S’il succomba à des faiblesses humaines, il sut être un mari, non-seulement loyal et bon, mais indulgent et pardonnant ; il sut être un ami rare, et, pour tous ceux qu’il conduisait, un protecteur charitable et dévoué jusqu’à la mort825. Cœur convaincu, il sut avoir de la dignité dans sa conduite ; il montra pour ses ennemis de la douceur et de l’oubli, ce qui vaut mieux que du mépris. […] Pour s’attacher au mal, il n’y a qu’à suivre tout droit la route des joyeuses émotions que l’auteur sait imposer à son public ; tandis que pour discerner et apprécier le bien caché sous ces excellentes plaisanteries, il faut un effort de réflexion dont on est d’autant plus incapable qu’on est mieux charmé. […] On s’imagine trop facilement qu’il suffit de savoir lire pour savoir juger, et de savoir juger ce qui est bien pour pouvoir le pratiquer. […] Lettre d’un Homme d’érudition et de mérite consulté par l’auteur pour savoir si la comédie peut être permise, ou doit être absolument défendue.
La belle dame (madame de Montespan) ayant été à confesse à un prêtre qui lui a refusé l’absolution, elle en a été extrêmement surprise ; elle s’en est plainte au roi, qui très surpris lui-même, n’a pas voulu condamner ce prêtre sans savoir de M. de Montausier, dont il respecte la probité, et de M. […] La reine envoya hier savoir des nouvelles de sa santé. […] Reste à savoir si le roi partira pour la Flandre sans dire adieu. […] Elle dit que de tous les millions de lettres que madame de Richelieu a reçues, celle de M. de Grignan était la meilleure, qu’on ne saurait écrire ni plus galamment, ni plus noblement, ni plus tendrement pour feu madame de Montausier. » 83.
Qu’Athenes sache pourtant que Timon ne fut jamais plus opulent.... […] Un homme animé par l’esprit de la vraie comédie, les différencie avec art, & sait jetter de la variété même dans un seul ; témoin celui-ci qui est dans l’Andrienne. […] Je vais attendre ici, pour savoir si le trouble où je le vois ne nous apporte pas quelque sujet de tristesse. […] La scene qu’ils auront ensemble sera certainement plus longue que le monologue, & fort ennuyeuse indubitablement, puisqu’elle répétera au spectateur ce qu’il sait déja. […] Le parterre ne sut d’abord comment le recevoir : il resta une minute en suspens ; mais il applaudit enfin.
Mais en revanche les petites bagatelles de cette espece peuvent avoir beaucoup plus de piquant, de comique & un plus grand nombre de saillies, parcequ’une Divinité entourée de simples mortels a sur eux une supériorité qu’un Auteur ingénieux sait partager, & qui le met très fort à son aise. […] Le Marié sans le savoir de M. […] La Vérité lui répond qu’elle ne se présentera pas aux humains nue comme autrefois, qu’elle saura s’envelopper d’un voile, à travers lequel elle pourra leur faire voir leurs erreurs. […] Il arriva pourtant un jour Que tous deux étant à la chasse, Et loin du reste de la Cour, Le Visir s’avisa d’un tour Qui sut colorer son audace. Sire, je sais, dit-il, la langue des oiseaux, Rossignols, fauvettes, moineaux ; J’entends clairement leur langage : Un habile Dervis, cabaliste & demi, Honnête homme & fort mon ami, M’a procuré cet avantage.
Les Comédiens, avant de s’assembler, veulent savoir si la piece est digne d’être lue à l’assemblée générale. […] que sais-je ? […] A Paris une seconde troupe françoise ne sauroit faire aucun tort aux autres Comédiens. […] Le peuple François prodigue l’or & les applaudissements à qui sait lui procurer des plaisirs variés ; témoin l’empressement avec lequel, las de voir toujours les mêmes pieces & les mêmes Acteurs sur nos grands théâtres, il court entendre criailler à l’Ambigu comique, & voir des sauts périlleux chez Nicolet. Sachez l’amuser, il vous donnera la préférence, & le goût triomphera sans peine de la futilité la plus déshonorante pour la nation59.
