/ 222
189. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316

L’être le plus borné que la nature ait fait : Nul talent, nul essor, espece de machine, Allant par habitude, & pensant par routine ; Ayant l’air de rêver, & ne songeant à rien ; Gravement occupé du détail de son bien, Et de mille autres soins purement domestiques.

190. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

Le capitaine Spavente, envoyant son valet Trappola à l’ambassadeur du grand-sophi, avait soin de faire les recommandations suivantes : « Tu diras ainsi : Salamalecchi benum sultanum, et lui te répondra : Alecchi mesalem safa ghieldy. » Francesco Andreini, artiste lettré, et écrivain assez distingué, était membre de la société des Spensierati (Sans-soucis) de Florence.

191. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Le duc de Saint-Simon, dans sa juste animadversion pour l’injure que fit aux pairs, aux princes, à la nation entière, à son droit public, à ses mœurs, l’élévation du duc du Maine, fruit d’un double adultère, mais devenu digne d’une haute destinée par les soins de madame de Maintenon ; le duc de Saint-Simon, dis-je, comparant la naissance du duc du Maine avec les honneurs démesurés dont cet enfant fut comblé, se laissa aller au plus cruel et au plus injuste mépris pour madame de Maintenon, à qui le jeune prince devait le mérite précoce et distingué qui avait favorisé son élévation.

192. (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567

Que dirai-je de la mise en scène, si ce n’est qu’elle égale le soin apporté à tout l’ouvrage ?

193. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50

  On ne dit pas si le Précepteur eut soin de se faire quelques legs, ou s’il crut connoître assez bien le cœur de la dame pour se fier à sa reconnoissance. […] Nous avons exhorté, dans le premier volume de cet ouvrage, les Auteurs naissants à saisir tout ce qui se présenteroit devant eux sous un aspect comique ; mais nous avons eu soin de leur dire en même temps que les aventures arrivées dans la société perdent souvent leur plus grand mérite lorsqu’on les transplante sur le théâtre.

194. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

En pareil cas, et même de nos jours, les juges de paix ne mettent point en doute la déclaration du père tuteur ou de la mère tutrice ; ils ne réclament point la production des actes de naissance des enfants ; ils s’en remettent au conseil de famille du soin de s’édifier quant à l’âge de ces derniers s’il le juge à propos. […] Elle note en même temps avec soin les motifs allégués par le curé de Saint-Eustache à l’appui de son refus : le défunt est décédé sans avoir reçu le sacrement de confession, dans un temps où il venait de représenter la comédie ; mais elle ajoute aussitôt « qu’il est mort dans les sentiments d’un bon chrétien, ainsi qu’il en a témoigné en présence de deux dames religieuses demeurant en la même maison, d’un gentilhomme nommé M. […] C’est pour remplir cette mission qu’une commission a été instituée par les soins de M. […] Il a paru peu après, précédé d’une biographie de Molière écrite avec soin, habileté, et surtout avec circonspection.

195. (1865) Les femmes dans Molière pp. 3-20

Agnès se plaint à Arnolphe lui-même de l’état d’ignorance où il l’a retenue ; et quand il lui demande : N’est-ce rien que les soins d’élever votre enfance ?

196. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421

Il est vrai que les acteurs, en les répétant, ont soin de prendre diverses attitudes pittoresques : mais si la reconnoissance est froide, forcée, mal amenée, tout-à-fait contre nature, les comédiens ont beau faire les grands bras, se précipiter sur le sein l’un de l’autre, affecter l’anéantissement, la surprise, ou tirer de grands mouchoirs, le tableau aura toujours les défauts de la situation qu’il peindra.

197. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. Des Comédies Héroïques. » pp. 9-29

Mais ils ont senti qu’un ton de dignité constant rendroit indubitablement leurs comédies héroïques très ennuyeuses ; aussi les ont-ils égayées avec leurs criados, leurs villanos, leurs valets, leurs paysans, qu’ils ont soin de rendre aussi bouffons qu’ils le peuvent ; ce qui fait un contraste plaisamment ridicule.

198. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Les maris n’ont d’autre soin que de faire payer les revenus et réparer les maisons.

199. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

Est-ce là le fruit de mes soins, maraud ? est-ce là le fruit de mes soins, le respect qui m’est dû, le respect que tu me conserves » ?...

200. (1739) Vie de Molière

L’Huillier, homme de fortune, prenait un soin singulier de l’éducation du jeune Chapelle, son fils naturel ; et pour lui donner de l’émulation, il faisait étudier avec lui le jeune Bernier, dont les parents étaient mal à leur aise. […] On disait que Molière en était le père : le soin avec lequel on avait répandu cette calomnie, fit que plusieurs personnes prirent celui de la réfuter.

201. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Comme il était un véritablement honnête homme, les véritables gens de bien, qui désapprouvaient hautement sa comédie, devaient l’inquiéter au fond de l’âme ; aussi défend-il sa comédie par des raisons excellentes, naturelles, modestes ; disant que la comédie est presque d’origine chrétienne ; qu’elle doit sa naissance aux soins d’une confrérie religieuse ; qu’elle est destinée à corriger tous les hommes, les dévots comme les autres. […] Entrait Toinette, Toinette brisait la tête du pauvre malade, et cependant Molière, entendant rire Toinette, regrettait tout bas les soins touchants et les tendres prévenances de la bonne Laforêt, sa servante. […] Écoutez avec soin cette comédie de L’Étourdi, et vous comprendrez quel sage esprit se cache sous ce vers abondant, ingénieux, facile, net et vif, leste et bien fait. […] Duviquet me disait souvent : — « Ayez soin de Marivaux, continuez mon œuvre, et votre piété filiale aura sa récompense ! […] Dans ces airs étudiés avec tant de soin, la dame en adoptait quelques-uns, en rejetait quelques autres : c’étaient de petites façons qu’on aurait pu noter, et apprendre comme on apprend un air de musique.

202. (1885) Revue dramatique. Le répertoire à la Comédie-Française et à l’Odéon (Revue des deux mondes) pp. 933-944

Athalie, cet hiver, est reprise à l’Odéon avec un peu de soin : Athalie, pendant une quinzaine, est à la mode.

203. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441

Dans la même année, il écrivait à madame de La Sablière :                  « Les pensers amusants,                  « Les romans et le jeu, « Cent autres passions des sages condamnées « Ont pris comme à l’envi la fleur de mes années. » Il finit par s’exhorter, il est vrai, sans grande espérance de succès, à embrasser un autre genre de vie : « Que me servent ces vers avec soin composés ?

204. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

cela devait arriver pourtant… Voilà ce que marquaient les troubles de mon âme, Ce n’était pas en vain que s’alarmait ma flamme, ce n’est pas étonnant si j’étais si désagréable, si contredisant, si grincheux : Par ces fréquents soupçons qu’on trouvait odieux, Je cherchais le malheur qu’ont rencontré mes yeux, Et malgré tous vos soins et votre adresse à feindre, Mon astre me disait ce que j’avais à craindre ! […] Je reçois tous ses soins avec beaucoup de joie, J’admire ce qu’il dit, j’admire ses vers, entendez-vous ?

205. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Vous n’avez rien pu ajouter au tableau que j’ai fait de main de maître ; mais vous avez eu soin d’en effacer quelques tâches, qui le déparaient. […] Uranie conserve avec soin et exerce continuellement son sens moral, comme l’organe le plus précieux de la critique317.

206. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XII. Réflexions Générales. » pp. 241-265

Son idée morale de l’homme est complète : rien n’y manque, depuis la juste proportion des soins dus au corps jusqu’aux intimes et hautes obligations de l’âme intelligente envers Dieu.

207. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. De la Décence & de l’Indécence. » pp. 314-341

Moliere, non content de prendre un sonnet & un madrigal dans les ouvrages imprimés de Cotin, pour les analyser & les déchirer sur la scene, avec toute la cruauté possible, parodia encore, avec la plus grande indécence, le nom du pauvre Abbé ; & l’acteur qui joua le rôle de Trisotin ou de Tricotin 47, eut le soin de prendre un habit, un son de voix & des gestes propres à faire reconnoître l’original.

208. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

La sagesse De la jeunesse C’est de savoir jouir de ses appas648 ; et tous les intermèdes de cette pièce païenne, les soins de Zéphyre, les conseils de l’Amour 649 ; et, pour aller jusqu’au bout, les chansons des Mores dans le Malade imaginaire : Profitez du printemps De vos beaux ans, Aimable jeunesse ; Donnez-vous à la tendresse : Les plaisirs les plus charmants, Sans l’amoureuse flamme, Pour contenter une âme N’ont point d’attraits assez puissants.

209. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

Bayle, dans la République des lettres, avril 168417, les désordres dont les comédies de Moliere ont un peu arrêté le cours : car, pour la galanterie criminelle, l’envie, la fourberie, l’avarice, la vanité et les autres crimes semblables, il ne faut pas croire, selon l’observation du même auteur, qu’elles leur ayent fait beaucoup de mal ; au contraire, il n’y a rien de plus propre pour inspirer la coqueterie que ces sortes de pièces, parce qu’on y tourne perpétuellement en ridicule les soins que les pères et les mères prennent de s’opposer aux engagemens amoureux de leurs enfans. […] On n’avoit point encore vu de si parfait comédien dans la troupe royale de l’Hôtel de Bourgogne, dont il étoit l’orateur ; il annonçoit de bonne grâce, parloit facilement, et ses petits discours faisoient toujours plaisir à entendre par les traits nouveaux dont il prenoit soin chaque jour de les orner.

/ 222