Des éditeurs plus modernes ont séparé la pièce de la description, et imprimé celle-ci à la suite de l’autre. […] Molière fut exempt du soin de la faire imprimer lui-même ; elle fit partie de l’ample description que l’on publia en 1665 pour éterniser le souvenir de la fête, intention qui a été mieux remplie qu’on n’avait pu l’espérer d’abord, puisque, à la faveur de La Princesse d’Élide, cette description a joui jusqu’à présent de l’honneur d’être insérée dans toutes les éditions des Œuvres de Molière1. […] On n’a fait que suivre jusqu’ici l’édition de 1682, où la pièce fut d’abord imprimée dans son intégrité, mais d’où l’autorité fit disparaître, au moyen de nombreux cartons, tous les passages jugés répréhensibles. […] Il est certain toutefois que, dans le temps, un de ces exemplaires ou du moins une copie manuscrite fut envoyée de Paris en Hollande ; car Jacques Le Jeune, libraire d’Amsterdam, qui, en 1683, avait imprimé Le Festin de Pierre en vers, de Dorimond, pour celui de Molière, donna, la même année, la pièce de Molière même, avec les scènes et les passages supprimés ou adoucis ; et ce qu’il y a de vraiment extraordinaire, c’est que cette édition hollandaise, qui fut suivie de quelques autres, resta presque aussi inconnue que les exemplaires non cartonnés de l’édition de Paris, puisque, cinquante ans après (en 1730) Voltaire crut faire une révélation au public, en lui donnant quelques traits de la scène du pauvre qu’il déclarait avoir lue écrite de la main de l’auteur, entre les mains du fils de Pierre Marcassus, ami de Molière.
Dans la Chasteté repentie, piece de Valletrye, imprimée en 1602, Diane cede à l’amour, & dit : Car on me pensera toujours vierge, aussi bien Comme si je l’étois, quand on n’en saura rien. […] On trouve cette piece à la suite du Monde des Cornus, lequel fait le second volume d’un ouvrage intitulé les Mondes célestes, terrestres & infernaux, imprimé à Lyon, chez Barthelemi Hondrati, 1580.
imprimée depuis quelques jours, chez Prault fils, débute par cette judicieuse réflexion : « Le goût de bien des Lecteurs pour les choses frivoles, & l’envie de faire un Volume de ce qui ne devroit remplir que peu de pages, sont cause que l’Histoire des Hommes célebres est presque toujours gâtée par des détails inutiles, & des contes populaires aussi faux qu’insipides : on y ajoute souvent des critiques injustes de leurs Ouvrages ». […] L’Auteur prétend que de toutes les Epitaphes de Moliere qui ont été imprimées, la seule qui merite d’être rapportée, est celle que composa le fameux P.
Andreini fit imprimer sa pièce avec une dédicace à la reine Marie de Médicis, qu’il avait pu voir à Paris, quand il était venu en France avec les Gelosi. […] Pendant l’année 1622, Giovanni-Battista Andreini fit représenter et imprimer à Paris cinq pièces de sa façon : La Sultana, L’Amor nello specchio (l’Amour au miroir), La Ferinda, Li Due Leli simili, La Centaura.
Voilà ce que j’ai tiré de sa Vie imprimée à la tête de ses Oeuvres. […] Je m’en raporte à un livre qui a été imprimé, & dont je donne* quelques fragmens. […] J’ai lu dans un petit livre imprimé l’an 1688, queb l’on a donné moins de loüanges à Moliere, que l’on n’a dit de douceurs à sa femme ; qu’elle étoit fille de la defunte Bejard Comedienne de campagne, qui faisoit la bonne fortune de quantité de jeunes gens de Languedoc, dans le temps de l’heureuse naissance de sa fille.