Mais elle n’est ni le principe ni le but de tout ce que fait l’homme ; et l’on ne saurait trop insister sur la distinction à établir entre le peintre dramatique, qui représente les mœurs en tableaux plus ou moins fidèles, quelquefois fantastiques, pour égayer ou attendrir un spectateur, et le moraliste qui recherche et enseigne les règles des mœurs pour rendre les hommes meilleurs. […] Comment nier l’influence morale d’un spectacle qui, en animant les vices ou les vertus personnifiées, nous les fait voir avec la même émotion que nous causeraient des personnes vivantes ; qui, en répandant la grâce, sait nous séduire jusqu’à la passion, et, en déversant la moquerie, nous obliger à nous moquer malgré nous ? […] Pouvait-il, sans être ému en quelque façon, étudier autour de lui la foule vivante du flot de laquelle il savait tirer ses types ? […] Il vivait sous la monarchie et dînait à la table d’un roi : cependant il pressentait que notre nation est peuple ; il respectait cette puissance, et il savait qu’en France c’est au peuple qu’on doit parler34. […] C’est l’opinion de Molière : « Je voudrois bien savoir si la grande règle de toutes les règles n’est pas de plaire, et si une pièce de théâtre qui a attrapé son but n’a pas suivi un bon chemin. » La Critique de l’École des Femmes, sc.
Elmire veut savoir de Tartufe si Orgon a effectivement projetté de lui donner Marianne. […] Sais-tu avec quelle fureur ? […] ) Son cœur prend feu dès ce moment ; il ne sauroit plus vivre qu’il n’aille consoler son aimable affligée. […] Je ne sais que lui dire. […] Je ne sais que lui dire.
On me dira peut-être que le grand art d’un Auteur est de savoir plaire, & que, puisque les scenes amoureuses ravissent, enchantent, nos poëtes font très bien d’en larder plusieurs dans leurs drames, & de faire même des pieces exprès pour en amener. […] Allez, dessus ce point n’ayez aucun scrupule : Je sais qu’elle est à vous, & bien loin de brûler.... […] Mais tout cela est égal ; les jolies choses ne sauroient être redites trop souvent. […] N’en soyez point jaloux : Vous savez qu’elle n’est écrite que pour vous. […] Il ne songe qu’à plaire, & ne veut qu’éblouir : Vous seul savez aimer, & vous faire chérir.
Il paroît chargé de rubans ; il porte un bas rouge, un autre verd : il ne sait plus ni ce qu’il fait, ni ce qu’il dit. […] Mais tu t’abuseras : je sais un sûr moyen Pour rompre cet achat où tu pousses si bien ; Et je vais de ce pas... […] Je ne sais ; vous ne m’en avez pas demandé davantage. […] La mere reconnoît l’amant de sa fille, ne sait quel parti prendre, veut consulter son frere nouvellement revenu des Isles. […] Enrichissons-nous du bien de nos voisins, c’est bien fait ; mais sachons décomposer nos larcins ou les revêtir du moins de nos couleurs.
