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229. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE III. L’Honnête Homme. » pp. 42-64

Alceste a raison, quand il veut     qu’on soit sincère, et qu’en homme d’honneur On ne lâche aucun mot qui ne parte du cœur ; quand il déclare que L’ami du genre humain n’est pas du tout son fait, et quand il condamne sans pitié Ce commerce honteux de semblants d’amitié, ces protestations que le monde prodigue au premier faquin, en prostituant cette chose sacrée, l’amitié135. […] Nisard l’a fort bien dit, la même chose de Sganarelle dans l’École des Maris (1661) : « Sganarelle n’est qu’un fort vilain homme ; un mot le résume : c’est l’égoïste, etc. » Histoire de la Littérature française, liv.

230. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE X. Du Père, de la Famille, de l’Etat. » pp. 193-216

Jourdain, qui, avant de lui accorder sa fille, lui demande s’il est gentilhomme : Monsieur, la plupart des gens, sur cette question, n’hésitent pas beaucoup ; on tranche le mot aisément. […] En un mot, on y trouve la grande conception de l’égalité des hommes, tous chargés de devoirs réciproques, et incapables d’acquérir dans la république aucune dignité ni aucune estime, si ce n’est par le mérite personnel et par les services rendus à la patrie.

231. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

Il est vrai, mon oncle, qu’une oreille un peu délicate pâtit furieusement à entendre prononcer ces mots-là ; et le nom de Polyxène que ma cousine a choisi et celui d’Aminte que je me suis donné, ont une grâce dont il faut que vous demeuriez d’accord... […] Les libelles se remplirent d’imprécations; le dépit, la jalousie se changèrent en rage, en lourdes menées ; ce ne furent plus seulement bons mots et quolibets, mais des guet-apens et des coups. […] Il trouve les docteurs Marphurius et Pancrace enflammés de colère, hébétés de systèmes, prêts à se déchirer pour des mots ; et l’un d’eux, au lieu de l’écouter, lui soutient qu’il faut dire, non pas la forme, mais la figure d’un chapeau. […] En un mot comme en cent, vous m’avez habitué au carrosse, je ne puis plus m’en passer, et je serais déshonoré si l’on me voyait aujourd’hui derrière. […] Tous les bons mots sont des sottises Partant d’un homme sans éclat ; Ce seraient paroles exquises Si c’était un grand qui parlât.

232. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. » pp. 411-419

A ce mot de régaler, Mendoce, qui avoit une faim cruelle, & qui par conséquent fut touché par son endroit sensible, ne douta point que l’autre ne le connût le mieux du monde.

233. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

On rit aux vérités les plus graves, pour peu qu’un mot nouveau s’y montre qui contredise nos habitudes. […] Comme la théorie de la comédie, dans l’Esthétique de Hegel, n’est pas très étendue, nous allons la transcrire ici mot à mot. […] Ou les sottises et les travers des personnages ne sont plaisants que pour les autres, ou ils le sont en même temps pour les personnages eux-mêmes ; en un mot, les figures comiques le sont seulement pour les spectateurs, ou aussi à leurs propres yeux, Aristophane, le vrai comique, avait fait de ce dernier caractère seulement la base de ses représentations.

234. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Pendant ces mots l’époux pleuroit de joie, Et, tout ravi, disoit entre ses dents : Loué soit Dieu, dont la bonté m’envoie Femme & valet si chastes, si prudents. […] Je dis les Auteurs, parceque Thomas Corneille, Boisrobert, Montfleury, & mille autres, qui tous avoient du mérite, ont cependant cru enrichir notre scene en traduisant mot à mot des pieces étrangeres ; encore choisissoient-ils bien souvent les plus extravagantes, les plus contraires à nos mœurs, & à la nature telle que nous la voyons ou que nous devons la voir.

235. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. De la liaison des Scenes. » pp. 250-260

Un mot qui eût annoncé l’arrivée de Géronte, auroit détruit l’embarras des uns & le plaisir des autres.

236. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIV. » pp. 279-289

Il proteste ne savoir pas un mot de Médecine : on le bat ; il convient qu’il est très savant.

237. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre IV » pp. 38-47

Voiture s’était fait remarquer, dès l’âge de quinze ans, par une longue épitre au roi, ouvrage de jeune homme, mais où, parmi les antithèses et les jeux de mots, on ne peut s’empêcher de reconnaître de l’esprit, du talent et surtout de l’élévation.

238. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIX » pp. 319-329

(Voyez Moréri aux mots Bernard de La Guiche et Charles de Souvré.)

239. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXV » pp. 402-412

Quand nous aurons vu le roi, je vous écrirai le jour que M. du Maine et moi partirons, etc. » La même lettre, dans l’édition de Nancy, renferme ces mots : « Ne vous croyez point mal à la cour, nous nous y soutiendrons. » Ce que madame de Maintenon attendait du roi était un accueil bienveillant, pas autre chose.

240. (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13

Présentez-lui des pièces telles que Figaro, les Femmes, Heureusement ; étalez à ses yeux les scènes les plus licencieuses, les images les plus indécentes, pourvu qu’elles paraissent voilées d’une gaze légère et transparente, elle n’en sera point effarouchée ; mais prononcez devant elle un mot trop nu, quoique innocent, vous la ferez crier au scandale, à l’horreur.

241. (1911) L’Étourdi de Molière et Le Parasite de Tristan L’Hermite (De Jodelle à Molière) pp. 292-302

On a peut-être remarqué tout à l’heure ce mot de Fripesauces à Lisandre : Et venez comme en masque apporter un momon.

242. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17

L’école critique n’a pas le dernier mot.

243. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. Du Genre mixte. » pp. 241-252

Pourquoi trouvons-nous si sublimes les cinq à six mots qu’emploie le caractere pour combattre la ruse de l’intrigante ?

244. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. De la Vraisemblance. » pp. 434-445

Hector, en lisant Séneque, épele en effet, & met chaque mot en pieces, comme un enfant qui lit pour la premiere fois : surcroît d’invraisemblance qui fait bien rire le parterre des Dimanches, mais qui fait, avec juste raison, secouer la tête aux connoisseurs.

245. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXII. Des Caracteres principaux ou simples, des Caracteres accessoires, des Caracteres composés. » pp. 337-349

Le titre de Philosophe m’annonce beaucoup ; le mot marié qu’on y ajoute, met tout de suite mon imagination à l’étroit.

246. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXV. Du contraste des Caracteres. » pp. 386-397

« Mais qu’on lise les Poétiques, on n’y trouvera pas un mot de ces contrastes.

247. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. M. GOLDONI. » pp. 468-479

En un mot, ayez de l’orgueil ou non, peu m’importe.

248. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. » pp. 218-250

Il imita si bien de Villiers, qu’il l’a presque copié mot à mot.

249. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. De l’Intérêt. » pp. 385-398

Il annonce un esprit bien plus foible, bien plus minutieux ; il est beaucoup moins intéressant, excepté pour des femmelettes, qui ne demandent qu’à pleurer, ou pour des adolescents, à qui le mot d’amour, prononcé sur un ton d’élégie, fait verser des larmes.

250. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

Ce fut pour elle que ce mot fut employé originairement comme désignation d’un caractère.

251. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366

Il faut bien se garder d’imiter Clavaret, poëte tragique : cet Auteur prétendit sauver le reproche qu’on faisoit à ses rivaux, en mettant ces mots à la tête de sa tragédie du Ravissement de Proserpine : « La scene est au Ciel, en la Sicile, & aux Enfers, où l’imagination du lecteur se peut représenter une certaine espece d’unité de lieu, les concevant comme une ligne perpendiculaire du ciel aux enfers ».

252. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. Des Pieces intriguées par une Soubrette. » pp. 135-150

Il a eu quatre ou cinq cents mots de la langue pour son partage, qu’il blute, qu’il sasse & resasse, & qu’il pêtrit le mieux qu’il peut ».

253. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283

Or, les hommes de tous les pays & de tous les siecles sont plus semblables les uns aux autres dans les grands vices & dans les grandes vertus, qu’ils ne le sont dans les coutumes, dans les usages ordinaires, en un mot, dans les vices & les vertus, que la comédie peut copier : ainsi les personnages de comédie doivent être taillés, pour ainsi dire, à la mode du pays pour lequel la comédie est faite.

254. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217

Il demande encore conseil à Pancrace, Philosophe Aristotélicien ; celui-ci, tout échauffé d’une dispute qu’il vient d’avoir pour savoir s’il faut dire la forme ou la matiere d’un chapeau, ne l’écoute pas d’abord, & l’impatiente ensuite en lui demandant en quelle langue il veut lui parler, & en ne lui donnant pas le temps de dire un mot.

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