Mais il ajoute que depuis quelque temps, s’étant fort modéré et ne craignant plus le même inconvénient, il porte du linge comme tous les autres.
Ici se place une observation essentielle : c’est qu’en 1669, quand le roi autorisa de premières démarches pour engager madame Scarron à se charger de ses enfants naturels, aucune apparence de dévotion ne se rencontrait dans la société qu’elle fréquentait ; et j’ajoute qu’aucune apparence de dévotion n’avait atteint ni le roi, ni madame Scarron ; de sorte que la gloire de sa désignation appartient tout entière à l’honnêteté des mœurs et à la bonne compagnie.
Louis Riccoboni, Auteur & Acteur de la Comédie Italienne, a fait à la vérité des observations excellentes sur la comédie ; mais on m’avouera que les préceptes d’un art aussi compliqué que celui de la comédie, peuvent tout au plus être indiqués dans un ouvrage de trois cents quarante-huit pages, encore le quart est-il consacré à la parodie ; ajoutons à cela que Riccoboni, étant Italien, a dû nécessairement, malgré la justesse de son goût, donner trop souvent la préférence au théâtre de ses compatriotes & à leur maniere.
Horace, voulant se débarrasser de son homme, lui dit qu’il va faire une visite bien loin : Regnier ajoute qu’il va dîner chez un parent ; & son tyran s’invite, ce qui est bien plus fort.
Cidalise ajoute qu’elle soupçonne la Comtesse de lui enlever le Marquis & de vouloir se l’assurer en lui donnant sa niece.
» Puis, après cette boutade arrachée à son bon sens par les visions de deux folles achevées, il ajoute, avec la dignité de l’honnête homme et du père : « Le mariage est une chose sacrée, et c’est faire en honnêtes gens que de débuter par là497. » Chacun a dans la mémoire l’excellente scène où Clitandre ne peut venir à bout de persuader à Bélise que ce n’est ni à elle ni à sa pudeur qu’il en veut498 et ce personnage burlesque est la plus juste critique du parfait amour, par lequel beaucoup de femmes essaient de se tromper elles-mêmes et d’excuser des liaisons destinées nécessairement à aller plus loin.
Pasquin ajoute, pour le persuader : Oui, monsieur, savez-vous qu’à présent on le nomme Le petit Harpagon ? […] Esprit libre et sage à la fois, Molière, avec la supériorité de son jugement, ne considère les règles des anciens «que comme des observations aisées que le bon sens a faites sur ce qui peut ôter le plaisir que l’on prend à ces sortes de poëmes ; et le même bon sens, ajoute-t-il, qui a fait autrefois ces observations, les fait fort aisément tous les jours sans le secours d’Horace et d’Aristote. […] Mon but dans cette lettre, mon cher élève, est d’essayer sous vos yeux l’analyse de ce rôle difficile ; d’ajouter, si je le puis, quelques traits aux observations presque toutes excellentes de La Harpe, et d’en rectifier, ou plutôt d’en modifier certaines autres, si ce n’est pas de ma part une trop grande témérité. […] Il ajoute, il est vrai : Et sans doute ma flamme De ces vices du temps pourra purger son âme. […] J’aurais beau vous dire que la force ne consiste pas toujours dans une grande émission de voix; qu’on la trouve plus souvent, au contraire, dans la manière d’accentuer le débit, dans la fermeté de la prononciation, et que certaines tirades, pour être dites ainsi dans les cordes basses ou dans le médium de la voix, n’en sont ni moins chaleureuses ni moins passionnées ; j’aurais beau ajouter encore que la composition d’un rôle ayant quelque analogie avec celle d’un tableau, chaque chose y doit être mise à son plan : celle-ci dans l’ombre, celle-là dans la demi-teinte, cette autre en pleine lumière, c’est-à-dire qu’il faut passer rapidement sur certains vers, donner plus d’importance à certains autres, faire ressortir ceux-là, etc. : toute cette théorie tous servirait de peu, car c’est son application qui surtout est difficile, et d’autant plus, que toujours elle doit être modifiée en raison des moyens d’exécution de l’élève.
Il se jette aux pieds du Roi, qui, vivement touché du repentir de son fils, s’accuse d’avoir trop légérement ajouté foi aux prédictions des astres que la vertu sait toujours démentir.
C’est le Phormion du Térence, adapté de gré ou de force aux mœurs modernes, et auquel on a ajouté une reconnaissance outre celle qui y est déjà. […] L’écrit dans lequel il sort le plus de la mesure, est une production choquante de sa jeunesse, où il cherche à renverser tout le système tragique des Français ; il est déjà moins violent dans les discours qui accompagnent Le Fils naturel, et enfin il est presque modéré dans le traité ajouté au Père de famille.
Il l’a placée entre deux autres qui ne peuvent qu’ajouter à son mérite.
A considérer le nombre des ouvrages57 que Moliere a composés dans l’espace d’environ vingt années, au milieu de tant d’occupations différentes qui faisoient partie de ses devoirs, on croira plûtôt, avec Despreaux,58 que la rime venoit le chercher, qu’on n’ajoutera foi à ce qu’avance un auteur,59 que Moliere travailloit difficilement : & l’on y admirera ce génie vaste, dont la fécondité cultivée & enrichie par une étude continuelle de la nature, a enfanté tant de chef-d’œuvres. […] Baron lui annonça un jour à Auteuil un homme, que l’extrême misére empêchoit de paroître ; il se nomme Mondorge,73 ajouta-t-il.