La Comtesse d’Escarbagnas ne parut sur le théâtre du Palais-Royal qu’en un acte, au mois de juillet 1672, telle qu’on la joue encore aujourd’hui, et telle qu’elle est imprimée. […] « Vous n’étiez point encore en état de lire, lorsque le premier volume du Mercure galant fut imprimé : cela me fait croire que vous n’avez point de connaissance d’un fait que l’on y trouve. […] La comédie-ballet des Amants magnifiques ne fut point représentée à Paris après l’avoir été à la Cour, Molière ne jugea même pas à propos de la faire imprimer. Après sa mort, sa veuve vendit cette pièce et quelques autres à Thierry, libraire, qui l’imprima en 1682, avec les autres pièces du même auteur. […] Comme le discours du directeur est imprimé en entier, on peut assurer qu’il n’y est point parlé de M. l’abbé Cotin : à l’égard de celui de l’abbé Dangeau, il ne se trouve point dans le recueil des harangues de l’Académie.
L’ouvrage de l’infortuné rival de La Serre fut imprimé très-mal à propos, puisqu’il ne convenait qu’à l’édition du Molière. […] On voit par une tragédie de ce temps-là, intitulée Artaxerce, d’un nommé Magnon, et imprimée en 1645, qu’elle fut représentée sur l’Illustre Théâtre. […] Don Garcie ne fut imprimé qu’après la mort de l’auteur. […] Molière sentit d’ailleurs la faiblesse de cette petite comédie, et ne la fit point imprimer. […] Cette scène a été imprimée depuis.
Elle avait renoncé à se faire imprimer, mais non pas à écrire ; elle écrivait sans cesse, et de beaux esprits, dont elle était toujours entourée, étaient les confidents indiscrets de ces mêmes productions qu’elle regrettait de ne pas étaler à un plus grand jour. […] Le 7 janvier 1674, la troupe de Molière obtint une lettre de cachet, portant défense à tous autres comédiens de la jouer, tant qu’elle ne serait pas imprimée. […] Ayant imprimé deux actes, moins deux scènes, tels qu’ils sont dans l’édition de 1682, leur aurait-il été si difficile de se procurer le véritable texte du reste, ne fut-ce qu’à l’aide de ces mémoires heureuses comme celle du sieur de Neufvillenaine, qui apprit par cœur Le Cocu imaginaire, et le fit imprimer ? […] À l’exemple de tous les éditeurs qui m’ont précédé, je donne le texte de 1682, celui que les comédiens suivent, et j’imprime, en variantes, celui de 1674, d’après l’édition de Paris, 1675, purgée de toutes les fautes typographiques qui défigurent l’édition de Cologne. […] La pièce ne fut point imprimée ; d’où l’on peut conclure qu’elle n’eut aucun succès.
Cette prévention s’imprima tellement dans son esprit, qu’il ne restoit dans la boutique qu’avec chagrin : de maniere que revenant un jour de la Comédie, son pere lui demanda pourquoi il étoit si mélancholique depuis quelque tems ? […] Tout ce que je dirois à la gloire de Moliere seroit bien au-dessous des idées que les personnes d’esprit en ont ; il vaut mieux renvoyer à la lecture & à la representation de ses Comédies : elles ont été imprimées differentes fois, & distribuées en plusieurs volumes ; les deux dernieres éditions de Paris, l’une en l’année 1697. […] La plus grande partie des Pieces de Moliere ont été traduites en diverses Langues ; en Italien, par Nicolo Castelli, imprimées à Leipsic 1692. en Anglois & en Allemand, par des Auteurs de ces pays.
En 1688. on imprima une brochure intitulée Vie de la Guerin auparavant femme & veuve de Moliere. […] Cette Comedie qui ne contenoit qu’un Acte, & quelques autres de cette nature n’ont point été imprimées. […] Il en sentit le foible aussi bien que le public ; aussi ne la fit-il pas imprimer, & on ne l’a ajoutée à ses Ouvrages qu’après sa mort. […] De ce nombre étoit l’Abbé le Vayer fils unique du Philosophe dont nous avons les Oeuvres imprimées en corps d’Ouvrages. […] Et Moliere eut la prudence de ne point faire imprimer cette Piece, dont on fit dans le temps une très-mauvaise Critique.
