Tel est le théatre Espagnol ; c’est-là seulement que seroit vraissemblable le caractere de cet amant (Villa Mediana) : Qui brûla sa maison pour embrasser sa dame, L’emportant à-travers la flame. […] Décent partout, ne riant qu’avec réserve & modestie, il semble être sur le théâtre, comme la dame romaine dont parle Horace, est dans une danse sacrée, toujours craignant la censure des gens de goût.
D’après l’auteur de la Fameuse Comédienne, Armande aurait « passé sa plus tendre jeunesse dans le Languedoc, chez une dame d’un rang distingué dans la province. » Rien n’empêche de tenir le renseignement pour exact. […] Toujours d’après la Fameuse Comédienne, lorsque la troupe, relativement plus stable, eut pris Lyon pour quartier général, en 1653, Armande, alors âgée d’une dizaine d’années, fut retirée de chez la « dame d’un rang distingué », et, depuis, elle ne quitta plus sa famille.
On compte, parmi ses pièces de théâtre, la Dame médecin, jouée à Guenegaud, en 1678198 ; l’Impromptu 199 ; Les trois petites pièces de la Didon lardée. […] Le Deüil, en un acte et en vers, 1672233 ; Le Cocher suposé, d’un acte, en prose, 1685234 ; La Dame invisible, ou l’Esprit folet, de cinq actes, en vers, 1684235, comedie purement d’intrigue.
La profession amene quelquefois à de gros mariages : par exemple, la Dame de céans, qui songe à manquer de parole à Dorante pour donner sa fille à mon maître. . . .
Vers 1650, en passant par une ville du Languedoc, Nîmes peut-être, où le seul vrai portrait d’Armande Béjard fut longtemps conservé, Madeleine, sa mère, l’avait reprise des mains de l’excellente dame qui l’avait jusqu’alors gardée, et la petite avait dès lors fait partie des bagages de la caravane. […] Une autre fois, se trouvant avec plusieurs dames en je ne sais quelle compagnie, il vit entrer le poète Guillaume Colletet conduisant son grand dadais de fils, comme l’appelle Tallemant des Réaux34 : « Jean Colletet, dit gravement le père, saluez ces dames ! […] Serait-ce la dame même du lieu, toute princesse qu’elle fût ? […] Une bien grande dame sans doute, car aucune autre ne se fût permis de traiter le poète avec ce sans gêne et ce laisser-aller. […] Le président de N… donnait un bal dans la rue des Blancs-Manteaux ; le roi, qui se plaisait à courir le bal incognito, se rendit à celui du président, avec un cortège de trois carrossées de dames et de seigneurs de la Cour.
1801, Moliérana, 39, p. 69 Tome I, p. 71 « J’étais hier à la Comédie, disait une jeune Dame. […] Cotin* avait introduit Ménage* chez Madame de Rambouillet : ce dernier allant voir cette Dame après la première représentation des Femmes Savantes où elle s’était trouvée, elle ne put s’empêcher de lui dire : Quoi ! […] Chappuzeau, 1663, La Dame d’intrigue ou le riche vilain : comédie en 3 actes et en vers.
Si Molière avait eu recours à quelque ouvrage pour composer le sien, ce n’est pas dans les Précieuses de l’abbé de Pure qu’il en aurait pris l’idée, mais dans Le Cercle des Femmes, ou les Secrets du lit nuptial, entretiens comiques, que l’auteur, Samuel Chappuzeau, avait publiés en 1656, et qu’il fit représenter, arrangés pour la scène, sous le titre d’Académie des dames, deux ans après Les Précieuses ridicules.
Par des arrangements de famille que l’Auteur ne prend pas la peine de nous expliquer, il a été convenu entre Magnifico6 & le Docteur, que si la femme de Magnifico accouchoit d’un garçon, le Docteur donneroit à Magnifico quatre mille écus ; que si au contraire la Dame mettoit au jour une fille, Magnifico donneroit une pareille somme au Docteur.
Le lendemain on alloit la jouer, l’assemblée étoit très nombreuse, il y avoit des Dames de la premiere distinction aux dernieres places, les acteurs étoient près de commencer, lorsqu’il arriva un ordre du Premier Président du Parlement de Paris, portant défense de représenter la piece.
Lisban vient railler sa femme sur sa migraine, sur le refus qu’elle fait de souper chez Dormene, & la croit jalouse de cette Dame.
C’est l’amour-propre qui a engendré les précieuses affectant un jargon inintelligible, et les savantes engouées pour des sciences qu’elles ne comprennent pas ; les pédants si orgueilleux de leur érudition indigeste, et les beaux-esprits si vains de leurs fadaises rimées ; le manant qui épouse la fille d’un gentilhomme, et le bourgeois qui aspire à passer pour gentilhomme lui-même ; les prudes qui affichent une sévérité outrée, et les coquettes qui étalent les conquêtes faites par leurs charmes ; les marquis qui se vantent des dons de la nature, des bontés du roi et des faveurs des dames ; et ce misanthrope lui-même dont il faut estimer la vertu, mais dont l’orgueil bourru fronde la vanité de tous les autres. […] Une princesse, cousine du jeune roi, devenue générale d’armée, eut pour maréchales de camp des dames de son palais. […] C’est ainsi que l’abbé Lenglet Dufresnoy, commentateur et biographe de Marot, voulant, à toute force, d’après je ne sais quels méchants écrits et quelles traditions mensongères, quele poète eût été l’amant aimé de toutes les grandes dames de son temps, explique ses vers par les mêmes faussetés dont il a rempli son histoire. […] Ce considéré, monseigneur, et attendu ce que dessus, et que ledit défont a demandé auparavant que de mourir un prêtre pour être confessé, qu’il estmort dans le sentiment d’un bon chrétien, ainsi qu’il a témoigné en présence de deux dames religieuses, demeurant en la même maison, d’un gentilhomme nommé M.