Cette manière de procéder est bonne ou mauvaise ; mais vous voyez que je ne veux que vous donner l’occasion de la juger ; d’ailleurs, elle ne renverse pas la tradition et les idées généralement acceptées, elle permet seulement et entraîne un libre commentaire ; on peut y ajouter et la compléter. […] Il ajoute à ce ménage mademoiselle de Brie, et sa maison recèle cette existence en commun sous le même toit13. […] Le Guide des pécheurs, ajoute Gorgibus, Le Guide des pécheurs est encore un bon livre… Le ridicule dont Gorgibus est rempli rejaillit un peu, — ce que Molière paraît chercher, — sur les livres recommandés par lui. […] La cabale contre Molière existait déjà dans ce temps à l’état tacite, mais la cabale ne fut pas aussi habile qu’on le croit généralement : elle n’avait qu’à laisser passer cette scène et à l’entendre comme Molière l’avait entendue, dans le sens d’un trait bon à ajouter au caractère d’Arnolphe, et non pas dans le sens d’une attaque aux choses saintes ; les dévots n’avaient qu’à se taire, Molière n’aurait pas pensé à eux. […] CÉSAR Après avoir combattu le Sénat, pouvais-je empêcher un corps toujours redoutable par le respect qu’il inspirait au peuple, pouvais-je l’empêcher d’achever de se perdre en me prodiguant de basses flatteries que je ne lui demandais point, et d’enlever à sa propre dignité tout ce qu’il imaginait d’ajouter à la mienne ?
Jourdain n’ajoute-t-il pas à tous les préceptes précédents l’excellente leçon qu’un maître doit commencer par prêcher d’exemple198 ?
Enfin je goûte tant cet excellent poëte, que je ne puis m’empêcher d’ajouter encore un mot sur son aimable caractere. […] Il ajoute que truand, truande, truandaille, se prennent pour des souillons, des souillones, & comme qui diroit, tripiers, tripieres, triperia, d’où vient la rue de la Truanderie, qu’on appelloit anciennement par cette raison, vicus Trutenariae, selon le chartulaire de S.
Elle n’avait, dit-il, « aucun trait de beauté ; » mais il confesse que sa physionomie et ses manières la rendaient « très aimable au goût de bien des gens, » que, surtout, elle était « fort touchante quand elle vouloit plaire. » Il nous apprend qu’elle aimait « extrêmement » la parure, et Mlle Poisson ajoute qu’elle « se mettoit dans un goût extraordinaire et d’une manière presque toujours opposée à la mode du temps ; » ce qui l’étonné : elle n’a pas vu qu’Armande possédait cet art piquant et rare de s’habiller elle-même, en dehors et en dépit de la mode, et de donner à sa beauté ce ragoût d’étrangeté dont ceux-là mêmes qui le blâment ou le méconnaissent ne peuvent s’empêcher de subir l’effet. […] Il faut ajouter à l’honneur de l’un et de l’autre que, dans leur ménage, la mémoire de Molière fut entourée non-seulement de « respect, » mais de « vénération. » Ce sont les propres termes qu’employait en parlant du premier mari de sa mère, un fils né de leur mariage : en 1698, à peine âgé de vingt ans, ce jeune homme avait imaginé d’achever et de mettre en vers libres la Mélicerte de Molière, et c’est dans la préface de ce travail bien inutile qu’il s’exprimait de cette façon.
Il dit tout bas à son amante que tout est disposé pour l’enlever ; il l’instruit des moyens auxquels elle doit se prêter ; il ajoute que si elle y consent, elle ne répondra pas un seul mot.
Dupuis, seul, est quelque temps attendri par le sort malheureux des deux amants : mais il ajoute avec fermeté que l’hymen une fois fait il seroit abandonné, & qu’il ne veut pas se rendre infortuné pour faire le bonheur des autres.
Ce que Molière avait ajouté à L’Inavertito, il l’avait puisé d’autre part dans L’Emilia, de Luigi Groto, ou dans L’Angelica, de Fabritio di Fornaris.
« Les premières paroles qu’elle me dit pour sa défense, ajouta-t-il, me laissèrent si convaincu que mes soupçons étaient mal fondés, que je lui demandai pardon d’avoir été si crédule !...
Toute la puissance d’un grand roi est à peine assez grande contre la colère des dévots ; et Louis, qui avait une volonté ferme et prompte, sentit que, pour protéger le Tartuffe, il fallait des précautions et du temps ; « il défendit dès lors cette comédie pour le public, jusqu’à ce qu’elle fût achevée et examinée par des gens capables d’en faire un juste discernement, et ajouta que personnellement il n’y trouvait rien à dire1. » Ainsi le roi faisait d’abord pencher la balance par le poids de sa propre opinion, tout en ménageant la susceptibilité des gens d’église et des vrais dévots. […] Si vous n’aviez jamais eu cette pensée, votre Festin de Pierre ne serait pas si criminel. » Mais le poète comique fut encore mieux vengé par Louis XIV ; c’est au moment même de ce déchaînement universel de tous les dévots sans religion et de tous les auteurs sans talents, qu’il combla Molière de ses bienfaits, et qu’il ajouta aux bontés qu’il avait eues jusqu’alors pour lui une marque éclatante de sa munificence.
Après avoir rapporté ce fait, j’ajoutais : « On ne voit pas que Molière ait trouvé le raisonnement mauvais, et se soit plaint de son officieux éditeur. » J’étais dans l’erreur.
Je mets tout sur le compte de quelques fausses apparences auxquelles vous avez ajouté foi trop légérement.
Ajoutons à la mal-adresse de cette scene, l’indécence avec laquelle Plaute fait battre Jupiter & Amphitrion à coups de poings, comme de vrais polissons, & nous aurons de la peine à nous imaginer que des personnes judicieuses aient pu balancer un instant sur le mérite des deux pieces.