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119. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Prologues. » pp. 118-138

toujours des Auteurs, des Marquis !

120. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE V. L’Éducation des Femmes. » pp. 83-102

» Et cette marquise façonnière de l’Impromptu de Versailles, qui se déhanche si bien, et se fait tant prier pour lever un peu sa coiffe 291 !

121. (1747) Notices des pièces de Molière (1670-1673) [Histoire du théâtre français, tome XI] pp. -284

La cérémonie turque, à laquelle Cléonte ne devrait pas se prêter, a pu passer à la faveur de la beauté de la musique* et de la singularité du spectacle. » « [*] Le Bourgeois gentilhomme est un des plus heureux sujets de comédie que le ridicule des hommes ait jamais pu fournir : la vanité, attribut de l’espèce humaine, fait que des princes prennent le titre de rois, que les grands seigneurs veulent être princes, et comme dit La Fontaine : Tout prince a des ambassadeurs, Tout marquis veut avoir des pages. […] “Que m’importe, s’écriait M. le marquis …, de voir le ridicule d’un pédant ?

122. (1809) Cours de littérature dramatique, douzième leçon pp. 75-126

De ce nombre sont la dispute avec Oronte sur le sonnet, et la façon dont elle se termine ; le jugement du procès dont on parle sans cesse ; enfin, la manière dont Célimène est démasquée par la vanité des deux marquis et par la jalousie d’Arsinoé. […] Ceux des spectateurs qui par leur rang n’avaient pas accès dans le grand monde, étaient flattés de se trouver au théâtre en relation avec des marquis et des chevaliers ; et tandis que l’auteur tournait en dérision les folies à la mode, ils cherchaient à attraper quelques nuances de ce ton du monde si désirable et si privilégié.

123. (1910) Rousseau contre Molière

II n a rien du tout qui dégrade, et, au contraire, que M. le marquis condescende à ce que vous soyez son rival, cela ne pourrait être un peu désobligeant que pour lui. […] Jourdain : « Vous n’êtes pas un mauvais homme ; la bonne familiarité avec laquelle vous causez avec votre servante en est la preuve, et vous seriez fidèle à votre femme s’il ne s’agissait pas de faire la cour à une marquise. […] Dans l’Impromptu de Versailles, Molière suppose qu’un marquis se demande si Molière n’est pas à bout de sujets et il lui fait répondre : « Plus de matière ! […] mon pauvre marquis, nous lui en fournirons toujours assez et nous ne prenons guère le chemin de nous rendre sages par tout ce qui se fait et tout ce qui se dit. […] Lysidas n’est ni un « marquis » ni une « Climène ».

124. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

Elle ne considère ses marquis ridicules que comme des meubles qui ornent son boudoir : si elle ne les rebute pas, c’est qu’ils sont la mode, et grossissent son cortège. […] Les beaux-esprits et les marquis. […] Ce souci des mœurs s’accuse également dans les traits dirigés contre les marquis. […] Dans la première scène des Fâcheux, Éraste ne sait comment se débarrasser d’un marquis prompt aux embrassades : Mon importun et lui, courant à l’embrassade, Ont surpris les passants de leur brusque incartade, Et, tandis que tous deux étaient précipités Dans les convulsions de leurs civilités, Je me suis doucement esquivé… Dans La Mère coquette de Quinault, I, 3, 1664, nous lisons : Estimez-vous beaucoup l’air dont vous affectez D’estropier les gens par vos civilités, Ces compliments de mains, ces rudes embrassades, Ces saints qui font peur, ces bons jours à gourmades ? […] Louis XIV eut ses marquis, remplacés, sous Louis XV, par les roués (Richelieu, Tilly, Lauzun) ; sous Louis XVI, par les freluquets ou les beaux, jeunes gens de la bourgeoisie qui copiaient les façons des gentilshommes.

125. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

Au nom du Marquis tout est en l’air ; mais il se trouve que c’est pour le frere du domestique : alors l’Apothicaire dit que le Docteur Merlino est assez bon pour un valet, & lui donne cette pratique.

