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175. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70

Courage, mon enfant, sois un peu vigoureux ; Là, hardi, tâche à faire un effort généreux, En le tuant tandis qu’il tourne le derriere.

176. (1811) Discours de réception à l’Académie française (7 novembre 1811)

Enfants, on nous berce avec elle ; vieillards, nous lui devons encore quelques illusions, et elle nous conduit gaiement au terme de la vie.

177. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre V. Le théâtre des Gelosi (suite) » pp. 81-102

Je crois certainement que c’est Dieu qui a eu pitié de cette vertueuse enfant et de mon âme qui allait à la perdition.

178. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XI. Il Convitato di pietra (le Convié de pierre) » pp. 191-208

Cet animal, enfant gâté de la maison, d’une figure très avenante, oubliant tous les bienfaits de son ami, de son protecteur, entra dans le parterre, déracina jonquilles et tulipes, dont il dévora les oignons.

179. (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366

Celui qui, tout en parlant de Dieu, veut séduire la femme et dépouiller les enfants de son bienfaiteur, est un monstre d’une espèce heureusement rare, qui ne peut, s’il se fait voir, échapper au titre d’infâme hypocrite ; mais combien de fois n’est-il pas. arrivé que des hommes qui n’étaient ni suborneurs, ni spoliateurs comme Tartuffe, ont été flétris de son odieux nom, uniquement parce que les pratiques et les paroles religieuses leur étaient familières comme à lui ? […] Dans le premier, la ressemblance est l’effet surnaturel de la volonté d’un dieu ; dans le second, elle est un phénomène physique assez souvent observé chez les enfants nés d’un même accouchement.

180. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

Molière avait encore composé, pour la Province et pour Paris, plusieurs petites Farces, comme le Docteur amoureux, le Docteur pédant, les Trois Docteurs Rivaux, le Maître d’École, le Médecin volant, la Jalousie de Barbouillé, la Jalousie du Gros-René, Gorgibus dans le sac, le Fagoteur, le Grand benêt de Fils, Gros-René petit enfant, etc, qui n’ont pas été imprimées. […] Molière avait encore composé, pour la Province et pour Paris, plusieurs petites Farces, comme le Docteur amoureux, le Docteur pédant, les Trois Docteurs Rivaux, le Maître d’École, le Médecin volant, la Jalousie de Barbouillé, la Jalousie du Gros-René, Gorgibus dans le sac, le Fagoteur, le Grand benêt de Fils, Gros-René petit enfant, etc, qui n’ont pas été imprimées. […] Il aimait fort à haranguer ;et quand il lisait ses Pièces aux Comédiens, il voulait qu’ils y amenassent leurs enfants, pour tirer des conjectures de leurs mouvements naturels. » […] Montfleury, pseudonyme de Zacharie Jacob (en Anjou 1600 – Paris 1667) : comédien français de l’Hôtel de Bourgogne à partir de 1638. fils de comédiens, marié à une comédienne qui lui donnera six enfants ; deux seront comédiennes et un deviendra auteur dramatique. […] C’est le grand acteur comique du XVIIIe siècle ; Garrick l’appelle l’« enfant de la nature ».

181. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60

Une petite bagatelle à scenes détachées peut échapper à un homme d’esprit, même à un homme de génie ; il la donne alors sans prétention ; c’est un enfant perdu qu’il livre au caprice du public : s’il fait plusieurs actes, l’ouvrage acquiert pour lors une certaine consistance qui le fait juger avec sévérité.

182. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

V, pag. 282, cite en note une réponse du roi au reproche la tyrannie que lui faisait le prince de Condé : « Je n’ai fait en ma vie acte de tyrannie que quand je vous ai fait reconnaître pour ce que vous n’étiez point. » Ces paroles se rapportent à la cassation ordonnée par le roi, d’un arrêt qui déclarait enfant adultérin le prince de Condé.

183. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Et quand Swift faisant sa proposition modeste pour empêcher que les enfants des pauvres en Irlande ne soient une charge à leurs parents ou à leurs pays, et pour les rendre utiles au public, développe les avantages qu’il y aurait à manger les petits Irlandais, l’ironie qu’il étale est si peu comique qu’elle est plus tragique que la tragédie, et son rire est si peu gai qu’il est beaucoup plus amer que les pleurs. […] « Pour ce qui est des enfants par l’oreille, dit-il, ils ne sont plaisants que par réflexion à Arnolphe, et l’auteur n’a pas mis cela pour être de soi un bon mot, mais seulement pour une chose qui caractérise l’homme75. » En ce cas, Molière est parfois comique sans le savoir et sans le vouloir. […] Dans Le Misanthrope, c’est Philinte qui prêche Alceste, et dans le Tartuffe, c’est Cléante qui prêche tout le monde : les dévots et les libertins, les hypocrites et les dupes, Orgon qui chérit Tartuffe plus que frères, enfants, mère, femme et lui-même, Tartuffe qui fait chasser Damis de la maison, et Damis qui veut lui couper les deux oreilles.

184.

Ce n’est pas même Damis, à qui elle imposerait silence comme à un enfant ; pas même Dorine, qui ne parlerait pas si elle ne se sentait soutenue, et, d’ailleurs, d’après le commentaire nouveau de l’Odéon, il n’est pas très certain que Dorine fût de la partie. […] Lisette contrefaisant une Languedocienne, Nérine une Picarde, viennent successivement rappeler à Pourceaugnac, l’une qu’il l’a épousée il y a sept ans à Pézenas et l’autre qu’il l’a prise pour femme il y a quatre ans à Chin-Quentin ; et, à l’appui de leur dire, appellent chacune leurs enfants. […] Deux enfants malheureux d’un infidèle père, Joindront leur faible voix à celle de leur mère, Et ces deux innocents auront bien le crédit De vous persuader tout ce qu’elle vous dit. […] C’est là que vint au monde, un peu moins de neuf mois plus tard15, l’enfant qui devait être Molière. […] Quant à l’autre, qu’embellissait sa poutre sculptée angulaire, elle avait, le 27 septembre 1638, passé des mains des enfants du tapissier Martin Morot, savoir : Claude Morot, trésorier général à Rouen, et Marguerite Morot, femme d’Antoine Ferrand lieutenant particulier assesseur civil et criminel au Chastellet de Paris, dans celle de Nicolas Le Camus « apoticaire, conseiller en l’Hostel de Ville de Paris »contre diverses rentes montant en capital à 26 400 livres et une soulte de 5 600 livres « à la charge d’entretenir le bail fait à Jean Poquelin » 24.

185. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

«  La femmea d’un des meilleurs comiques que nous ayons eu nous a donné ce portrait de Molière : Il n’était ni trop gras, ni trop maigre, il avait la taille plus grande que petite, le port noble, la jambe belle, il marchait gravement ; avait l’air très sérieux, le nez gros, la bouche grande, les lèvres épaisses, le teint brun, les sourcils noirs, et forts, et les divers mouvements qu’il leur donnait lui rendaient la physionomie extrêmement comique ; à l’égard de son caractère, il était doux, complaisant et généreux ; il aimait fort à haranguer ; et quand il lisait ses pièces aux comédiens, il voulait qu’ils y amenassent leurs enfants, pour tirer des conjectures de leurs mouvements naturels b. […] On sait que le bruit des heureuses dispositions du jeune Baron, âgé alors d’environ onze ans, avait déterminé Molière à demander au roi un ordre pour faire passer cet enfant de la troupe de la Raisin dans la sienne. […] Du 27 avril, Gros-René, petit enfant. […] Ces deux autres, ou Dieu me damne, Damis 6, et sa sœur Marianne 7, Qui font les deux enfants d’Orgon, Y font merveilles tout de bon. […] « Il y avait alors dans ce collège deux enfants, qui eurent depuis beaucoup de réputation dans le monde, c’était Chapelle et Bernier, celui-ci connu par ses voyages aux Indes : et l’autre, célèbre par quelques vers naturels et aisés, qui lui ont fait d’autant plus de réputation, qu’il ne rechercha pas celle d’auteur ; Lhuillier, homme de fortune, prenait un soin singulier de l’éducation du jeune Chapelle, son fils naturel, et pour lui donner de l’émulation, il faisait étudier avec lui le jeune Bernier dont les parents étaient mal à leur aise.

186. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93

La plupart sont des enfants ingrats.

187. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. Du Dialogue. » pp. 204-222

De plus, vous avez l’avantage De n’avoir point d’enfant, de goûter le veuvage...

188. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302

Diderot dit, dans ses réflexions sur la Poésie dramatique, page 11 : « Que quelqu’un se propose de mettre sur la scene la condition de Juge ; qu’il intrigue son sujet d’une maniere aussi intéressante qu’il le comporte & que je le conçois ; que l’homme y soit forcé par les fonctions de son état, ou de manquer à la dignité & à la sainteté de son ministere, & de se déshonorer aux yeux des autres & des siens, ou de s’immoler lui-même dans ses passions, ses goûts, sa fortune, sa naissance, sa femme, ses enfants ; & l’on prononcera après, si l’on veut, que le Drame honnête & sérieux est sans chaleur, sans couleur & sans force ».

189. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

Ils eurent ensemble deux enfants.

190. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

Catherine de Médicis en avait introduit l’usage à la cour de France et inspiré le goût à ses enfants.

191. (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44

Si ce principe est vrai, les Comédiens doivent tous être de bons Acteurs, puisqu’ils n’épargnent rien pour bien élever leurs enfants.

192. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

Pantalon, gouverneur de la ville où l’action se passe, a une fille nommée Aurelia ; le Docteur, juge de la même ville, a un fils nommé Ottavio ; les deux vieillards ont projeté d’unir leurs enfants, Aurelia en est au désespoir ; elle fait avertir Valerio qu’elle aime et promet de fuir avec lui.

193. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Là, toute la maison s’offre à me faire fête : Valets, filles de chambre, enfants, tout est honnête ; L’époux même discret, quand il entend minuit, Me laisse avec madame et va coucher sans bruit. […] Il caresse son enfant, il la prend sur ses genoux, et ses marques d’affection / sont de nature à le rendre intéressant. […] Les dissentiments politiques que l’on voit éclater jusque dans le sein des familles en brisent tous les liens ; ils y engendrent des haines si profondes et si implacables, que des pères et leurs enfants ne peuvent plus habiter le même toit. […] Oui, de tous ceux que je gouverne C’est l’uniforme, et l’on pourrait enfin Se croire dans une caserne En entrant dans mon magasin ; Mais ces fiers enfants de Bellone, Dont les moustaches vous font peur, Ont un comptoir pour champ d’honneur, Et pour arme une demi-aune. […] Sa mère, du moins, sera vengée, et comme elle, vous n’aurez plus d’enfant. » Dans ce moment un grand bruit se fait dans la rue ; on entend le roulement sinistre des tambours; c’est Éric qui va subir son jugement et que l’on conduit à la mort.

194. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138

Le prologue est une espece d’enfant perdu qu’on envoie reconnoître l’ennemi, & qui souvent en essuie le premier feu ; ou, pour parler plus clairement, c’est un petit ouvrage que l’on fait précéder la comédie, dans lequel un Auteur cherche à se rendre favorable le parterre.

195. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. Du Genre larmoyant. » pp. 103-122

Des Comédiens excellents, & qui auroient pu faire les délices de Paris en conservant leur ancienne maniere, auront le chagrin de se voir chassés par l’ingratitude d’un enfant adoptif, ou de partager sa chûte !

196. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124

Le premier, doux, poli, complaisant, est chéri de tout le monde ; le dernier, brutal, trop sévere pour ses enfants, toujours prêt à se plaindre & à quereller, se fait détester de tout ce qui l’entoure.

197. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX & dernier. Des causes de la décadence du Théâtre, & des moyens de le faire refleurir. » pp. 480-499

Vous sentez qu’en resserrant votre ouvrage, qu’en retranchant ses développements, vous allez l’étrangler ; n’importe, vous êtes réduit à mutiler impitoyablement votre enfant chéri si vous voulez le voir paroître au grand jour.

198. (1819) Notices des œuvres de Molière (III) : L’École des femmes ; La Critique de l’École des femmes ; L’Impromptu de Versailles ; Le Mariage forcé pp. 164-421

Des enfants qu’il en eut, il ne conserva qu’une fille qu’il aimait beaucoup ; et, l’ayant mariée à un homme qui la rendit malheureuse, il en mourut de chagrin. […] C’est ainsi, par exemple, qu’un homme, possédé de la manie de se croire malade, et livré, par une suite de cette triste faiblesse, aux artificieuses caresses d’une marâtre qu’il a donnée à ses enfants, entend cette femme cupide se réjouir inhumainement à la fausse nouvelle de sa mort ; c’est ainsi qu’un petit bourgeois, qui a la sotte vanité de passer pour gentilhomme, est berné, dupé, volé par un escroc de qualité ; c’est ainsi, enfin, qu’un riche paysan, qui a fait la folie d’épouser une demoiselle, est témoin des rendez-vous nocturnes qu’elle donne à son amant.

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