Ce prince y fut accompagné De maint courtisan bien peigné, De dames charmantes et sages Et de plusieurs mignons visages. […] Dame de toutes les pensées, idole de tous les cultes, madame de Rambouillet se vit chantée par les lyres de tous les poètes qui composaient sa cour. […] Célimène, selon les uns, est cette fameuse madame de Longueville qui, pour une misérable querelle avec madame de Montbazon, suscita entre son amant et celui de cette dame un duel fameux qui eut lieu sur la Place-Royale et auquel elle assista cachée derrière une jalousie. […] L’abbé de Choisy nous apprend dans ses Mémoires que Molière, en traçant son principal rôle, eut en vue l’abbé de Roquette, depuis évêque d’Autun, un des plus empressés courtisans de cette dame, le même dont on a fait valoir les droits à la propriété de ses sermons dans cette épigramme, attribuée à tort à Boileau : On dit que l’abbé Roquette Prêche les sermons d’autrui. […] Un égrillard de dieu, non pas un Brama, ou un Vishnou, ou un Sib, mais un dieu de bas étage, et cependant fort puissant, fait passer son âme dans un corps entièrement semblable à celui du mari fugitif, et se présente sous cette forme à la dame délaissée.
A son second voyage d’Italie, Regnard rencontra à Bologne une dame provençale, qu’il appelle Elvire, et dont il nomme le mari Deprade.
Ce portrait est connu — Le Moliériste le reproduira prochainement ; mais ce que je veux détacher et signaler tout particulièrement, c’est ceci : Parlant de Mégabaste-Montausier, Mlle de Scudéry écrit : « Je suis même persuadé que s’il eût été amoureux de quelque dame qui eût eu quelques légers défauts ou en sa beauté, ou en son esprit ou en son humeur, toute la violence de sa passion n’eût pu l’obliger à trahir ses sentiments. […] Stéphanie dame portugaise, espèce d’intrigante, vient accompagnée de Louise et d’Olivarès (suivante et écuyer) trouver Blanche, fille de Dom Cosme, promise par son père à Dom Blaize Pol, marquis de la Victoire (le marquis ridicule). […] Le frontispice gravé, qui compte dans les 5 feuillets préliminaires de la première partie du volume, représente une Cour d’amour, parmi laquelle l’Amour vise les cœurs à coups de flèches ; au premier plan, un jeune homme, qui pourrait bien être l’auteur lui-même, vient à la rencontre d’une dame qui s’avance les yeux baissés.
Ainsi froissées, et dans des idées de vengeance, ces ridicules bourgeoises étalaient un faste plus insolent encore; et comme leur unique ambition était de devenir un jour dames de qualité si le veuvage les rendait maîtresses de leur sort, elles prenaient soin d’attirer chez elles, par des fêtes magnifiques et des repas somptueux, grand nombre de gens titrés, et de s’en faire courtiser. […] Calicot, marchand de nouveautés, qu’une dame prend pour un militaire. […] Le tort d’Alceste est ici de dire la vérité à un homme qui certainement ne la désire pas, bien qu’il ait l’air de la solliciter, qui redoute, au contraire, toute espèce de critique, comme il est aisé d’en juger par les précautions oratoires dont il use avant la lecture de son sonnet : « Sonnet.. » C’est un sonnet. « L’espoir... » C’est une dame Qui de quelque espérance avait flatté ma flamme.
Les galants flattent la dame dans son penchant à la malice ; elle reçoit les flatteries, et se moque des flatteurs. […] Dans les salons ou les ruelles, ils aiment à parler bas aux dames, sans discrétion ni respect, ou bien affichent leurs jurons, leur jargon, leurs phrases convenues, ou même leurs calembours. […] S’il eût été amoureux de quelque dame qui eût eu quelque léger défaut, ou en sa beauté, ou en son esprit, ou en son honneur, toute la violence de la passion n’eut pu l’obliger à trahir ses sentiments.
Une grande Dame a les épaules en avant ; les épaules effacées deviennent ignobles, & il n’est permis qu’aux grisettes d’en avoir de pareilles.
Et la façon dont Louis XIV, s’émancipant de son confesseur et de sa mère, se vengeait sur les dames d’honneur trop rigides des verrous opposés à ses amourettes, semblait présager que le futur souverain malmènerait les « austères » et les « hypocrites. » — Dans le monde, qui devenait assez fier et bruyant, des « beaux esprits, » même impatiente hostilité se marquait contre les influences religieuses militantes.
Ce dernier allant voir cette dame, après la première représentation des Femmes savantes, où elle s’était trouvée, elle ne pût s’empêcher de lui dire : “Quoi ?
Le lendemain on allait la rejouer ; l’assemblée était la plus nombreuse qu’on eût jamais vue ; il y avait des dames de la première distinction aux troisièmes loges ; les acteurs allaient commencer, lorsqu’il arriva un ordre du premier président du parlement, portant défense de jouer la pièce.
Loiseleur, ce nom-là n’est qu’un sobriquet, le pseudonyme de la toute jeune Armande, la soi-disant sœur de Madeleine, plus probablement sa fille, née de quelque caprice que la dame tenait à cacher.
.— Non, non, réplique la dame, à qui n’a nullement échappé la vanité du drôle et la béate confiance en ce qu’il se croit de fascination : Non, l’on est aisément dupé par ce qu’on aime, Et l’amour-propre engage à se tromper soi-même.