126. (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944

Meilhac et Halévy, qui nous fait penser à chercher ici Froufrou et La Petite Marquise ; — vous ne les trouverez pas, cependant, pas plus que vous ne trouverez une seule pièce de M.

127. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441

Voici nos observations sur la première : En 1677, quand Phèdre a paru, il y avait trente-deux ans que la société de Rambouillet était dissoute par le mariage de Julie : il y en avait douze que la marquise n’existait plus ; huit que la duchesse de Montausier, dernier reste de la famille passait au lit une vie malade et sans espérance ; si, qu’elle était morte.

128. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341

Faut-il que la jeunesse Apprenne maintenant à vivre à la vieillesse, Et qu’on trouve des gens avec des cheveux gris, Plus étourdis cent fois que nos jeunes Marquis ?

129. (1852) Molière — La Fontaine (Histoire de la littérature française, livre V, chap. I) pp. 333-352

Qu’on ne croie point, par exemple, que Le Bourgeois gentilhomme soit une protestation contre l’anoblissement de la roture, contre la marche ascendante du tiers état, ni contre l’aristocratie elle-même ; en traduisant sur la scène un bourgeois ridicule et un marquis dépravé, il signale un double abus : l’avilissement des titres dans ceux qui les portent ; le ridicule d’y prétendre quand on n’y est pas né.

130. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Assurément la sévère dignité de la marquise, la fierté de Julie d’Angennes, la longue constance de Montausier, prises d’une certaine façon bourgeoise, pouvaient prêter à rire. […] Molière, dans les Fâcheux, avait commencé la guerre contre les marquis : Louis XIV lui indiqua le marquis chasseur. — Molière, dans Y École des femmes, mettant tout de suite à profit sa faveur, avait commencé d’inquiéter les personnes de piété par une raillerie indécente de certaines pratiques religieuses, et il s’était défendu avec beaucoup plus d’humeur et d’impertinence que de raison et de gaieté : Louis XIV patrona la Critique de l’École des femmes, et fit donner une pension de mille livres à l’auteur, « excellent poêle comique ». […] Ses amis le pressaient de quitter du moins le théâtre et de réserver ses forces pour le travail de cabinet ; mais il se faisait un « point d’honneur », c’était son expression, de paraître sur la scène, comme s’il eût éprouvé le besoin de mordre de ses propres dents les maris trompés, les marquis, les dévots et les médecins. […] Les marquis, les précieuses, les c… et les médecins, ont souffert doucement qu’on les ait représentés ; et ils ont fait semblant de se divertir, avec tout le monde, des peintures que l’on a faites d’eux. […] Convenons-en tout de suite, le fard de la vieille Emilie, le sonnet d’Oronte, la vanité de Dorilas, l’ongle long et la perruque blonde de Clitandre, la fatuité des petits marquis et la fureur de leurs embrassements, la fausse vertu d’Arsinoé, la coquetterie de Célimène et même la passion d’Alceste, ce sont de toutes petites choses, de tout petits traits de l’homme, de tout petits accidents de la vie frivole et inutile.

131. (1730) Poquelin (Dictionnaire historique, 4e éd.) [graphies originales] pp. 787-790

On voit dans le même Poëme Marquis repoussable  ; terme barbare.

132. (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47

Si vous leur prêtez une arrière-pensée, ils tombent au dernier rang des courtisans, au-dessous des petits marquis.

133. (1769) Éloge de Molière pp. 1-35

Chez lui jamais de ces Marquis burlesques, de ces vieilles amoureuses, de ces Aramintes folles à dessein ; personnages de convention parmi ses successeurs, et dont le ridicule forcé ne peignant rien, ne corrige personne.

134. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

Il ressuscite la vérité morte ; il nous rend par la magie d’une langue éternellement neuve, la vie même de nos pères, si différente de la nôtre, et pourtant, si semblable : passions, travers, physionomies, grimaces ; notre sottise d’autrefois, encore si bien portante aujourd’hui, et notre esprit de toujours, le talisman de la féerie gauloise, votre esprit à vous, l’esprit français, composé de bon sens, de bonne foi, de bon cœur, l’esprit de Rabelais, d’Henri IV et de Voltaire : notre esprit historique, national, qu’on nie de temps en temps chez nous, quand c’est la mode, mais que l’étranger nous envie toujours, — ce piquant, ce charme particulier de nos femmes, qu’elles soient la reine Marguerite, Sévigné, la marquise, ou Jenny l’ouvrière, — cette gaîté robuste et en quelque sorte fatale qui force le grand Corneille à écrire le Menteur, une fois en sa vie, et Racine à interrompre Andromaque pour lancer l’éclat de rire des Plaideurs, — cette immortelle bonne humeur, enfin, qui vit de nos gloires, qui survit à nos désastres et qui, loin d’abaisser notre caractère, est le meilleur argument de notre éloquence et Tarme la plus fidèle de notre valeur.

135. (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914

. — Mirecour rend bien le personnage d’Oronte ; il a toute l’impertinence, toute la fatuité d’un marquis bel-esprit.

136. (1819) Notices des œuvres de Molière (II) : Les Précieuses ridicules ; Sganarelle ; Dom Garcie de Navarre ; L’École des maris ; Les Fâcheux pp. 72-464

Dans la pièce de Chappuzeau, comme dans celle de Molière, c’est un homme dont la déclaration d’amour est fort mal reçue par une femme infatuée du bel esprit, et qui, pour se venger, introduit auprès d’elle son valet travesti en marquis magnifique et ridicule, dont les galanteries sont beaucoup mieux accueillies que celles de son maître : ce valet, démasqué et laissant sa dupe couverte de confusion, forme le dénouement commun aux deux ouvrages.

137. (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722

— L’anecdote du gentilhomme provincial dont Loret parle à propos de la représentation à Paris (car il ne dit rien, malheureusement, de celle de Chambord), Il joue (Molière) autant bien qu’il se peut, Ce marquis de nouvelle fonte, Dont par hasard, à ce qu’on conte, L’original est à Paris...

138. (1853) Des influences royales en littérature (Revue des deux mondes) pp. 1229-1246

Il faut encore savoir gré au roi d’avoir permis à Molière d’attaquer les ridicules des marquis, comme Scarron d’ailleurs l’avait fait précédemment.

139. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

C’est d’abord Acaste et Clitandre, deux marquis aux manières élégantes, qui vont glissent sur la vie, fort contents d’eux-mêmes, faisant la cour aux belles et attrapant au vol, avec une rare désinvolture, les bonnes fortunes que leur envoie le destin. […] Les deux marquis lui font mille protestations galantes et la prennent par ses côtés faibles ; Eliante l’aime et lui rendra service; Arsinoé en est jalouse et lui fera les plus noires perfidies. […] Les marquis, blessés dans leur amour-propre, font grand éclat et grand tapage. […] Jamais il n’a peint d’une manière aussi complète la société de son temps : marquis ridicules et vaniteux, prudes hypocrites et doucereuses, poètes pédants et affectés, coquettes gracieuses et médisantes, hommes de société polis et de bon ton, presque tous les types que Molière a empruntés à son époque s’y sont donné rendez-vous; sans parler de cette multitude de portraits touchés en passant avec un si rare bonheur, et qui augmentent la richesse et l’intérêt de cette grande peinture de mœurs : Le Misanthrope est presque, à lui seul, un livre des Caractères. […] Fausses prudes, pédants affectés, marquis fats et aux façons recherchées, auteurs ampoulés, bourgeois enrichis, qui se guindaient jusqu’à la noblesse et couvraient d’un titre d’emprunt la roture de leurs manières, sots importuns et sols importants: c’étaient là ses victimes ordinaires et son gibier de tous les jours.

140. (1871) Molière

Ce roi-là, très intelligent, se servit tout d’abord de son poète pour se moquer des petits marquis, des petits barons, des chevaliers et de MM. de l’Œil-de-Bœuf.

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