Vous savez le contraire, et qu’il est très-certain Qu’on ne peut me taxer que d’être trop humain 236. […] C’est le héros de notre siècle pour les exploits dont il s’agit : un homme qui, vingt fois en sa vie, pour sauver ses amis, a généreusement affronté les galères ; qui, au péril de ses bras et de ses épaules, sait mettre noblement à fin les entreprises les plus difficiles ; et qui, tel que vous le voyez, est exilé de son pays pour je ne sais combien d’actions honorables qu’il a généreusement entreprises. SBRIGANI Je suis confus des louanges dont vous m’honorez, et je pourrais vous en donner avec plus de justice sur les merveilles de votre vie, et principalement sur la gloire que vous acquîtes, lorsque avec tant d’honnêteté vous pipâtes au jeu, pour douze mille écus, ce-jeune seigneur étranger que l’on mena chez vous ; lorsque vous fîtes galamment ce faux contrat qui ruina toute une famille, lorsque avec tant de grandeur d’âme vous sûtes nier le dépôt qui vous était confié, et que si généreusement on vous vit prêter votre témoignage à faire pendre ces deux personnes qui ne l’avoient pas mérité254. […] Sans doute ; et ce qu’il y a d’immoral dans tous ces personnages, ce n’est pas tant leur conduite, évidemment condamnable et condamnée par tout homme de sens froid, que le charme comique par lequel Molière sait atténuer ce sens chez le spectateur. […] Et si la Grèce est éternellement célèbre pour nous avoir légué ce modèle surhumain de la corporelle beauté que nous appelons l’Apollon du Belvédère, quelle ne doit pas être notre admiration pour celui qui, chez nous, a su produire ce modèle moral de l’homme intelligent, chrétien et français ?
Qu’on la mette après, le spectateur, satisfait & plein des choses importantes qu’il desiroit savoir, la trouvera détestable. […] Non, je sais tout ce qu’il y a dedans. […] Tu ne sais ce que tu dis. […] Tu sais que j’ai à me plaindre de toi, & que je trouve fort mauvais.... […] On me dira qu’il y a des scenes de pure conversation qui ne sont pas animées par des situations, pas même par des moyens propres à en faire naître : je sais que nous n’en manquons pas, sur-tout dans d’Ancourt ; mais de pareilles scenes n’ont pas contribué à illustrer notre théâtre, il ne devroit pas y en avoir.
La comédie ne sauroit donc rendre le ridicule de ses personnages trop sensible aux spectateurs. […] Car enfin, après tout, qui sait, en pareil cas, Si la terre d’autrui ne m’appartiendra pas, Par quelque nullité, vice de procédure ? […] Mais encore, ne puis-je savoir à quoi je vous suis bon ? […] Ils ont une ame magnanime, De l’honneur, des vertus, & je sais de leurs traits... […] Crois-moi, Milord, j’ai parcouru le monde : Je ne connois sur la machine ronde Rien que deux peuples différents : Savoir, les hommes bons & les hommes méchants.
Nous savons, & personne ne l’ignore, que M. […] Sans doute tu n’es pas persuadé de ce que tu dis, ou tu ne sais pas ce que tu demandes. […] Léandre est impatient de savoir si Damon a parlé. […] Léandre voudroit bien savoir si Damon en a fait autant. […] Quant à Julie, comme on ne sait ce qu’elle a voulu dans le courant de la piece, on ne sait si elle est contente ou mécontente à la fin, & le spectateur s’en inquiete peu.
Les divers déguisements qu’ils ont introduits dans leurs pieces pour y servir de base à l’édifice entier, ont tous la même cause, le même but, & le public sait trop bien que tous ne servent qu’à éprouver l’humeur, le caractere, la fidélité d’une personne qu’on veut épouser, ou à parvenir à lui parler ou à lui remettre une lettre. […] Je ne sais quel fut le succès de la piece espagnole : la françoise n’eut que cinq représentations, &, selon moi, la moitié d’une suffisoit. […] Arlequin, après avoir fait deux fagots, veut en charger son âne ; il est surpris de trouver au lieu de sa souquenille un habit magnifique, une perruque, un masque, un chapeau bordé : il demande à son âne s’il sait comment tout cela a été changé ; il s’en pare, en disant qu’il en vendra mieux son bois à la ville, quand Scapin, qui vient à la tête de quelques soldats, reconnoît l’habit de l’homme qui a blessé Silvio, fouille dans ses poches, trouve une lettre de Rosaura, se confirme dans l’idée qu’il arrête Celio, & emmene Arlequin. […] On lui montre la lettre de Rosaura, il ne sait pas lire.
