Comme cet endroit nous a déja servi de modele quand nous avons parlé de la fin des actes, je ne le rapporterai pas ; je prierai seulement le lecteur d’examiner que rien n’est si simple que la pensée de Sganarelle, & que cependant rien ne doit plus surprendre Isabelle & le spectateur qui s’intéresse à son sort.
Ils sentirent que les mysteres les plus sacrés, les plus saints, figuroient mal sur la scene : ils s’aviserent de travestir Virgile, firent chanter leurs protecteurs par de nouveaux Tityres, & s’en servirent pour célébrer sur le théâtre les événements heureux ou malheureux de leur siecle.
Je ne veux plus le voir ; il n’est bon qu’à servir d’épouvantail : pourquoi ne pas lui donner un autre métier ?
Son père étant devenu infirme et incapable de servir, il fut obligé d’exercer les fonctions de son emploi auprès du roi.
La volonté du grand Alcandre servit de loi à madame de La Vallière.
S’il donne quelque tour à ses pensées, c’est moins par une vanité d’auteur que pour mettre une vérité qu’il a trouvée dans tout le jour nécessaire pour faire l’impression qui doit servir à son dessein. […] Pour quitter La Critique de l’École des femmes, et pour revenir à cette comédie heureuse, L’Impromptu de Versailles qui lui sert de pendant, nous ferons une observation qui ajouterait certainement un assez grand intérêt à cette dernière comédie ; c’est qu’avec un peu d’attention vous y retrouverez, en germe, un chef-d’œuvre de Molière, et son chef-d’œuvre, peut-être, Le Misanthrope. — Molière, qui déjà rêvait à sa comédie, avait essayé ses trois comédiennes dans les petits rôles de L’Impromptu.
Lorsque je traiterai des différents genres de la comédie, je parlerai en passant de la comédie larmoyante, & c’est là qu’il sera, je crois, à propos de dévoiler l’art & les ressorts dont Moliere s’est servi pour ramener au comique les situations qui devenoient trop déchirantes.
Voilà l’Exempt qui sert certainement à bien peindre la scélératesse du Tartufe, & ce trait est divin dans un sujet où l’on attaque les imposteurs.
A quoi sert-il ?
C’était un homme de cour ambitieux de grandes places et de grandes occasions de paraître ou de servir ; au reste, fort dépensier, et propre à faire un magnifique seigneur ; aussi opposé par son brillant et par sa jeunesse, à la préciosité, que le duc de Montausier, par la rigidité de son esprit et de son caractère.
Cela ne sert aussi de rien que je crie davantage ; car la ville est remplie de semblables gens.
Je ne détaillerai point le troisieme acte de Moliere, parcequ’il ne sert presque qu’à démêler l’imbroglio des deux premiers.
Alceste dédaigne l’esprit et l’ironie, et c’est bien malgré lui si parfois il s’en sert.
Je me partage entre eux et je les sers comme une femme de chambre, parce que toutes les leurs sont sur les dents. » Madame Scarron, en possession de 200 000 fr., au lieu de 100 000, dirigea les recherches de ses agents vers une terre plus considérable que celle qu’elle avait en Mie dans le voisinage de Paris.
Déjà les Grecs et les Romains sont rentrés dans nos musées : ils serviront aux progrès de l’art, après avoir servi aux progrès de la pensée.
Après avoir reçu de cet excellent maître la haine de tout joug, c’est contre lui tout d’abord qu’il se sert de ce principe. […] d’un système où l’âme sans être ni esprit ni matière n’était qu’un corps plus subtil que celui qui lui sert d’enveloppe ?
Elle voulut chanter, dans la mesure de son petit génie, comme elle le dit elle-même, « juxta mei facultatem ingenioli, » les triomphes de la chasteté ; et pour cela elle composa un assez bon nombre de petits poèmes, dont quelques-uns, traduits en français vers 4845, ont défrayé pendant plusieurs années la critique littéraire et servi d’aliment à l’avidité archéologique de l’époque. […] J’aurais voulu, Messieurs, pouvoir, à cet effet, me servir aujourd’hui d’un mystère manuscrit qui se trouve, paraît-il, aux archives de cette ville, et dont M. votre savant bibliothécaire m’a bien voulu donner un séduisant avant-goût.
Auger nous a servi de base, et nous avons consulté en même temps les éditions originales. […] C’est là qu’il fit représenter Le Dépit amoureux, ouvrage que quelques situations charmantes, et des scènes du premier ordre, assurent contre l’oubli : la brouille et la réconciliation des deux amants (incident qu’il a depuis reproduit dans deux de ses chefs-d’œuvre) ont servi de type à une multitude de scènes dans le même genre ; mais personne n’a trouvé ce naturel exquis, cette délicieuse naïveté, qui caractérisent le dialogue de Molière. […] Cette femme, n’ayant aucune ressource, et connaissant l’humeur bienfaisante de Molière, alla le prier de lui prêter son théâtre pour trois jours seulement, afin que le petit gain qu’elle espérait de faire dans ces trois représentations lui servît à remettre sa troupe en état.
Daniel et de Huet, du Voyage du monde de Descartes, et des nouveaux Mémoires pour servir à l’histoire du Cartésianisme.
Ces especes de méprises, d’équivoques, & toutes les autres que je ne cite point, quoique différenciées par quelques nuances, sont toujours les mêmes quant au fond : la vraisemblance doit donc également leur servir de fondement, & le naturel de guide.
Tu servais à la fois nos plaisirs et ta gloire Quand des mœurs de ton temps tu nous traçais l’histoire ; Quand tes vers, devenus proverbes en naissant, Marquaient le front des sots d’un stigmate cuisant.
On servit : tête à tête, ensemble nous soupâmes ; Et, le soupé fini, nous nous fûmes coucher.