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17. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

Les personnages qui préparaient ce spectacle grotesque posèrent plusieurs mois, sans s’en douter, sous les yeux du plus grand peintre qui jamais ait copié la nature. […] Le roi fut charmé du spectacle ; il donna sur-le-champ à la troupe l’ordre de s’établir à Paris, et Molière fut installé dans la salle du Petit-Bourbon, à l’emplacement même où s’élève aujourd’hui la colonnade du Louvre. […] Quand il eut perfectionné son idée, il quitta son orgue et vînt à Paris avec sa femme, ses enfants, et l’épinette ; il obtint une permission de faire voir, à la foire Saint-Germain, le petit spectacle qu’il avait préparé. […] Dans le temps il fait afficher, et il annonce le même spectacle que l’année précédente ; mais il promet de découvrir son secret, et d’accompagner son épinette d’un petit divertissement. […] Cette troupe prit le titre de Comédiens de Monsieur le Dauphin, et elle se donna en spectacle avec succès pendant du temps.

18. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

Le goût pour les Spectacles était presque général en France, depuis que le Cardinal de Richelieu avait accordé une protection distinguée aux poètes dramatiques. […] Au Spectacle, où il était assidu, Molière lui demanda une de ses heures perdues, pour lui faire une lecture. […] Le Successeur, moins favorable au Spectacle, donna ordre que les Comédiens partissent avant son entrée. […] Le goût pour les Spectacles était presque général en France, depuis que le Cardinal de Richelieu avait accordé une protection distinguée aux poètes dramatiques. […] Il occupe diverses fonctions officielles dont la surintendance aux spectacles de la cour en 1525.

19. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Je divertis le prince par les spectacles que je lui donne ; je le rebuterai par un travail sérieux et mal conduit. […] Cette troupe prit le titre de comédiens de Monsieur le Dauphin, et elle se donna en spectacle avec succès pendant du temps. […] Baron, à qui ce Mondorge s’adressa, s’en aperçut aisément ; car ce pauvre comédien faisait le spectacle du monde le plus pitoyable. […] Il aimait passionnément la comédie, et se plaisait même à imaginer des sujets propres à la scène ; depuis il a écrit contre les spectacles. […] A cette époque, le spectacle commençait entre trois et quatre heures : deux représentations étaient donc possibles.

20. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Des Comédies-Ballets. » pp. 37-44

Quatre Curieux de spectacles, qui ont pris querelle ensemble pendant la danse des deux Pages, dansent en se battant l’épée à la main. […] Pour toute ambition, pour vertu singuliere, Il excelle à conduire un char dans la carriere, A disputer des prix indignes de ses mains, A se donner lui-même en spectacle aux humains, A venir prodiguer sa voix sur un théâtre, A réciter des chants qu’il veut qu’on idolâtre ; Tandis que des soldats, de moments en moments, Vont arracher pour lui des applaudissements, &c.

21.

La Comédie-Française possède ainsi de très curieuses affiches de petits spectacles, représentant au préjudice des droits de la Comédie, et dont M. Bonnassies a publié le texte dans ses Spectacles forains et la Comédie-Française (Paris, Dentu, 1875), pages 6, 7, 25, 26 et 27. […] L’impression est à l’encre rouge ou à l’encre noire, suivant qu’il s’agit d’annoncer le spectacle du jour ou le spectacle du lendemain. […] Il est difficile de préciser l’année où ont été donnés les spectacles annoncés. […] Les pièces à grand spectacle se jouaient dans la belle salle du Marais.

22. (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567

Grace donc à cette heureuse pensée, conçue et menée à bonne fin par la Comédie-Française, nous avons pu voir, enfin, représenter avec tout l’éclat, tout le talent, toute la pompe même de décorations et de costumes qu’un spectacle aussi singulier exige, le pur et vrai Don Juan de Molière, ce drame en prose et pourtant si poétique, où la réalité s’unit au merveilleux, la fantaisie à l’observation, l’ironie sceptique à la crédulité légendaire ; drame sans modèle en France et resté sans, postérité comme le Cid, et dont les beautés irrégulières font clairement prévoir ce qu’aurait produit en ce genre la muse française, s’il avait pu lui convenir de puiser plus fréquemment aux sources romantiques. […] On y voit que, bien loin d’avoir éprouvé une chute, le Festin de Pierre composa le spectacle à lui seul pendant quinze jours consécutifs, et fit faire à la comédie un égal nombre de recettes très productives : celle, entre autres, de la cinquième représentation s’éleva à 2,390 livres, somme très considérable pour le temps. […] pour ma part, l’impression que j’ai reçue de ce curieux spectacle a été tout-à-fait différente de celle que j’attendais.

23. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [19, p. 49] »

Ils étaient dans une ville dont l’évêque était mort depuis peu : le successeur, moins favorable au spectacle, donna ordre que les comédiens partissent avant son arrivée.

24. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

* …… « C’est le grand et superbe salon que le roi (Louis XIV) conçut et fit faire fixe et permanent pour les divers Spectacles, et pour les délassements de son esprit, et le divertissement de ses peuples. […] « Le lieu destiné pour la représentation, et pour les spectateurs de cet assemblage de tant de magnifiques divertissements, est une salle faite exprès pour les plus grandes fêtes, et qui seule peut passer pour un très superbe spectacle. […] Le spectacle d’ailleurs, quoique outré, et hors du vraisemblable, mais parfaitement bien exécuté, attirait les spectateurs ; et on laissait gronder les critiques, sans faire attention à ce qu’ils disaient contre cette pièce. » On prétend que Molière a peint le caractère du Bourgeois gentilhomme d’après une personne qui avait à peu près le même ridicule : mais lorsque l’on veut vérifier cette prétendue anecdote, on nomme vingt personnes différentes ; ce qui engage à croire que Molière n’a eu que des vues générales en composant ce personnage. […] [Note marginale] Idée des spectacles anciens et nouveaux, par l’abbé de Pure, in-12, 1668, p. 311 et suivantes. […] Psyché n’est pas une excellente pièce, et les derniers actes en sont très languissants ; mais la beauté du sujet, les ornements dont elle fut embellie, et la dépense royale qu’on fit pour ce spectacle, firent pardonner ses défauts. » [*].

25. (1739) Vie de Molière

Bientôt après, la passion du cardinal de Richelieu pour les spectacles mit le goût de la comédie à la mode ; et il y avait plus de sociétés particulières qui représentaient alors, que nous n’en voyons aujourd’hui. […] Ce loisir dans lequel les hommes rendus à eux-mêmes se livrent à leur caractère et à leur ridicule, est le seul temps propre pour la comédie : car c’est le seul où ceux qui ont le talent de peindre les hommes aient l’occasion de les bien voir, et le seul pendant lequel les spectacles puissent être fréquentés assidûment. […] Le spectacle de l’opéra, connu en France sous le ministère du cardinal de Mazarin, était tombé par sa mort. […] Psyché n’est pas une excellente pièce, et les derniers actes en sont très languissants ; mais la beauté du sujet, les ornements dont elle fut embellie, et la dépense royale qu’on fit pour ce spectacle, firent pardonner ses défauts. […] L’oreille est aussi plus flattée de l’harmonie des beaux vers tragiques, et de la magie étonnante du style de Racine, qu’elle ne peut l’être du langage propre à la comédie ; ce langage peut plaire, mais il ne peut jamais émouvoir, et l’on ne vient au spectacle que pour être ému.

26. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Le spectacle de la lutte divine qui s’engage alors est sublime ; il frappe l’âme d’une terreur religieuse et d’une pitié pleine d’admiration, d’une terreur et d’une pitié purifiées, comme le veut Aristote. […] Mais si ces petites âmes prennent au sérieux leurs petites passions, si elles s’enferment, sans rien apercevoir au-delà, dans les étroites limites de leur propre sottise, au point de poursuivre l’impossible, l’absurde et le faux avec une âpre volonté de réussir, puis d’être consternées et tout abattues par leur échec final, cette lourde et stupide impuissance de l’homme à s’élever au-dessus de sa propre contradiction offre le spectacle le plus pénible, et retient la comédie à terre bien loin de l’idéal. […] Bon citoyen, bon patriote, conservateur de l’ordre social et de la paix, il donne au peuple le spectacle hardi de sa corruption morale, de sa turbulence étourdie, de sa faiblesse crédule et de son imbécile confiance en ceux qui le perdent. […] Car le simple spectacle de la contradiction des moyens qu’ils emploient avec le but qu’ils poursuivent, du néant de leur absurdité avec l’éternelle vertu de la morale, ne pourrait jamais suffire qu’à les rendre risibles pour autrui. […] Un esprit élevé, une âme pénétrée du sentiment de la vertu, à la vue d’un monde qui, loin de réaliser son idéal, ne lui offre que le spectacle du vice et de la folie, s’élève contre lui avec indignation, le raille avec finesse et l’accable des traits de sa mordante ironie.

27. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [63, p. 100-101] »

On a rapporté de lui ce trait comique : Un jour qu’il était pressé par l’heure du spectacle, il prit une brouette pour se rendre promptement à la comédie ; mais cette voiture n’allait pas assez vite à son gré.

28. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVIII » pp. 305-318

Cette dégradation des femmes savantes sauvait Molière du danger d’essayer le ridicule contre des personnages sur lesquels le ridicule ne mordait point, et du danger des inimitiés puissantes, mais il n’allait point au but, qui était d’affaiblir la considération des gens du monde, dont le poids était incommode pour la cour et dangereux pour le spectacle de Molière ; et d’ailleurs il avait peu de succès à attendre d’un ouvrage qui reproduisait la préciosité au moment où elle venait de rassasier le public, et où, par l’influence du théâtre même, elle cessait d’exister dans le monde. […] Il est évident par le travail de cette comédie qu’elle n’a été ni inspirée par le spectacle de la société, ni avouée par l’art.

29. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [9, p. 41] »

Au spectacle où il était assidu, Molière lui demanda une de ses heures perdues pour lui faire la lecture.

30. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

J’ai vu pour la première fois jouer le Tartuffe à une époque où, certes, je n’exigeais pas qu’un spectacle fût moral. […] Nous l’avons entendu parler de « ces vilains spectacles qu’on a eu raison de nommer spectacles de turpitudes », et noter une comédie entièrement digne de censure, et qui n’est point du tout celle qu’il prétend défendre. […] Ceux qui ont mis le pied dans une salle de spectacle peuvent dire si la scène a cessé d’être un marché d’esclaves. […] Quelle leçon à l’idole, et quel spectacle à ses adorateurs ! […] Lettre à d’Alembert, sur les spectacles.

31. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Comme ce bonhomme aimait la comédie, il essaya, pour le distraire, de le mener souvent au spectacle. […] Le succès fut complet, et Monsieur le Prince, pour son compte, en fut si charmé qu’il confia à Molière la direction des spectacles et des plaisirs dont il régalait la province pendant les États. […] Il y eut grand spectacle, ballet, décorations splendides... […] Au commencement de 1664, il donna au Louvre, le Mariage Forcé, avec grand spectacle; Louis XIV et ses courtisans y dansèrent. […] Le roi, avec toute la cour, dansa dans cette pièce ; ce fut un spectacle splendide.

32. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre V » pp. 48-49

le voici : L’hôtel de Rambouillet nous offre d’abord le spectacle d’une société qui, sous les auspices d’une femme jeune, belle, spirituelle, de naissance illustre, épouse et mère d’une vertu exemplaire, se distingue par la pureté, la décence, la délicatesse de ses mœurs, et se sépare de la cour et des gens du monde de la capitale, tous plus ou moins entraînés dans des habitudes de dissolution et effrontée.

33. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre III. Le théâtre est l’Église du diable » pp. 113-135

On nous dit : Mais n’est-ce rien la contemplation du spectacle de vos propres misères ? À quoi un père de l’Église vous répond, à la façon antique : — « On s’accoutume ainsi à jouer avec son mal, et non pas à le guérir : Satisfactio morbi non liberatio. » Les païens eux-mêmes, ces grands hommes, insultés naguère dans nos écoles de morale étroite et de rhétorique mesquine, ils recommandaient, et de toutes leurs forces, que l’on ne menât les jeunes gens au théâtre que lorsqu’ils seraient assez forts pour contempler, sans danger pour eux-mêmes, le spectacle de ces désordres : Cùm resfuerint in tuto ! […] Elle donne un choc à l’esprit, et de ce choc dangereux, l’esprit a peine à se remettre ; il se souvient longtemps du spectacle animé de ces licences ; il y revient complaisamment, il les médite, et c’est pourquoi Tertullien appelle le théâtre : « l’Église du diable : Ecclesia diaboli !  […] qu’il faut bien que la critique ait desséché votre cœur et corrompu votre esprit, pour que, dans ce lamentable spectacle d’hier soir, vous n’ayez vu en effet qu’une petite comédienne de seize à dix-sept ans, qui joue une comédie en vers, qui imite à s’y méprendre mademoiselle Mars ; une belle personne en sa fleur qui étale de son mieux sa main, son pied, son sourire, son doux regard, et qui circule lestement à travers les vieux hommes qui l’entourent.

34. (1871) Molière

Ce fut même au sortir de l’un de ces spectacles où rien n’était négligé pour le plaisir de l’oreille et des yeux, que le jeune roi Louis XIV, qui était encore en sa minorité, s’écria, battant des mains : « Voici mon collège !  […] Il lui semblait qu’il devait continuer ce spectacle à machines, qui plaisait tant à Monseigneur le cardinal ; c’est pourquoi il composa, à l’exemple des Italiens, cette féerie incomplète : Don Garcie de Navarre, assez peu digne de tenir sa place au rang des œuvres qui vont venir. […] Monseigneur le duc d’Orléans, frère unique du roi ; madame Henriette, et la reine et le roi, toute la jeune cour, qui attend patiemment à Saint-Cloud, à Fontainebleau, à Saint-Germain, que soit bâti le palais de Versailles, riait volontiers des petits messieurs que déjà Molière, avec la permission de Louis XIV, offrait en spectacle. […] À Molière il avait commandé tout un spectacle et lui avait donné quinze jours, pas une heure de plus, pour que rien ne manquât à ces fêtes de l’esprit !

35. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [23, p. 51] »

C’est du reste l’ascendant de Lully sur le roi et l’habileté peu scrupuleuse et intraitable du musicien à s’assurer une sorte de monopole à la cour, notamment dans le domaine du spectacle et du théâtre en musique, qui ont empêché Charpentier d’accéder aux plus hautes fonctions et de connaître véritablement la gloire de son vivant.

36. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366

On fit sur cette retraite les couplets suivants, dans un opéra comique intitulé les Spectacles malades. […] Riccoboni se rendit à la Cour du Duc de Parme, qui lui donna l’intendance de son spectacle & celle de sa maison : la mort de ce Prince le fit revenir à Paris.

37. (1819) Deux pièces inédites de J.-B. P. Molière [La Jalousie du Barbouillé, Le Médecin volant] pp. 1-4

Ces farces, qui se jouaient à la suite des grandes pièces, avoient principalement pour but d’allonger convenablement la durée du spectacle, et elles ont donné naissance à nos petites comédies en un, deux ou trois actes.

38. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

Tout ce qu’il recueillait était immédiatement employé par lui avec plus ou moins d’habileté, et, en vue de revêtir ses pièces d’ornements plus variés, d’en rendre le spectacle plus brillant, il appelait même à son secours des moyens étrangers à son art, des allégories imitées des prologues d’opéras, des intermèdes où il introduisait jusqu’à de la musique espagnole et italienne, avec des paroles dans la langue originale, des ballets, tantôt pompeux, tantôt grotesques, et même quelquefois de simples tours de force. […] Louis XIV se piqua de lutter avec les étrangers, il désira que ce spectacle éclipsât tout ce qu’on voyait ailleurs par la magnificence des accessoires, par les décorations, les machines, la musique, la danse, et voulut que les jeux de la scène célébrassent des fêtes de cour. […] Le spectacle d’un incendie nocturne peut exciter notre admiration, par les magiques effets de lumière que produisent les flammes au milieu des ténèbres, mais quand la maison du voisin brûle, jam proximus ardet Ucalegon, on est peu disposé à jouir de ce spectacle pittoresque. […] Un mélodrame français est une pièce en prose emphatique, où l’on représente quelque chose de merveilleux, une aventure fabuleuse ou réelle, avec un grand fracas du spectacle, de mouvement sur la scène, de changements de décorations, et où l’on rassemble tous les brillants accessoires qui concourent à frapper les sens.

39. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

Beffara, on a été obligé de recourir au grand-père maternel), ce grand-père, Louis Cressé, aimait dit-on, le spectacle, et il y conduisait son petit-fils. […] La plus libre fantaisie pouvait à peine atteindre aux spectacles qu’avait offerts la réalité. […] Cette affection pour Molière, cette passion pour le spectacle finit par susciter une grave querelle à Boissat. […] Il devait lui être plus utile, du reste, dans la conduite des plaisirs que Son Altesse Royale offrait à ses hôtes et des spectacles dont elle régalait les représentants de la province. […] Ce spectacle fut accueilli par un éclat de rire qui retentit encore aujourd’hui.

40. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIX. Des Méprises, des Equivoques & de ce qu’on appelle quiproquo au Théâtre. » pp. 474-489

« J’ai cru remarquer aux spectacles, qu’il ne s’éleve presque jamais de ces éclats de rire universels, qu’à l’occasion d’une méprise. […] « Il y a d’autres genres de comique : il y a des plaisanteries qui causent une autre sorte de plaisir ; mais je n’ai jamais vu ce qui s’appelle rire de tout son cœur, soit aux spectacles, soit dans la société, que dans des cas approchants de ceux dont je viens de parler.

41. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IV. Le théâtre des Gelosi » pp. 59-79

Ces pièces sont surtout ce que nous appellerions des pièces à grand spectacle. […] Parlant des comédiens antérieurs aux Gelosi, « ils n’hésitaient pas, dit-il, à pousser la vraisemblance jusqu’à faire comparaître sur la scène un homme nu, s’échappant d’un incendie nocturne, ou une femme dépouillée par des brigands, attachée à un arbre par quelques lambeaux d’étoffe, et à produire d’autres spectacles du même genre ou plus indignes encore d’être mis sous les regards de galants hommes 14  ».

42. (1801) Moliérana « [Anecdotes] — [56, p. 89-93] »

L’action comique intéresse tout au plus par sa singularité ; le tragique intéresse outre cela par son importance, son atrocité : c’est le corps même du spectacle, la machine qui frappe ; au lieu que l’action comique n’est qu’un canevas, une toile pour recevoir des objets dessinés et des couleurs ».

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