Don Lope raconte à Cassandre sa sœur la résolution que Jacinthe a prise, lorsqu’elle vient elle-même dire à son amant qu’elle a changé d’avis, puisqu’il est l’offenseur de son pere & qu’elle ne sauroit le poignarder. […] Sais-tu déja par où notre honneur est taché, Car un pareil malheur n’est pas long-temps caché : Où ton bras, punissant une vie ennemie, Auroit-il pu déja venger notre infamie ? […] Tu la sauras trop tôt, courons à la vengeance : C’est par ce seul moyen que notre honneur perdu, Ou le sera sans honte, ou nous sera rendu. […] Tu sais que perdre un frere & perdre son honneur, N’est pas perte pareille entre les gens de cœur. […] Je ne souffrirai point du tout qu’on attaque ses jours ; & je jure le Ciel que je le défendrai ici contre qui que ce soit, & je saurai lui faire un rempart de cette même vie qu’il a sauvée ; & pour adresser vos coups il faudra que vous me perciez.
C’est pourtant ce qu’aujourd’hui beaucoup de gens savent fort bien faire. […] Son parasite conseille à Phædria de le lui permettre, parceque c’est un animal qui fera de la dépense, & qui ne sauroit plaire. […] Zaïde aime le Chevalier, voudroit le fuir, & ne sauroit s’y déterminer. […] Timante ne sait ce que tout cela veut dire. […] Si tu savois ce que c’est d’avoir parlé toute sa vie, & puis tout-à-coup ne parler plus !...
Voici encore un chapitre qu’on ne pourroit traiter à fond qu’en revenant sur presque tous les articles dont nous avons déja parlé, puisque l’illusion théâtrale ne sauroit exister si l’Auteur n’a mis la plus grande adresse dans son plan, dans la maniere de l’exposer & d’en traiter toutes les parties. […] Dans la Chasteté repentie, piece de Valletrye, imprimée en 1602, Diane cede à l’amour, & dit : Car on me pensera toujours vierge, aussi bien Comme si je l’étois, quand on n’en saura rien. L’Amour conseille aux spectateurs d’imiter cet exemple, & leur adresse ces paroles : Faites de votre honneur comme elle fait du sien, Qui toujours est entier : mais qu’on n’en sache rien : Et par elle apprenez que les plus fines dames, De pareilles douceurs entretiennent leurs ames Dedans leurs cabinets, & que bien sottes sont Les filles aujourd’hui qui comme elles ne font. […] Si, par bonheur, j’ai pu vous divertir, Si mon babil a su vous plaire, Daignez le témoigner tout haut.
Vous savez de quelle maniere je vous ai épousée ; il y a eu des nullités essentielles dans notre union ; &, comme nous ne sommes pas liés ensemble par des nœuds indissolubles, je vous prie de prendre votre parti sans bruit, & de vous retirer dans tel endroit qu’il vous plaira. […] Etoit-ce à moi à les savoir ? […] Monsieur, s’écria le jeune Comte en jettant son épée à ses pieds, & lui prenant la main qu’il baisa respectueusement, vous êtes mon pere : je vous reconnois à ces mouvements, que la seule nature sait inspirer. […] Je sais qu’il est cruel de perdre ce qu’on aime. […] parlez :Sauroit-il qui je suis ?
Qui sait même si, les faux dévots abusant de sa candeur et aigrissant ses préventions par leurs calomnies, il ne s’est pas fait, à son insu, l’instrument de leurs fureurs intéressées ? Qui sait, enfin, si le jésuite n’a pas été animé d’un secret ressentiment contre le poète qui avait jeté l’odieux et le ridicule sur certaines maximes tant reprochées à la fameuse société ? […] Sans doute, au théâtre comme dans le monde, tout caractère vicieux veut se cacher, et l’hypocrite le veut plus qu’aucun autre, parce que son vice est le plus odieux de tous ; il le sait mieux qu’un autre aussi, parce que son vice est la dissimulation même. […] Ces moyens faciles et vulgaires, dont ici la difficulté dramatique semblait invoquer particulièrement le secours, étaient repoussés par la vraisemblance morale’, et le génie du poète a su s’en passer. […] Molière la finit, et nous fait avouer Qu’il en tranche le nœud, qu’il n’a su dénouer.