Il n’appella point du jugement du public ; il ne fit pas même imprimer sa piéce, quoiqu’il y eût des traits qu’il jugeât dignes d’être insérés depuis dans d’autres comédies, & sur tout dans le misantrope. […] Il envoya sur le champ les sieurs la Thorilliere & la Grange, au camp devant Lille, où étoit le Roi, pour lui présenter le41 mémoire qui est imprimé à la tête des différentes éditions de Tartuffe. […] Il ne la fit pas même imprimer, quoiqu’elle ne soit pas sans beautés pour ceux qui sçavent se transporter aux lieux, aux tems, & aux circonstances dont ces sortes de divertissemens tirent leur plus grand prix. […] Artaxerxe, tragédie de Magnon, imprimée pour la premiere sois le 20 juillet 1645, fut représentée par l’illustre théatre. […] Les Sosies, comédie en cinq actes en vers, par Rotrou, achevée d’imprimer le 25 juin 1638, Paris in-4°.
Molière, non imprimée, précédée de Nicomède, tragédie de M. […] Cette comédie qui ne contenait qu’un acte, et quelques autres de cette nature, n’ont point été imprimées : il les avait faites sur quelques idées plaisantes, sans y avoir mis la dernière main ; et il trouva à propos de les supprimer, lorsqu’il se fut proposé pour but, dans toutes ses pièces, d’obliger les hommes à se corriger de leurs défauts. […] Cependant, malgré l’envie des troupes, des auteurs et des personnes inquiètes, Le Cocu imaginaire passa avec applaudissement dans le public. » Un particulier nommé Neufvillenaine, qui, en cinq ou six représentations, avait retenu toute cette comédie, la fit imprimer, et la dédia à Molièrea ; les arguments qu’il a mis à la tête de chaque scène sont extrêmement curieux, parce qu’il y explique tous les jeux de théâtre, et surtout ceux de Sganarelle, qui était représenté par Molière. […] Cette pièce est imprimée en trois actes dans l’édition in-4° des Œuvres de Molière, Paris, 1734, et in-12, 1739. […] Elle est en prose et en trois actes, non imprimée.
Si donc, en 1653, Molière avait pu voir jouer, ou s’il avait pu jouer lui-même le Parasite, il n’y aurait sans doute pas manqué ; mais Molière était en province et les troupes de campagne ne pouvaient faire entrer dans leur répertoire les pièces nouvelles tant que celles-ci n’avaient pas été imprimées. […] Privilège du 23 mars, achevé d’imprimer du 10 juin.
Enfin, les mules ou les chevaux pacifiques sur lesquels ils parcouraient les rues de Paris ; l’habit de forme et de couleur doctorale dont ils étaient sans cesse affublés ; le grec et le latin dont ils lardaient leurs moindres discours, tout leur donnait cette physionomie pédantesque, qui peut bien imprimer quelque respect à l’ignorante multitude, mais qui ne manque jamais d’exciter la risée des hommes éclairés. […] Elle fut imprimée en tête de la première édition du Misanthrope, 1667, et les éditeurs de 1682 l’ont conservée. […] Grimarest raconte que la lettre de de Visé fut imprimée à l’insu de Molière, qui en fut irrité, et voulut que son libraire ne vendît plus un seul exemplaire de sa pièce, où se trouvât cette rhapsodie. […] Le livre du ballet nous a conservé les paroles versifiées que Lulli avait mises en musique, et quelques lignes de prose où le motif des scènes est à peine indiqué ; mais le dialogue de la pièce n’a jamais été imprimé.
