Comme ils discouroient ensemble dans cette chambre, Charles s’étant réveillé, ouit cette voix, qu’il jugea approcher de celle de son frere, quoiqu’il ne pût pas discerner les mots, dont il s’étonna fort, & commença à avoir peur que ce ne fût l’ame de son frere qui revenoit.
Il faut commencer par payer le vieux.
Le Barbier revient, passe gravement une serviette au cou d’Almanzor, & s’approche comme pour commencer : mais tout-à-coup il quitte ses rasoirs, ouvre une fenêtre, prend son astrolabe, consulte les astres, trouve l’heure très propice pour faire la barbe, vante son savoir, fait l’énumération des sciences qu’il possede, & veut absolument accompagner Almanzor par-tout où il ira.
C’est ici que l’action de la piece commence.
Au premier acte, la scène sixième entre Damis et son valet, dans laquelle ils partagent les prix ; au deuxième acte, la scène huitième entre Damis et son valet, quand il lui confie sa passion pour l’inconnue du Mercure ; au troisième acte, la scène sixième, où Baliveau et Damis se rencontrent en répétant leurs rôles, et se reconnaissent, tandis que Francaleu crie bravo ; la scène suivante est superbe ; enfin le monologue qui commence le cinquième acte : tout doit être étudié dans cet ouvrage.
Molière, c’est la voix même de la faiblesse humaine ; il ne devait pas croire à l’héroïsme ; la faiblesse n’est pas chez lui un accident dont il se relève, il y demeure ; il commence cl finit par elle, il aboutit à la défaite.
Et que dire en sortant d’un spectacle qui a commencé par le Misanthrope, et qui se termine par les Fourberies de Scapin ?
Des amours du roi et de madame de Montespan, commencés, comme nous l’avons vu, en 1667, était née, en 1669, une fille, que le duc de Saint-Simon appelle madame la Duchesse, et qui ne vécut que trois ans.
Mais l’on commence à s’apercevoir en cet endroit que l’Auteur manque de matière, et que le donneur de mémoire ne s’est pas oublié.
Commençons par régler notre marche.
Je commence à le tirer par la manche : je lui prends la main ; il ne sent rien.
C’est ici que l’action commence.
VI, Ce que c’est que les mariages du théâtre : « On commence par se livrer aux impressions de l’amour sensuel ; le remède des réflexions ou du mariage vient trop tard ; déjà le faible du cœur est attaqué, s’il n’est vaincu ; et l’union conjugale, trop grave et trop sérieuse pour passionner un spectateur qui ne cherche que le plaisir, n’est que par façon et pour la forme dans la comédie… Toute comédie, selon l’idée de nos jours, veut inspirer le plaisir d’aimer ; on en regarde les personnages, non pas comme gens qui épousent, mais comme amants ; et c’est amant qu’on veut être, sans songer à ce qu’on pourra devenir après (chap.
Ayant commencé de combattre, Nous pensions qu’on nous tînt à quatre.
Il commence ensuite un conte qu’il oublie d’achever ; il rit en lui-même, il éclate d’une chose qui lui passe par l’esprit, il répond à sa pensée, il chante entre ses dents, il siffle, il se renverse dans une chaise, il pousse un cri plaintif, il bâille, il se croit seul. […] Commençons par le premier, celui qui donne naissance à tous les autres.
Commençons par vérifier la plus conséquente de ces imitations. […] Bagatelle, je ne donne pas là-dedans ; & nous avons, le Procureur fiscal & moi, commencé une procédure que nous soutiendrons vigoureusement.
La réponse du malheureux Turc commença d’un ton assez tranquille : mais lorsqu’après avoir confessé en général qu’il étoit né quelque chose, & que c’étoit un malheur de fortune qui l’avoit fait tomber entre les mains des Chrétiens, il fut pressé d’une maniere tendre de s’expliquer davantage, son cœur s’ouvrit avec violence, & fit passage à une infinité de sanglots.
Mais il n’est pas sans importance de remarquer que ce défaut commença par être une qualité au temps de la Fronde.
La Princesse, toujours plus piquée, fait commencer la fête.
Un auteur doit donc commencer par montrer les traits principaux et distinctifs du caractère qu’il a mis en scène, en bien établir la réalité.
Il est déjà très corrompu au commencement du premier acte ; et pourtant, à mesure que le drame se développe, on voit sa corruption croître tellement, qu’il est impossible que ce spectacle ne fasse pas réfléchir à celte mystérieuse vérité morale, qu’une chaîne indissoluble lie tous les vices, et force presque nécessairement à rouler jusqu’en bas celui qui a commencé à descendre cette pente, insensible d’abord, qui devient un précipice à la fin : Dans le crime il suffit qu’une fois on débute : Une chute toujours attire une autre chute ; L’honneur est comme une île escarpée et sans bords : On n’y peut plus rentrer dès qu’on en est dehors43.
Il calmait de son mieux les susceptibilités de son ami et terminait par une phrase ainsi commencée : Quant aux circonstances du pâté… etc. […] Il a toujours raison quand il commence, et tort quand il finit.
Déjà, Molière lui-même, dans L’Impromptu de Versailles, avait nommé injurieusement Boursault, qui, dans Le Portrait du peintre, avait commencé par le désigner outrageusement ; et Louis XIV, arbitre et modèle des bienséances, avait autorisé de sa présence, de son approbation même, cette cruelle représaille. […] Le vendredi 17, jour de la quatrième représentation, Molière, qui remplissait le rôle d’Argan, se sentant plus incommodé qu’à l’ordinaire de son inflammation de poitrine, mais ne voulant pas priver sa troupe d’une recette qui paraissait devoir être considérable, demanda seulement que le spectacle commençât à quatre heures précises.
Cet ouvrage fut commencé vers le milieu du xv. siecle par Arnoul Greban, chanoine du Mans, & continué par Simon Greban son frere, secrétaire de Charles d’Anjou comte du Maine : il fut ensuite revû, corrigé, & imprimé par les soins de Pierre Cuevret ou Curet, chanoine du Mans, qui vivoit au commencement du xvj. siecle. […] Il apprit dans sa jeunesse la Philosophie du célebre Gassendi, & ce fut alors qu’il commença une traduction de Lucrece en vers françois.