Sigismond apperçoit Clotalde son gardien : la présence de cet homme redouble ses maux ; il l’interroge, & veut savoir ce qu’il est. […] Il se jette aux pieds du Roi, qui, vivement touché du repentir de son fils, s’accuse d’avoir trop légérement ajouté foi aux prédictions des astres que la vertu sait toujours démentir. […] La Reine ne put jamais savoir du Roi où il avoit fait porter son fils ; & tout ce qu’elle en tira après beaucoup de prieres, ce fut qu’elle le reconnoîtroit un jour, quand on lui présenteroit cet écrin où il avoit mis leurs deux portraits avec un billet de sa main, & quelques autres pieces de remarque : mais voyant qu’elle continuoit toujours à en vouloir savoir davantage, il arrêta sa curiosité tout d’un coup, & lui dit qu’il étoit mort. […] Je l’ai fait votre égal ; &, quoiqu’on s’en mutine, Sachez qu’à plus encor ma faveur le destine. […] Je sais ce que la Reine en mes mains a remis ; J’en userai fort bien, vous n’avez rien à craindre, Et pas un de vous trois n’aura lieu de se plaindre.
messieurs, on ne sait que trop que c est le pauvre homme qui les a reçus. […] Je ne saurais m’empêcher de pleurer toutes les fois que j’y songe. […] On ne sait pas ce que ces messieurs-là peuvent devenir un jour. […] On sait trop bien dans Paris que vous avez de l’argent par-dessus les yeux, et qu’au lieu d’emprunter, vous prêtez à tout le monde : mais quelquefois, pour obliger, on se fait violence. […] Les plus habiles sont ceux qui savent perdre à propos.
Moi, je sais que j’y tiens une assez bonne place. […] Oui, sans doute, pour les personnes qui ne savent pas faire des vers naturels. […] Toutes ces pieces peuvent être également bonnes en vers & en prose ; mais il faut que l’Auteur sache moduler sa prose & ses vers sur le ton du sujet qu’il traite. […] Ce vol qu’à vos beautés mon cœur a consacré, Pourroit être blâmé dans la bouche publique ; Et j’en veux pour témoin unique Celle qui peut m’en savoir gré. […] On sait que ce pied-plat, digne qu’on le confonde, Par de sales emplois s’est poussé dans le monde, Et que par eux son sort, de splendeur revêtu, Fait gronder le mérite & rougir la vertu.
Cette complication fit que le public sut fort inexactement l’époque où cessa l’intime liaison du roi avec madame de La Vallière, et où de vint exclusive celle qu’il eut avec madame de Montespan. […] Voltaire l’indique à l’année C’est plus de deux ans trop tard, « Dès l’an 1669, dit-il, madame de La Vallière s’aperçut que madame de Montespan prenait de l’ascendant sur le roi. » Si la liaison du roi avec madame de Montespan n’avait commencé qu’en cette année, deux événements principaux de la période que nous parcourons, perdraient leur caractère et leur importance, savoir : la maladie dont est morte madame de Montausier, et la représentation de l’Amphitryon de Molière. […] On prétendit que sa tête se troublait souvent, et l’on ne sut si cette femme qui lui avait parlé en était une ou un fantôme. » On conçoit pourquoi mademoiselle de Montpensier a l’air de croire à la simple apparition d’un fantôme de femme qui s’évanouit sans rien dire à madame de Montausier. Mademoiselle ne voulait pas, par respect pour le roi, paraître savoir ni ce que c’était que le prétendu fantôme, ni ce qu’il avait à dire de si terrible à madame de Montausier. […] Elle dit que de tous les millions de lettres que madame de Richelieu a reçues, celle de M. de Grignan était la meilleure ; qu’elle l’a eue longtemps dans sa poche, qu’elle l’a montrée, qu’on ne saurait mieux écrire, ni plus galamment, ni plus noblement, ni plus tendrement pour feu madame de Montausier. »