Celles de ses comédies qui avaient obtenu du succès étaient imprimées séparément et à mesure, probablement d’après son manuscrit et sous ses yeux ; et ces éditions de pièces détachées se répétaient autant de fois que le besoin s’en faisait sentir. […] Béjart, volume in-folio imprimé à Lyon en 1655. […] L’Infante Salicoque, ou Les Héros de romans, comédie en un acte, non imprimée, août 1667. […] S’il faut en croire un misérable libelle imprimé en Hollande, l’intelligence de Molière avec mademoiselle de Brie dura jusqu’au mariage de cet acteur avec la sœur des Béjart ; mais les chagrins domestiques de Molière le ramenèrent à mademoiselle de Brie. […] Cette tragédie n’a pas été imprimée.
Le dialogue est des plus graveleux, et il me paraît impossible qu’on ait jamais pu dire le prologue, comme on l’a imprimé. […] Sir John Vanbrugh a aussi fait représenter une traduction de Sganarelle en 1706, mais elle n’a jamais été imprimée. […] La première, imprimée à l’encre noire, annonce le spectacle du mardi 3 février ; la seconde, en caractères rouges, est du vendredi 13 du même mois. […] D’abord, celle qui est imprimée en noir débute par ces mots : « Comme les divertissements enjoués sont de saison ». […] Ozell a aussi imprimé une traduction littérale de L’École des femmes, en 1714, et une autre, faite par M.
Un canevas qui avait du succès et que son auteur voulait faire imprimer était ordinairement transformé en comédie écrite. […] Giordano Bruno composa et fit imprimer à Paris, en 1582, une comédie intitulée Il Candelaio, comedia del Bruno Nolano, achademico di nulla achademia, detto il Fastidito, « le Chandelier (fabricant de chandelles), comédie de Bruno de Nola, académicien de nulle académie, surnommé le Dégoûté. » Avec cette épigraphe : In tristitia hilaris, in hilaritate tristis.
Nous avons vu ce dernier présenter comme prototype du Dépit amoureux, non pas L’Interesse, imprimé en 1581, mais La Creduta maschio (la Fille crue garçon) que Riccoboni déclare lui-même avoir arrangée pour sa groupe alors qu’il jouait à l’Hôtel de Bourgogne pendant la minorité de Louis XV. […] On pourrait soupçonner que nous avons cette amplification italienne dans la version imprimée à Rouen et à Amsterdam, et qui est deux fois plus étendue que le texte en quelque sorte officiel de la burlesque cérémonie.
Ce même Hector qui a fait un mémoire, qui a fort bien lu une écriture à la main, ne sait plus lire un livre imprimé : il le dit lui-même ; écoutons-le : Valere, à Hector. […] Si Regnard a cru qu’il étoit vraisemblable de pouvoir écrire & lire des mémoires sans savoir lire des livres imprimés, pense-t-il que le spectateur soit assez idiot pour ignorer que l’impression des almanachs est la même que celle de tous les livres, & pour oublier qu’il a entendu ce même Hector lire son mémoire ?
CHARLOT, Eglogue pastorale à onze personnages, sur les miseres de la France, & sur la très heureuse délivrance de très magnanime & très illustre Prince Monseigneur le Duc de Guise, imprimée en 1592. […] MYLAS, Pastorale en cinq actes, en vers, par Claude Bassecourt, imprimée en 1594.
Pour répondre à l’inculpation, le satirique fit imprimer et placarder une affiche longue d’une aune241, où, tout en citant des morceaux de sa satire, il traitait les journalistes d’ignorants et de mauvais connaisseurs, et finissait par avouer avec une candeur d’âme tout-à-fait risible que son écrit était bon, et parfait en son genre.
Il fut traduit et imprimé à Francfort dès 1670. […] La remarquable traduction de Nicolas di Castelli (1696-1698), quoique imprimée à Leipzig, était destinée à la péninsule. […] Rappelez-vous que ces vers, imprimés dans le programme du ballet, n’étaient pas, d’ailleurs, récités sur le théâtre. […] L’ouvrage, imprimé in-folio à Lyon par Jassermé, dut coûter assez cher à son auteur. […] La leçon étant complète, il passa condamnation et ne laissa point imprimer Don Garde.