de la comédie du Malade imaginaire.

39. (1735) Moliere (Supplément au Grand Dictionnaire historique) « MOLIERE, (Jean-Baptiste Poquelin) poëte comique, etc. » p. 82

Ils jouaient dans le faubourg Saint-Germain, et au quartier Saint-Paul, et on appella leur société l’illustre théatre.

40. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

On dirait que l’illustre vaincu des luttes conjugales prodiguait les concessions pour fléchir le monstre souriant qui dévorait son bonheur. […] Chacun de vous a déjà prononcé in petto ce nom deux fois illustre ; et, d’un autre côté, j’ai réfléchi : cela pourrait gêner la liberté de ma discussion. […] En France, parmi les œuvres illustres, nous n’avons ni la tragédie shakespearienne vibrant aux souvenirs de nos vieux temps, ni même le drame de Schiller poussant nos cris d’indépendance, encore moins l’épopée en action de Guilhen de Castro : chez nous, ces choses-là se chantent.

41. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVIII. De l’exposition des Caracteres. » pp. 433-447

Licandre apprend à Lisette qu’elle est d’une illustre famille, qu’elle peut prétendre à la main de Valere. […] Lisette, après quelques façons, demande le secret à Valere, & lui avoue qu’elle est, à ce que dit Licandre, d’une illustre famille.

42. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. La Chaussée, imitateur de Regnard, d’un Auteur Espagnol, d’un Auteur Italien, d’un Romancier François, &c. » pp. 262-276

Il alla voir dans son couvent cette illustre malheureuse ; &, bien informé des faits, il rendit ensuite une visite au Marquis. […] j’avois un pere illustre, généreux, Digne d’être à jamais ma gloire, mon modele : Je ne pouvois sortir d’une source plus belle.

43. (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243

Je dirai d’abord que, si son esprit ne l’avait pas rendu un des plus illustres du Siècle, je serais ridicule de vous en entretenir aussi longtemps et aussi sérieusement que je vais faire, et que je mériterais d’être raillé. […] — J’avoue, lui répondit Clorante, que cet illustre Abbé en a fait une et que, l’ayant portée à l’Auteur dont nous parlons, il trouva des raisons pour ne la point jouer, encore qu’il avouât qu’elle fût bonne.

44. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « De l’Imitation en général. » pp. 1-4

Cette sensibilité ne peut partir que d’un amour-propre mal entendu, ou d’une ignorance profonde, puisqu’avec la moindre teinture, avec la moindre connoissance des lettres, on n’ignore point que les Auteurs les plus illustres sont ceux qui ont imité davantage.

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